Tout le monde n’est pas beau, tout le monde n’est pas gentil !
Dans nos distributions alimentaires ( photo illustrant l'article), nous avons des locataires en difficulté et des retraités propriétaires qui n'arrivent même plus à payer les charges de co propriété. Parfois un petit propriétaire se retrouve avec un locataire qui ne peut plus payer... Ce sont là deux victimes !
Nos deux associations de solidarité (« SOS Hébergement » et « Un logement pour toutes et pour tous ») défendent les personnes en difficulté et particulièrement les locataires.
Sans émettre de jugement nous cherchons dans notre accompagnement de comprendre la situation des protagonistes. Des bailleurs privés se comportent comme des marchands de sommeil et d’autres sont victimes de locataires imprévoyants ou qui jouent avec le système ou encore qui ne voient qu’eux-mêmes.
Nous ne crions pas haro sur le baudet qui serait le petit propriétaire. Nous cherchons le plus souvent une médiation. Un propriétaire loue un taudis au centre de Melun. Il possède tout un bâtiment dans un état déplorable. L'ARS diligentée par le Préfet l’a sommé d’effectuer des travaux.
Nous venons d'être alertés par une femme seule éplorée, mère de plusieurs enfants. Le juge a prononcé l'an dernier à son encontre une ordonnance d’expulsion. Cette femme que nous ne connaissions pas et qui avait alors une dette de moins de 3000 € aurait pu solliciter un FSL et signer un protocole d'apurement. Elle ne l'a pas fait. Aujourd'hui, il est trop tard ; il lui faut mettre à l'abri meubles et effets personnels pour éviter le coût d'une expulsion. Nous agissons pour leur éviter la rue et leur trouver un hébergement. Le propriétaire est lui-même endetté et ne peut pas attendre.
Tout le système est à réviser. Cette famille reçoit l'AL (allocation logement). Pourquoi cette AL n'est-elle pas versée directement au propriétaire ? Si cela avait été le cas, même avec ce retard à l'allumage, la dette aurait été beaucoup plus faible et tout était possible.
Il n'y a pas de méchants dans cette histoire mais un système qui ne tient pas compte des fragilités des uns et des autres.
Nous ne sommes pas aveuglés par des œillères idéologiques et cherchons seulement à aider les personnes en difficultés. Nous sommes prêts à participer à la réflexion sur le sujet.
Smina Kernoua et Jean Francois Chalot
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