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Un pour tous, tous pour l’Un

Une société de partages et d’échanges instantanés, née d’un désir intime, commun et propre à l’humanité, est esquissée aujourd’hui par l’instrument internet. Cette création technologique sert la recherche et l’expression individuelle qui jouit à enrichir joyeusement le collectif. Internet est un fruit du désir humain naturel de réunification, de libre partage et de communication directe.

Comme la lumière traversant un diamant, nous sommes « crées » par la diffraction d’une même source énergétique incommensurable à travers le prisme cristallin déformant du monde des apparences. L’éclat particulier de chaque être humain peut désormais apporter, instantanément et à l’ensemble de la structure sociale, la fréquence lumineuse connaissante et informationnelle qui caractérise son individualité.

Cet état de fait, qui toujours a été latent dans les sociétés humaines, commence à percer aujourd’hui le voile d’oppression et de contrôle des anciennes sociétés dynastiques pyramidales. Elles se sont toujours maintenues par la division des peuples entre eux, à l’intérieur d’un même ensemble de population par des systèmes de castes ou de clans et enfin dans les individus eux-mêmes, par l’endoctrinement et la stimulation des agitations mentales schizophrènes occultant la connaissance de leur nature primordiale unifiée.

Cependant, aucune centralisation, aucune volonté de concentration de pouvoir aussi puissante, machiavélique et intelligente soit elle ne peut rivaliser avec la mise en commun de chaque lumière individuelle qui par son impeccable diversité réunit toutes les couleurs du spectre de diffraction et permet le dévoilement de la vérité. Cette puissance de création et de révélation collective consciente sera la cause de l’effondrement des modèles centralisateurs que nous connaissions par le passé.

Que ces modèles soient énergétiques, politiques, de communications, de production agricole ou industriel, de maîtrise des connaissances, toutes ces anciennes formes de centralisation de pouvoir ou de concentration de techniques ou de productions seront amenées à disparaître car ne servant pas le bien commun mais l’avidité d’intérêts très particuliers.

Au niveau énergétique, les acteurs de l’ère nouvelle choisiront le remplacement progressif de la dépendance aux grandes unités de production, qu’elle qu’en soit la source (nucléaires, charbon, pétrole, solaire, marée…), par de petites unités individuelles ou familiales qui combineront sans doute différents modes de production ou en créeront probablement de nouveaux adaptés à leurs besoins et à la sureté sanitaire de leur environnement. La redistribution des surplus se fera en partage sur les réseaux communs déjà existants ou à créer. La multiplication des sources de production et sa maîtrise directe par de petits producteurs/consommateurs sera source de plus grande stabilité globale, d’équité, d’autonomie et de moindre coût pour la collectivité que leur gestion concentrationnaire. La suppression des monopôles de production et de vente de l’énergie libèrera l’individu du joug des cartels internationaux et du racket du club des dominants. C’est l’union des petites rivières qui fait la force des grands fleuves.

Au niveau politique, le monopôle de l’exercice des pouvoirs législatifs et exécutifs devra connaitre également son lot d’évolution par répartition citoyenne. Il est encore sur toute la terre aux mains d’individus (monarchie, dictature…) ou d’oligarchies claniques et technocratiques (« démocraties » représentatives) et devra progressivement être rendu aux individus conscients, libres et responsables. La réelle démocratie, dont les revendications commencent à poindre ici et là, verra le partage équitable individuel des tâches, des responsabilités, du débat d’idées, des contrôles et de la gestion du bien commun.

Au niveau des communications les monopôles journalistiques des télévisions ou des organes de presse à gestion pyramidale connaissent une baisse d’impact sur la diffusion planétaire de l’information. Internet offre déjà une palette bien plus riche, indépendante et réactive que les médias classiques qui pour survivre doivent déjà coller au rythme de la « toile ».

Au niveau de la production agricole c’est probablement la contamination planétaire des techniques de production alimentaire de masse qui finira par jeter le discrédit sur l’agriculture intensive mondialisée, déshumanisée et qui entretient la misère et la dépendance des plus faibles. Entre les pollutions chimiques, génétiques et maintenant radioactives qui infestent l’alimentation standardisée, le retour à l’autonomie régionale et la production de proximité, de qualité et contrôlée directement par l’individu consommateur supplantera de sa joie la tristesse sans âme du prêt à manger stéréotypé.

Pour la maîtrise des connaissances et des techniques, l’ère des secrets et des manipulations occultes par la rétention de savoir sera dépassée par le foisonnement créatif des individualités épanouies qui percevront naturellement et intuitivement ce qui leur sera nécessaire et partageront librement ce qu’ils auront reçu facilement.

Le corps social unifié pourra alors fonctionner comme un corps humain sain. Les individus/cellules auront chacun leurs talents particuliers, leurs joies propres, leur autonomie vibratoire mais, dans un fonctionnement symbiotique, ils cocréeront un monde adapté à tous et conscient de son unité de destin.

Erik Gruchet, Saint Pierre le jeudi 9 juin 2011.


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4 réactions à cet article    


  • Ariane Walter Ariane Walter 10 juin 2011 09:01

    Excellent Eric ! Tellement vrai ! Les anciens pouvoirs sont tellement corrompus qu’ils donnent naissance, d’eux-mêmes à une nouvelle ère !
    Merci pour cette belle réflexion !


    • Francis, agnotologue JL 10 juin 2011 09:23

      Bonjour Ariane, votre réflexion m’évoque celle-là : « l’Etat libéral est le « scepticisme devenu institution » (Pierre Manent)

      L’Etat libéral est-il l’ancien ou le nouveau pouvoir ? Je crois que dans la phrase de Manent, il faut comprendre : « l’état de fait libéral », puisque « Etat libéral » est un oxymore, non ?

      Ceci aussi : le jeu du pouvoir est une course sans fin, un peu comme celle de l’homme et de la nature. Je ne sais plus qui a dit : que l’homme invente un piège plus perfectionné, et la nature créera une souris plus futée.


    • Francis, agnotologue JL 10 juin 2011 09:17

      Bonjour,

      sauf erreur, il me semble que c’est un peu ce que disait Régis Debray ce matin à France Inter, mais que je n’ai pu écouter qu’à la fin de l’émission, hélas. A voir peut-être, dans son livre qui doit sortir la semaine prochaine :

      « Du bon usage des catastrophes »


      • Dubitatif 10 juin 2011 11:20

        Même si comme vous je souhaite cette évolution vers le partage des connaissances et la coopération quand elle est moins énergivore, je ne crois pas que le système se laissera abattre sans bataille.

        Il a encore une grande force de propagande hors internet et s’appuie sur l’apathie des individus qui n’ont pas d’élans naturels à se poser des questions (ça prend du temps qu’il faut prendre sur d’autres activités, temps non disponible si on est harassé d’activités, ou temps échangé contre du loisir).

        Et les pouvoirs en place prennent toutes les mesures pour verrouiller internet, ils ne pourront pas le fermer à 100%, mais il leur suffit de le faire suffisamment pour maintenir le pourcentage des contestataires en dessous d’un niveau de rupture. Et les lois pour la loppsi2 sont taillées sur mesures pour contenir les contestataires que ça ça au niveau du net ou de la vrai vie (interdictions de vivre dans des logements mobiles même sur son propre terrain).

        Alors effectivement, on ne peut pas espérer à un grand jour ou tout le monde se réveillerait en pensant à changer le monde.
        Par contre, il faut que tous ceux qui ont atteint ce degré de réflexion fassent des actions en ce sens sans espérer qu’on serra écouté ou qu’on arrivera à un équilibre, ou qu’on ne serra pas des «  »« martyrs »«  » d’un système qui se sentira menacé.
        Il faut faire un « acte de foi », paradoxalement, je retombe sur du vocabulaire religieux pour promouvoir une démarche pragmatique.
        « Une brute qui marche va plus loin que deux intellectuels assis » (Audiard), pour faire bouger les choses, agissez pour vous sans penser au épreuves du futur. Mais c’est vachement plus facile à dire qu’à faire.

        On ne peut pas forcer les gens à changer, ils doivent le faire par eux même, mais ça sera toujours plus facile pour eux de changer s’ils voient des gens épanouis mener leur vie simplement mais dans un certain équilibre et sans être dans les excès (de moralisme ou de débauche) et qui ne cherchent pas à les convertir.

        Vous voulez convertir les gens, agissez, ne parlez plus, l’exemple sera beaucoup plus efficace et rapide que les paroles.
        Entre un calme serein et un agité perpétuel vocal, qui vous attirera le plus sur le long terme ?

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Erik Gruchet


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