Un travail si je veux
Savez-vous ce qui est le plus pénible dans le travail ? C’est de savoir qu’on est obligé de le faire… et l’existence de cette contrainte peut parfois le rendre insupportable. De même que la contrainte, en physique, peut déformer et altérer les corps, la matière, il en va de même du travail qui peut causer les pires altérations des corps ou de la psyché de chacun d’entre nous. Il n’y a qu’à observer la souffrance dans laquelle sont plongés ceux qui n’ont pas de travail pour s’en rendre compte.
Oui, nous travaillons pour vivre et, par conséquent, nous vivons pour travailler. Du moins ceux qui ont un travail.
4 personnes sur 10 ont un travail en Europe.
Ce qui signifie que 6 personnes sur 10 vivent du travail d'un autre.
On imagine bien les réactions primaires à la lecture de ces chiffres. Du « c’est n’importe quoi » au « on vit dans un pays d’assistés« , les réactions intérieures risquent d’être violentes parmi les lecteurs de cet article. Parce que pour ceux qui ont un travail, c’est une énorme injustice que de prendre en pleine face qu’on est les dindons de la farce.
Peut-être certains d’entre vous, en découvrant le chapeau de cet article, s’étaient-ils dit que « non, je ne trouve pas qu’il soit pénible de travailler, j’aime mon travail » puis se sont fait cette réflexion sur le niveau d’assistanat de notre société. Ce qui est semble être le résultat intéressant d’un conflit intérieur entre deux sentiments : l’injustice et la jalousie.
Bien sûr, nombreux sont ceux qui aiment leur travail, et il n’est pas question ici de critiquer le travail en soi. Nous souhaitons simplement faire prendre conscience qu’il est sans doute possible de dissocier le travail de la nécessité d’avoir un revenu pour vivre.
Et après tout, n’est-ce pas le meilleur service qu’on puisse rendre au travail que d’en faire autre chose que la torture à laquelle son étymologie (tripalium) nous condamne ?
Face à la situation actuelle dans nos économies modernes qui veut que l’on produise de plus en plus avec de moins en moins de personnes, un réflexion se fait jour dans toute l’Europe, mais celle-ci n’est actuellement relayée qu’à la marge : il est possible de dissocier le travail du revenu. Une refonte complète du système des prestations sociales, qui sont actuellement distribuées sous certaines conditions à certaines catégories de personnes, permettrait de proposer à TOUS un revenu de base inconditionnel. Qui que vous soyez, quelle que soit votre situation personnelle, quel que soit votre age, vous percevez à vie un revenu qui vous permet de vivre dignement. Et SI vous le souhaitez, vous pouvez travailler.
Ça change TOUT.
Je vous engage dès maintenant à consulter les nombreuses ressources disponibles sur internet à ce propos. Ci-dessous quelques liens glanés sur les sites du Collectif Roosevelt ou de Nouvelle Donne par exemple, mais également sur la chaîne TV « ARTE ».
N’hésitez pas à commenter ce post avec des sources intéressantes que vous trouverez afin de constituer une solide bibliographie des actions initiées un peu partout en Europe.
Wake up.
Lovegiver.
Liens :
Initiative citoyenne européenne pour le revenu de base inconditionnel. → Signez-là pour que les parlementaires européens soient obligés de travailler sur cette question ! Vous verrez que l’Europe peut être utile.
En Suisse, le débat est très avancé et un référendum pourrait avoir lieu rapidement pour mettre en place un Revenu de Base Inconditionnel. Des infos très intéressantes sur cette page. Ou encore ici.
Le réseau ATTAC n’est pas en reste non plus : Revenir à la société : la question du revenu inconditionnel
Vous pouvez aussi vous connecter sur le réseau du Collectif Roosevelt ou Nouvelle Donne. → Nouvelle Donne présentera des candidats aux élections européennes. Si les partis habituels vous gonflent, insufflez un nouvel élan dans la société en votant pour eux.
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