Une expulsion bien ordinaire !?
Des expulsions locatives virent au drame comme celle représentée par cette photographie.
Comment s’étonner que des personnes résistent, que d’autres refusent de tout abandonner ?
L’expulsion de Naïma s’est faite sans heurts physiques mais avec une violence sociale et humaine qui laisse et laissera des traces
Le commissaire, le serrurier, l’huissier, le policier et des déménageurs, en nombre, sont arrivés ce matin vers 8H00 pour expulser Naïma et son fils au Mée sur Seine.
Le serrurier n’a servi à rien, mais il sera payé.
Naïma n’a même pas eu le temps de se préparer, mais qu’importe : « la loi » imposante et implacable était là.
Cette expulsion s’est déroulée un vendredi 6 octobre , c’est tellement commode, tout le monde sait qu’à 17 heures les services ferment pour tout le week-end !
Quant à la méthode « sociale » et humaine, parlons-en ! :
Naïma n’a même pas eu droit d’aller prendre une douche et de se changer : elle a pris son « baluchon » et a s’est habillée à la va-vite.
C’est une honte …Honte au bailleur et aux organisateurs de cette expulsion !
Le bailleur « social », les Foyers de Seine et Marne, n’a prévenu ni le SIAO chargé de l’hébergement qui suit l’expulsion, ni le directeur départemental de la Cohésion sociale.
C’est vers 15 heures, ce vendredi que le Directeur de la DDCS alerté par nos soins que l’expulsion avait eu lieu nous a informés que la famille allait se retrouver dans une maison collective.
Ah si au lieu d’un serrurier, bien inutile, un travailleur social avait été présent à l’appartement, nous aurions évité ces heures d’angoisse, de désespérance même.
Inquiets le DAL et les familles laïques de Melun avaient demandé à l’un de ses bénévoles d’accompagner Naïma et tout était prêt pour que les meubles et affaires de la famille se retrouvent dans un box à proximité de Melun.
Dans nos échanges téléphoniques, nous avons eu droit à des remontrances de la part du SIAO : parce que nous avions fait du foin, notre « protégée » passait devant d’autres personnes !,
Eh alors cela prouve que nous allons jusqu‘au bout et que si nous ne l’avions pas fait, Naïma aurait atterri, au mieux dans l’un de ses hôtels situés en périphérie d’une ville.
Nous avons quelques commentaires acerbes à faire :
- Pourquoi une expulsion en fin de semaine ?
- Où étaient les services sociaux ?
- Pourquoi les autorités, DDCS et Services du Département n’ont pas été prévenus ?
Jean-François Chalot
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