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Accueil du site > Actualités > Société > Universités : « Il faut savoir finir une grève ! »

Universités : « Il faut savoir finir une grève ! »

J’ai entendu, à plusieurs reprises,sur France-Infos, l’interview d’un étudiant de première année de sciences de Toulon qui évoquait l’éviction des « bloqueurs » de son université (dont il était) par trois « camions » de CRS. Libération sans violence, ni même incidents précisait-il. C’était prévu, selon lui, car inscrit dans le « concept ». Je cite mot-à-mot, y compris pour ce dernier terme, si impropre qu’il soit ! Je n’ai guère de mérite à être exact, car, sur France-Infos, on entend tous les sujets, diffusés en boucle, trois fois en une demi-heure !
 
Le récit comme le ton de cet étudiant démontraient le soulagement éprouvé à mettre un terme à l’occupation de façon honorable, au lieu de rentrer bêtement chez soi, l’été venu, dans l’indifférence générale. Là au moins, les grévistes ont été expulsés manu militari (même si les CRS ne sont pas des militaires !) ; c’est tout de même plus glorieux, même si un peu de violence n’aurait pas été déplacée dans le tableau, surtout pour des narrations ultérieures. En tout cas, merci Monsieur le Président de Toulon !
 
Une ombre au tableau ; elle tient à ce que, comme à Caen, en fin de semaine précédente, on n’a guère compté, lors de l’évacuation, qu’une petite centaine de grévistes bloqueurs dans des universités, qui comptent pourtant 15.000 étudiants, ce qui est bien maigre. En outre, à Caen, on a découvert qu’une partie de ces cent grévistes n’étaient nullement des étudiants. Rien d’étonnant dans tout cela pour qui connaît, si peu que ce soit, ce domaine !
 
Comment en serait-il autrement dans la mesure où l’on constate, à lire les textes produits et diffusés par les grévistes, enseignants comme étudiants, la dégringolade de la pertinence des argumentaires. Pour faire simple, on est parti de la « mastérisation » de la formation des maîtres ( qui ne concerne, d’ailleurs, qu’une fraction réduite des enseignements universitaires en lettres et en sciences), pour passer à la loi LRU dans son ensemble (sans rapport avec le point précédent et qui est votée depuis près de deux ans !), puis au « processus de Bologne » (mis en place depuis dix ans et sans rapport net avec les deux points précédents), avant d’en venir, comble de l’aberration, aux accords entre la France et le Vatican (Hou ! Hou ! A bas la calotte !). Cette incohérente succession de thèmes hétéroclites de revendications ne témoigne pas d’autre chose que de l’absence réelle de consistance et de constance de la revendication.
Il en avait été tout autrement dans les grèves à propos du CPE par exemple.
En fait, on ne sait plus comment sortir de cette grève.
 
« Il faut savoir finir une grève ! ».
On connaît bien cette formule dans laquelle tenait, le plus souvent, l’argumentaire final des deux parties, patronale et syndicale, dans bon nombre de VRAIS conflits. J’ai mis en capitales le mot VRAI car il constitue, me semble-t-il, la clé de l’énigme.
 
Madame Pécresse (et à un degré moindre, Xavier Darcos, moins concerné par tout cela) aurait dû, depuis longtemps, se débarrasser de ses conseillers concernés par ces affaires. Certes, elle avait fait un coup d’éclat avec le vote de la loi LRU, passée comme une lettre à la poste en 2007, grâce à la stratégie habile mise en oeuvre. Elle avait consisté à se gagner les faveurs des Présidents d’universités, en incluant dans le texte l’ensemble de leurs revendications personnelles, et surtout le renouvellement du mandat présidentiel comme l’accroissement de leurs pouvoirs. Les présidents ont donc bridé ou brisé, en 2007-2008, tous les mouvements revendicatifs contre la loi LRU.
 
Toutefois, il fallait songer que, d’une part, un certain nombre de présidents allaient être renouvelés (dont ceux de Paris 4 et de Bordeaux 3 par exemple) et surtout que la « modulation » des services pour les enseignants-chercheurs qui ne font pas de recherches et qui, de ce fait, auraient vu alourdies, très logiquement, leurs charges d’enseignement, allait mettre le feu aux poudres de toute la droite universitaire, traditionnellemenr à l’écart de tout conflit. Par incompétence et sottise, même si l’intention était juste, on a fait entrer dans le conflit toutes les facultés de droit, la plupart des enseignants juristes ayant un second métier et ne faisant, de ce fait ; aucune recherche. On a réussi le tour de force de mettre côte à côte dans la rue le SNES-SUP (dont la contestation du pouvoir en place est le fonds de commerce ordinaire) et l’Autonome-SUP (syndicat, au minimum de droite !). Toute cela était pourtant écrit dans le ciel et on ne comprend pas comment ces conséquences ont pu ne pas être prévues. Comme je l’avais prédit dans un précédent post, la contestation des juristes et de la droite a miraculeusement et instantanément cessé, dès qu’on a satisfait, au mépris de toute équité, les revendications des juristes !
 
« Il faut savoir finir une grève ! ».
La formule n’est pertinente que si les deux parties y trouvent leur compte ou, du moins, cessent, en mettant fin à la grève, d’en subir les conséquences fâcheuses. Dans une usine en grève, la production reprend (donc se rétablissent le chiffre d’affaires et les profits qui permettent de payer salariés et actionnaires), les ouvriers, qui ne percevaient plus leurs salaires, les touchent à nouveau et on peut même négocier le paiement des jours de grève.
 
Rien de tel dans les universités ; les enseignants grévistes ont continué, en effet, à percevoir l’intégralité de leur traitement et de leurs primes, puisqu’aucun d’entre eux ne se déclare en grève et que les retraits de journées de rémunération pour fait de grève ne se font qu’à cette condition. Ceux des personnels, enseignants ou ATOS (administratif, technique, ouvrier ou de service), que grèves et blocages ont empêché de travailler, n’ont évidemment pas à subir les conséquences de tels faits. Quant aux étudiants, ils savant tous, par expérience, que tout cela se terminera dans des « rattrapages de cours » bidon et des examens donnés, plus ou moins ouvertement, à tout le monde. Comment faire autrement avec si peu de temps et des locaux déjà surchargés, en régime normal, quand les cours sont concentrés sur trois jours dans la semaine ? Le prolongement de l’année pose des problèmes insolubles, tant sur le plan de l’organisation des examens que du côte du personnel ATOS qui, bien entendu, n’entend nullement subir les conséquences d’actions qui ne le concernent en rien.
 
Cette grève, comme celle des années précédentes, finira donc en eau de boudin ; une fois les mouvements éteints, faute de sens, du côté de enseignants comme des étudiants, on se hâtera de fourrer les cadavres dans les placards et les balayures sous le tapis. Restera à payer les vigiles devenus inutiles avec l’arrivée de l’été et, pour la rentrée, à payer la casse du matériel comme les multiples dégradations des locaux et du matériel. Les seules vraies victimes sont les commerces qui entourent les universités (restaurants, cafés, entreprises de photocopies, librairies) dont certaines auront, entre temps, mis la clé sous la porte.
Mais qui s’en préoccupe ?

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18 réactions à cet article    


  • veilchen veilchen 12 mai 2009 21:06

    Tout d’abord, je suis étudiante en troisième année de russe.

    Pour ce qui est du mouvement, on parle sans cesse de mai 68, mais rappelons que le mouvement étudiant dure plus longtemps.
    Pour ce qui est des revendications, elles sont multiples :
    -la masterisation. Un futur prof n’aura plus de stage rénuméré, donc bonjour le prix des études, et aussi, comment aller enseigner pour la première fois si on ne sait pas comment ça se passe ? De plus, en créant deux masters, un pour la recherche, un pour l’enseignement, et bien on va vider celui de la recherche, donc la mort d’une filière qui forme les futurs doctorants. Et, le plus important, les oeuvres majeures ne seront plus étudiées à l’université puisqu’on ne les étudie pas au collège ou au lycée... Bonjour le niveau !
    -la modulation des services des profs. On en a beaucoup parlé, c’est le point de départ du mouvement. Un mauvais prof (mais y en a pas tant que ça) ferait moins d’heures d’enseignement et plus de recherche et un mauvais chercheur moins de recherche et plus d’enseignement. Un bon prof, c’est quelqu’un qui enseigne et qui cherche bien, et un bon chercheur, c’est quelqu’un qui cherche et qui enseigne bien. C’est indissociable. Moi je pense aux pauvres thésards qui vont se taper de mauvais chercheurs, puisque c’est eux qui les encadreront, si on peut parler de mauvais profs. Je pense juste que certains sont jaloux qu’un prof n’enseigne « que » 192h, pensant que le reste du temps, le prof part pêcher... Tous mes profs sont sérieux et je les admire, et je pense qu’ils n’ont pas fait une thèse puis un post-doc pour se tourner les pouces...
    -la loi LRU. C’est la base de tous les problèmes. L’hyper-présidence, un président qui touche 40 000 euros de prime et qu’il distribue à tous ses copains, et la notion même de rentabilité. Ce sera comme à l’hôpital. Si une filière n’est pas rentable, et bien on ferme. C’est ce que je trouve le plus regrettable. Bien sûr qu’on ne gardera pas les filières telles que le russe, l’allemand ou l’hébreu parce qu’on est peu et parce qu’on coûte cher. Devrais-je culpabiliser ? Non, bien sûr. J’étudie des matières peu enseignées, et j’ai un savoir que peu de personnes ont, parce qu’on est peu à l’étudier. Et puis, comme l’Etat s’occupera moins des affaires des universités, l’université devra compenser les pertes d’argent par l’augmentation des frais d’inscription. La mission du service public tel que l’université, c’est de former tout le monde sans sélection et à moindre frais. C’est cela qu’on casse. Tout le monde ne peut pas faire HEC et payer 12 800 euros l’année, tout le monde ne peut pas être excellent et aller en prépa. Certains sont juste passionnés par les langues, l"histoire ou la socio et ont pensé que la fac était la meilleure solution pour leur formation.

    La fac de lettres de toute manière, grève ou pas, est désertée, parce que les gens veulentse faire de l’argent plus vite et au diable le savoir et l’ouverture d’esprit. Les étudiants vont vers les BTS et IUT parce que c’est mieux encadré et parce qu’il y a moins d’échec. Vos enfants sont juste des assistés qui ont besoin que les profs soient aussi des assistantes sociales.
    Enfin, c’est le signe du mal-être des jeunes, dans un pays en crise, qui n’aide pas les jeunes question emplois, des jeunes en stage perpétuellement et qui ne savent pas de quoi demain est fait...

    Je trouve dommage qu’on casse notre université, qu’on barre l’accès au savoir avec des frais d’inscription élevés, qu’on allonge les études des profs qui sont déjà longues, qu’on tape sur les Enseignants Chercheurs et sur les étudiants en lettres.
    Quant à ces gens qui se plaigent que c’est toujours bloqué, vous vous réveillerez enfin quand vous ne pourrez plus payer vos études, vous qui vous vous plaignez déjà du coût de la vie.


    • Relladyant icare 13 mai 2009 11:13

      Quant à ces gens qui se plaigent que c’est toujours bloqué, vous vous réveillerez enfin quand vous ne pourrez plus payer vos études, vous qui vous vous plaignez déjà du coût de la vie.

      Chacun pourra se payer ses études quand on virera la moitié des effectifs des deux premières années qui pompent les bourses alors qu’une sélection de base les aurait éjectés. C’est votre truc de gaucho ça, de vouloir mettre des bourses à tout le monde, il ne faut pas non plus pleurnicher et se plaindre que du coup ça fait des petites sommes, faut savoir ce qu’on veut...


    • logan 13 mai 2009 01:10

      Quand il y a une grève il y a toujours deux parties, la partie des grévistes, et ceux contre qui ils font grève et à qui ils opposent des revendications souvent précises.

      Ces dernières années le discours consiste très clairement à tenter de faire oublier cette deuxième partie de manière à ce que la grève soit vécue comme un caprice des grévistes, pour que l’on ne parle que des grévistes, et pire on tente de transformer l’opposition grévistes / ceux contre qui ils font grève, par une opposition gréviste / population, dans le but évident de monter les gens contre les grèves et contre les grévistes.

      Ne soyez-pas dupes de ces manoeuvres svp.

      S’il y a grève c’est toujours pour des raisons bien précises, ce n’est jamais un caprice, les grévistes perdent toujours quelque chose dans l’histoire, par exemple dans les entreprises ils perdent une partie de leur salaire, dans les universités les étudiants perdent des heures de cours.
      Voilà pourquoi une grève ne peut pas durer éternellement.
      Le travailleur gréviste a besoin de son salaire pour vivre, il ne veut pas non plus couler l’entreprise qui l’emploi et perdre ainsi son boulot. L’étudiant gréviste a besoin des cours pour passer son diplôme, et moins il a de cours moins bien il est préparé pour les examens.
      De plus lutter c’est difficile c’est épuisant, plus une grève dure plus les grévistes doivent faire face au découragement dans leurs rangs.
      Voilà pourquoi le temps joue toujours contre les grévistes, les grévistes n’ont aucun intérêt à ce que les grèves durent.

      Alors si ces grèves durent, et c’est ce que malheureusement vous oubliez très clairement dans votre message, c’est parce que ceux qui sont en conflit avec les grévistes ne cèdent pas, et la stratégie pour ces gens là c’est bel et bien de la faire durer la grève, alors qui est responsable du pourrissement d’une grève ? Les grévistes qui ont toutes les raisons du monde pour que la grève soit le plus rapide et la plus efficace possible ou ceux contre qui luttent les grévistes qui choisissent de faire trainer en longueur les grèves, qui choisissent le pourrissement des grèves pour ne pas avoir à céder la moindre chose ?

      La grève actuelle à l’université a été déclenchée à cause du projet de Loi LRU censée réformer l’université et déposée par l’UMP sous la direction de la ministre de l’éducation Valérie Pécresse.

      Et ceux contre qui luttent les étudiants c’est donc contre le gouvernement.

      Depuis des semaines, les étudiants font face à un mur, le gouvernement qui est censé agir dans l’intérêt général agit-il dans l’intérêt général à pourrir ainsi cette grève au point de mettre en danger l’année de milliers d’étudiants ?

      On peut poser la question aux deux parties :
      Aux grévistes : Est-ce que faire retirer la loi LRU est plus importante que les cours ?
      Au gouvernement : Est-ce que maintenir la loi LRU est plus importante que la tenue des cours ?

      S’il y a conflit sur cette loi, et c’est un droit individuel de chacun que de pouvoir s’insurger contre une loi, pourquoi aller à la confrontation, pourquoi mettre en danger l’avenir des étudiants ? Le gouvernement n’a t il pas d’autres moyens comme la négociation ou comme le débat, par exemple questionner les français par référendum ?

      Les grévistes eux n’ont aucun autre moyen ...

      Certains se demandent les raisons qui poussent les grévistes à bloquer les universités, mais si les grèves n’embettaient personne, elles pourraient tout simplement être ignorées, le but n’est pas de simplement manifester, le but c’est d’obtenir satisfaction sur les revendications, et comme je l’ai expliqué plus haut, les grévistes doivent employer des moyens qui contraignent le gouvernement à réagir le plus rapidement possible, des moyens qui permettent d’impliquer les gens autour de façon à ce que la grève ne soit pas ignorée.


      • Relladyant icare 13 mai 2009 11:17

        Les grévistes perdent quelques chose et ce n’est jamais gratuit ???

        Il faudrait te réveiller un peu :
        1/ les enseignants chercheurs bloquant les cours continuent d’être payé et ce n’est que depuis une semaine qu’au gouvernement, quelqu’un semble trouver ca anormal et envisager des « retenues sur le salaire », alors que ca devrait être le cas depuis 3 mois... Car 3 mois sans salaire, ça moufterait moins.

        2/ Les bloqueurs nanards qui s’introduisent dans les facs ou ils ne sont pas scolarisés n’ont certainement pas de diplome à perdre (je parle de ceux qui par exemple saccagent les facs, taggent tout, etc...).


      • logan 13 mai 2009 01:18

        Alors vous parlez de la fin d’une grève qu’est ce que c’est ?

        La fin d’une grève c’est la victoire d’une des deux parties, ou un compromis entre les deux parties.

        Les étudiants ont ils obtenu satisfaction ? Nan ...
        Est-ce qu’ils ont obtenu un compromis ? Nan ...

        Alors c’est une victoire pour le gouvernement ...

        Est-ce que c’est aussi une victoire pour nous ? Pas sur.

        Bilan de cette grève si elle se terminait maintenant. Une loi liberticide et idéologique supplémentaire + l’année foutue pour plein d’étudiants, voilà l’intérêt général selon l’UMP.


        • dapeacemaker911 13 mai 2009 10:07

          C est dingue de voir a quel point on nous ballade, comme des chiens au bout d une laisse.

          Une large partie de la population est remplie de colere contre le gouvernement, pour differentes raisons (en apparance, mais qui se rejoignent sur le fond), et pourtant aucune lutte convergente ne semble s organiser.

          J ai du mal a imaginer la gueule du pays a la fin du mandat du scelerat.

          On nous pille, on nous plie.


          • Relladyant icare 13 mai 2009 11:14

            TU la tiens de quelle source, ta « colère généralisée » contre le gouvernement ?


          • dapeacemaker911 13 mai 2009 13:35

            La colere (liste loin d etre exhaustive, d ailleur je suis etonné de voir que personne n a encore tenté de faire une liste des « bavures » de l ere sarkozienne) :

            *utilisation des discours facistes demagogues (la france tu l aime pas tu la quitte, reunion sur l immigration a vichy, mise a feu de camp de refugiés ect...)
            *peoplisation de la politique
            *soutien affiché aux dictateurs et aux vendeurs d armes
            *suppression des juges d instruction.
            *Dissolution de gendarmeries
            *Mutation/licenciement de responsables police/militaire/gendarmerie
            *nomination des patrons de france television
            *affaire peyrol
            *harcelement des rares medias critiques a l egard du pouvoir (mediapart entre autres)
            *licenciement de divers rebels du journalisme (espece en voix d extinction)
            *bouclier fiscal
            *fichage et repression massif
            *fabrication et utilisation de l « ennemi interieur »
            *criminalisation des marginaux, faibles et pauvres
            *Explosion de la dette publique
            *peines planchés
            *bourrage des prisons
            *course aux chiffres en matiere de maintien de l ordre donc bavures
            *mensonges aussi nombreux que flagrants (gandrange, la guadeloupe, cater ...)
            *provocation, insultes (« Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit » ; « casse toi pov’con », « vas y viens, descend ! » ...)
            *Poursuite et acceleration de la privatisation de l Etat (education, hopitaux, poste, police, edf/gdf, anpe,... )
            *hadopi
            *colusion evidente avec l oligarchie, main mise sur les medias donc sur l opinion publique


            en resumé c est ce qu on appel la « strategie du choc », un scandal par jour => plu de reaction.
            Nous sommes tous en etat de choc, remplis de peurs en tout genre... les black blocs,les bandes de racailles, les dangereux immigrés, la crise, les epidemies, les terroristes barbus, les risques de conflits armés, la mort ecologique de notre planete, les violences a l ecole, le chomage, la precarité, le fichage, le flicage, les terroristes anarcho autonomes, et des milliers d autre ;

            le peuple est maintenu dans la terreur, il serait temps que cela cesse.
            L histoire nous a demontré a de maintes reprises ce que la peur engendre au sein d un peuple.... rien de bon.


            Y a qu un corp de metier qui semble etre epargné.... les CRS.
            On ne se demande pas pourquoi.

            http://www.dailymotion.com/search/violences+policiere/video/x8r9iy_bienvnue-en-france_music



          • Arnes Arnes 13 mai 2009 11:49

            Réflexion de mon fils résidant en Angleterre après y avoir fait une partie de ses études : la formule « grève des étudiants » est une contradiction dans les termes : ils ne sont pas payés et aucune loi ne les oblige à étudier.

            Ce comportement est inconcevable pour un étudiant anglais : d’abord il doit payer des frais de scolarité élevés (3000£), ensuite il a été sélectionné pour entrer à l’université et enfin la majorité travaille dur pour obtenir un bon classement : une licence avec un « first » est un bon sésame pour la vie professionnelle.

            Ce comportement des étudiants français est comparable à un client qui rentrerait dans un restaurant, payerait le menu mais refuserait de manger sous prétexte de différents politiques avec le cuisinier.


            • Trashon Trashon 13 mai 2009 12:02

              Bah en voila une bonne raison pour faire grève : ne pas avoir à payer 3000 euros de frais de scolarité !!!


            • Relladyant icare 13 mai 2009 12:17

              Ah bon, parce que le projet de loi consistait à mettre des frais d’inscriptions à 3000 euros ?

              Ce que vous venez juste de démontrer depuis plusieurs années de grèves incessantes (chaque année des semaines de blocages, ca en devient risible), c’est que justement le système Français de la bourse, de la subvention, était certes une belle idée, mais se heurte à la réalité, qui est que justement tout le monde en profite pour pomper le système, et pour aller au Club Med.

              Voyant tout ceci, je suis maintenant parfaitement convaincu qu’il faut des frais d’inscriptions, sans quoi les élèves se croient à un guichet avec leurs « droits à », sans rien devoir en retour.

              En tout cas le privé, les écoles d’ingé, de commerce, vous remercient chaleureusement d’avoir ainsi enterré les diplomes venant de la fac, ca fait des concurrents en moins à l’embauche.


            • Trashon Trashon 13 mai 2009 16:09

              "Ah bon, parce que le projet de loi consistait à mettre des frais d’inscriptions à 3000 euros ?

              Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis. Merci

              Le club med à bien changé dites-moi, lorsque j’y allais je n’y ai jamais croisé d’étudiant boursier....

              Concernant votre dernier paragraphe, vous avez raison et c’est bien la le but recherché par nos gouvernements successifs : dévaloriser et réduire à néant l’enseignement public pour se diriger vers un système privé du type anglo-saxon avec une ou deux universités reconnues dans le pays accessibles à des tarifs excluant la majorité des jeunes et obligeant les autres à contracter un crédit exorbitant pour avoir le droit d’y étudier.

              C’est peut-être bien cela que rejettent les étudiants français depuis tant d’années.....

               


            • veilchen veilchen 13 mai 2009 18:36

              Wahou, alors parce que je suis étudiante boursière, alors je suis au club med. Rappelons quand même que beaucoup d’étudiants travaillent pendant les études, même si ils perçoivent une bourse. Cette bourse s’étend sur 9 mois mois, pas plus, et il faut réussir ses examens pour l’avoir. Tout le monde n’est pas pété de fric pour se payer des super études payantes. Pour ma part, c’est mon copain qui m’aide, pas ma famille, et c’est le cas de beaucoup. Il n’y a aucun avantage à être étudiant. Ce n’est même pas un statut. On ne touche pas la CMU contrairement aux personnes au chômage et on n’a pas de réductions pour les transports. Ce que vous dîtes, ça me désole...
              On étudie longtemps (3 ans, 5 ans) pour juste ne pas avoir un boulot de merde précaire, à temps partiel et mal payé. Et qu’est ce qu’on a en échange ? Travailler plus longtemps, jusqu’à 70 ans, cumuler les stages 30 % du SMIC dès le 3ème mois... SUPER !

              Fière d’étudier au Club Med


            • lolodetoul 13 mai 2009 12:11

              à dapeacemaker911

              Un manque cruel de discernement semble frapper une partie de la population qui vraisemblablement est minoritaire en France. A tous ceux qui pensent que le « grand soir »est pour bientôt, qu’ils soient étudiants grévistes, enseignants-chercheurs, extrémistes de gauche voir ultra-gauchiste se trompent probablement car leurs revendications ne trouvent pas l’écho espéré dans l’opinion publique pour la simple raison que le monde évolue indépendamment de notre volonté. Alors que ceux qui pensent que l’actuel président met en oeuvre une politique ostensiblement dirigée contre certains Français se trompe. Au fait, je n’ai pas voté pour celui qui préside.
              D’ailleurs la « colère généralisée » contre le gouvernement actuel est tellement à son paroxysme qu’étonnammant les sondages place l’UMP largement en-tête devant le PS puis les autres. Surprenant pour un pays en pré-révolution contre l’actuelle politique.
              N’y voyez aucune arrogance dans mes propos mais je crois que c’est à la fois par fatalisme mais aussi par le « bon sens » général que la population Française certe particulièrement gouailleuse accepte, voire approuve les chantiers en cours (justice, université....).
              « L’important est de ne jamais désespérer »


              • Relladyant icare 13 mai 2009 12:20

                Le grand soir, ça fait je ne sais combien d’année que c’est pour demain. Chaque printemps, ça défile. Ce qui est assez marrant à constater, c’est que aujourd’hui (contexte de la crise, hausse du chomage assez énorme), ou il y a un an, deux ans, trois ans... etc... le discours est strictement le même !

                Une démonstration irréfutable de la niaiserie des manifestants : qu’on soit en contexte de crise ou non, ce qu’ils disent ne varie pas d’un iotta. ALors de deux choses l’une : soit c’est justifié aujourd’hui mais ca ne l’était pas toutes les années avant, soit ca n’est pas plus justifié aujourd’hui qu’hier.


              • Olorin 13 mai 2009 12:56

                "Cette incohérente succession de thèmes hétéroclites de revendications ne témoigne pas d’autre chose que de l’absence réelle de consistance et de constance de la revendication« 

                Et bien non, la force du mouvement, c’est d’avoir permis de décrypter les liens entre ces thèmes. Par exemple,a loi LRU est une conséquence du processus de Bologne, processus qui n’a rien de démocratique. Pour les gens qui veulent aller au delà de la désinformation du gouvernement et de son serviteur plumitif auteur de la bafouille présentée ci-dessus :
                http://www.dailymotion.com/video/x8rxrj_du-processus-de-bologne-a-la-lru-un_news
                Il s’agit
                d’une conférence de Geneviève Azam, Enseignant-Chercheur.
                Je souhaite rappeler également la présence parmis la contestation d’un syndicat habituellement classé à droite. Oh, bien sûr, il ne s’agit pas de l’UNI, qui est l’organe de relais des opinions de l’UMP auprès des étudiants (et qui est minoritaire), mais cela doit permettre d’interroger les idées reçues sur le mouvement. Et dois-je rappeler que le mouvement est à l’initiative, au départ, des enseignants-chercheurs, qui sont pourtant très peu syndiqués et n’ont que très rarement fait grève. Pour voir un mouvement qui pourrait approcher celui qui se déroule à l’université, il faut se reporter aux années 70. Quand à la durée, elle dépasse 1968. On peut comparer les »réformes" (il s’agit en fait de contre-réformes) de l’université à celle de l’hôpital. Même esprit, même vision à court-terme...
                Enfin vous parlez d’incohérence avec un profond mépris pour des personnes qui ont au minimum un niveau d’étude à bac+8 et vous les suspectez de revendiquer des choses sans lien entre elles. Mais c’est vous qui, avec votre vision de surface importée du journal de TF1, êtes incapables de faire le lien !

                Pour plus d’information sur la contestation, consultez le blog suivant :
                http://sciences.blogs.liberation.fr/home/politique/

                Sur le processus de bologne :
                http://www.dailymotion.com/video/x8rxrj_du-processus-de-bologne-a-la-lru-un_news

                Pour des infos sur l’esprit des réformes sur l’évaluation des EC :
                http://contretemps.eu/interventions/petits-conseils-enseignants-chercheurs-qui-voudront-reussir-leur-evaluation

                et puis 2 articles, un peu plus daté mais très parlants :
                http://www.monde-diplomatique.fr/2008/04/JOURDE/15819 http://www.monde-diplomatique.fr/2008/12/JOURDE/16610


                • veilchen veilchen 13 mai 2009 18:40

                  Les gens s’en fichent, ils ne lisent pas... Comme ils ne sont pas concernés par ces réformes, et bien ils ne se renseignent pas. Chacun sa merde quoi...


                • dapeacemaker911 13 mai 2009 15:38

                  Pourtant il y a bien des raisons qui pourraient justifier l unité et la revolte.

                  Le probleme n est pas le manque de raisons, mais plutot un manque de connaissances, de visibilité, sur les causes convergentes de nos problemes.
                  On nous maintient dans une echelle de reflexion qui ne permet pas l unité nationnale.

                  En clair et pour faire simple, une mafia oligarche a pris son temps pour faire main basse sur le bien du Peuple (l Etat) et sur la souveraineté du Peuple. Aujourdhui on est en phase finale, si l on considere que le controle est deja effectif dans les domaines clés :
                  medias, santé, construction, armement, justice etc...

                  Plutot que d ecrire (mal) un long discours, je vous invite a lire ce texte qui resume mon point de vu.

                  http://grenoble.indymedia.org/2009-03-25-Ce-qui-nous-Uni 

                  Je m excuse pour la faute d orthographe d entrée de jeu.... j essaye d apprendre tous les jours.

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