Veeeet : ta touffe m’étouffe !
Un minou c’est fait pour être tout doux selon une marque de crèmes dépilatoires qui entendait se faire la part de la lionne dans le marché de la féline lisse. Quand le marketing promeut une image de la femme directement sortie des films pornos pour vendre.
Buzz viral raté ou opération marketing savamment orchestrée ? Difficile à dire. Toujours est-il que la campagne « mon minou tout doux » a eu droit à quelques entrefilets sur la toile et les magazines. C’est déjà ça de gagné.
A l’heure où des féministes organisent une SlutWalk qui a fait marcher quelques milliers de « salopes » à Toronto, Boston ou Londres avec comme but de défendre la liberté de s’habiller aussi court qu’elle le souhaitent (et en en faisant la démonstration), les fabricants de cosmétique eux n’en sont plus là et communiquent maintenant directement sous la ceinture et même sous la culotte.
Ils nous avait déjà été habitué à prendre le thé devant des réclames vantant les capacités de rétention de tel tampon hygiénique ou l’utilité de tel autre savon intime.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
Les voilà partis à l’assaut du mont de Vénus, nouveau terrain d’expression miniature pour les héritières du génie de Lenôtre.
Fi donc du jardin anglais si ringard, ventons les attraits et la modernité du jardin à la française ! Et pour les plus radicales, encore, la méditation mystique des dunes du Sahara.
Associé à la vidéo, un Quiz permettait à chacune de juger son taux de ringardise pileux.
Bien sûr, le sujet n’est pas nouveau, la RATP ayant fait naguère, bien contre son gré, la promotion du ticket chic. Mais au moins, à l’époque ça se faisait avec une certaine subtilité que le minou-tout-doux n’avait pas.
Nous avons connu aussi la période Porno Chic et la pub SM. Voici maintenant le concept du Cosmétique Porno. Un marketing qui pousse les femmes à s’approprier les symboles des actrices de films pornographiques comme autant de signes de la modernité de leur féminité.
Entre libération des mœurs et aliénation commerciale la voie devient bien plus étroite qu’un fil de string. Les victimes de la mode ne prennent-elles pas les signes de leur aliénation pour les symboles de leur affranchissement ?
Mais je m’arrêtes là.
Je redoute qu’en poussant plus loin je ne provoque par mégarde une flash mob de néo-féministes en colère furieuses que je critique leur droit inaliénable à se raser le minou…
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