Vieux motard que j’aimais …
Contrôle technique.
Les deux roues tombent eux aussi sous le racket d'un pouvoir aux abois qui multiplient les dépenses contraintes en prétextant toujours plus d'état quand c'est en dehors du champ du service public. Le libéralisme se nourrit ainsi d'injonctions qui vident les bourses des consommateurs sans jamais leur apporter le bien être auquel ils aspirent.
Le contrôle technique appartient à cette formidable mine d'emplois factices qui permettent de sauver la face tout en ennuyant les citoyens. Un bonheur pour des idéologues de la ponction monétaire permanente pour les plus humbles. Les automobilistes furent longtemps les seuls à faire les frais de cette gourmandise fiscale qui ne cesse d'agiter le pouvoir, les motards ayant repoussé l'échéance en faisant preuve d'une irascible solidarité.
La réélection du grand méprisant acquise, la première mesure tombe, attestant qu'en dépit des allégations, la stratégie des coupe-bourses n'est pas près de changer. Tout est bon pour faire du pognon sans créer de richesse. Les centres de contrôle technique sont la quintessence des établissements qui n'apportent nulle pierre à la richesse nationale mais constituent en fait un impôt forcé déguisé.
Ça va gronder sous les casques de nos vieux motards d'autant que dans le lot, ils sont nombreux à bichonner leurs bécanes depuis toujours sans que cela rentre dans les clous d'une réglementation qui vise exclusivement à faire du fric. Il va y avoir une explosion de contre-visites qui provoquera colère et exaspération. C'est sans doute le but recherché en haut lieu pour un pouvoir qui n'agit désormais que par la contrainte, la menace et la sanction.
Petit problème induit par une mesure qui se mettra en place sans examiner la réalité du terrain car des hautes sphères où gravitent les joyeux technocrates hors sol, les garages vont manquer pour estampiller les dépenses considérables auxquels seront contraints nos adeptes du guidon. Ça va être également la grande valse des pièces détachées qui viendront presque toutes de fort loin. L'industrie motocycliste nationale étant à ce stade en état de mort intégrale.
Mais qu'importe que cette mesure mette à pied nombre de motards, l'essentiel étant que ceux qui font cortège aux déplacements ministériels puissent encore rouler en grands troupeaux. Il leur faudra eux aussi satisfaire à ce fameux contrôle technique sorti d'un casque sans visière à longue vue à moins qu'ils en soient dispensés au royaume des dérogations, exceptions et privilèges divers.
Il va y avoir du grabuge dans les paddocks, de l'eau dans le gaz et de la combine dans les quartiers pour échapper à ce qui ne peut tenir la route sans nids de poules et échappatoires délictueux. Quant aux légalistes, ceux qui voudront se montrer respectueux de la loi, ils laisseront leur belle bécane faire longtemps le pied de grue sur sa béquille centrale en attendant d'obtenir un rendez-vous chez un professionnel ayant pignon sur rue.
Il est vrai qu'il convient de casser le parc motocycliste, qui s'obstine à ne pas se mettre à la mode nucléaire. Pendant ce temps, les mobilités prétendument douces, électriques et urbaines continueront d'évoluer, d'importuner, d'envahir sans les moindres contraintes et la plus petite réglementation véritablement respectée.
On voit là que l'objectif n'est pas la sécurité mais bien l'achat compulsif ou contraint pour faire tourner à plein régime une société qui perd pied. C'est du reste assez normal quand les décisions viennent de technocrates qui en connaissent un rayon dans l'art de ponctionner les uns et avantager les autres.
À contre-visite.
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