A propos du Web 2.0, où l’effet papillon appliqué à une bulle...

Si l’on en juge par la floraison de billets et articles divers, de blogs dédiés, de groupes et forums communautaires, les sujets traitant du Web 2.0 et ses déclinaisons dans les domaines de l’entreprise ou de l’entrepreneuriat, sont non seulement légions, mais suscitent également de vraies interrogations.

Vous en doutez ? Il suffit d’observer ce qu’il se passe sur la seule « blogosphère » française, mais pas seulement. Là où les forums communautaires, emboîtés au sein des Réseaux sociaux professionnels tels Viadeo, Linkedin ou Xing regroupent plusieurs centaines de personnes, on notera sur Facebook que le groupe Web 2.0 (Entrepreneurs) rassemble plus de 52 000 membres. Wikio (portail des blogs et des actu du net) affiche dans son Top Ten des blogs les plus suivis (toutes « activités » confondues) 8 blogs consacrés au web 2.0. Il faut dire que certains d’entre eux sont de vrais observatoires des usages du net avec des focus extrêmement pertinents dans les domaines techno, ceux du marketing, du recrutement, d’autres encore dans l’innovation ou dans les domaines de l’entreprise. Je ne peux qu’inciter très vivement d’ailleurs à les découvrir (si ce n’est pas déjà fait) et à vous joindre à la déjà très longue liste des internautes « éclairés » et autres passionnés du web : en allant des Explorateurs du web (ils sont fous ces gars-là !) à Presse-Citron, de Techcrunch à Mashable ou sur les top blogs de Fred Cavazza , Jacques Froissant, René Duringer, Jean-François Ruiz ou Loïc Le Meur, les absents me pardonneront.

Sur un autre registre l’item Web 2.0, c’est un nombre invraisemblable d’occurrences sur Google (355 000 000) pour aller jusqu’à 355 articles spécifiques postés sur Agoravox, le « média citoyen » (there gut). Ajouter à cela le nombre impressionnant de BarCamps, sortes d’ateliers-événements participatifs et autres Afters qui attirent et réunissent « pour de vrai » de plus en plus de webnautes tels les Apéros du Jeudi à Paris, les Explore Camp (toujours avec les explorateurs du web), les Yes’Camp (du tout neuf lance-toi.com qui s’adresse aux jeunes entrepreneurs et tant pis pour les plus vieux), les FutursCamps (de la Fabrique du Futur), la Bo[a]te à Innovation à Marseille… j’en oublie, qu’ils me pardonnent.

Au-delà de l’engouement pour le sujet, je l’affirme, le Web 2.0, dont on doit l’expression au très éclairé Tim O’Reilly, est davantage qu’une simple désignation marquant le passage d’un Web versus 1.0, figé, à celui d’un Web 2.0, dynamique construit autour et sur des modèles sociaux, ayant qualité à intégrer des outils collaboratifs et à en promouvoir l’utilisation. Le web 2.0 est bien plus que cela. Il est l’expression d’un mouvement de fonds initié par les internautes eux-mêmes, un mouvement qui est déjà en train de modifier profondément les codes et les usages, qu’il s’agisse des systèmes d’informations, des modes de gestion ou des relations entre les personnes avec des implications majeures pour les entreprises et notamment pour les petites et les toutes petites entreprises. Le web 2.0 est plus qu’un agrégat de technologies à destination sociale, il est une « attitude » qui replace l’individu au cœur du système, une autre manière aussi de construire l’économie (il paraît qu’on en a besoin).

Alors je peux et je veux y voir ce que l’on pourrait décrire comme l’effet papillon appliqué à une bulle… jusqu’au jour où celle-ci se ferait océan.