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Accueil du site > Actualités > Technologies > Astronomie : une Terre « bis » découverte

Astronomie : une Terre « bis » découverte

« Terrebis », « Bio 2 », « Gaïa sœur », surnommez-la provisoirement comme vous voulez : les équipes de trois laboratoires français associés au CNRS (voir note), l’observatoire de Genève (Suisse) et le Centre d’astronomie de Lisbonne (Portugal) ont annoncé tôt ce matin avoir détecté une planète étrangement semblable à notre Terre « 1 ».

« Terrebis » se situe dans un cortège de planètes orbitant autour d’une autre étoile que notre soleil. Cela en soi n’est pas une « première », puisque le compteur international officiel de telles planètes découvertes autour d’autres astres de la Voie lactée (notre galaxie) a déjà dépassé les 200 unités (227 au catalogue officiel, avant cette nouvelle découverte. Non, la vraie nouveauté, révolutionnaire, de ce travail, c’est l’annonce que ce soleil, Gl581 de son petit nom scientifique, éclairerait une planète de type fort comparable à notre Terre en termes de dimensions, de masse et de température. Et non pas une « géante » de gaz, du type de Jupiter, ce que l’on observe usuellement lorsque l’on traque ces planètes lointaines de notre galaxie. Potentiellement « Terrebis » est solide, et suffisamment froide pour receler de l’eau liquide. Elle est donc « habitable », au sens astronomique et géologique du terme. En fait « comparable » à notre Terre serait plus rigoureux et l’enthousiasme des commentateurs est peut-être un peu trop... brûlant. Mais qu’en est-il exactement ? Cette planète « terrienne » est donc en orbite autour de la naine rouge Gl581, un type d’astre banal (80 % des soleils dans notre région du cosmos) et l’une des cent étoiles les plus proches de notre système solaire. A 20,5 années-lumière, tout de même (notre soleil est à huit minutes lumière). Les naines rouges sont des cibles privilégiées pour la recherche de planètes candidates au titre d’« habitables » par les astronomes. En effet, ces étoiles étant relativement peu lumineuses, les planètes orbitant à proximité sont alors plus facilement détectables. Lorsque les soleils sont trop puissants, les instruments d’observation sont "aveuglés". « Terrebis » , si elle devient la moins massive des planètes extrasolaires connues à ce jour, n’en est pas pour autant pour nous un lieu « inconfortable » : elle « pèse » cinq fois la Terre et tourne autour de Gl581 en treize jours ! Pour une masse de ce genre, les modèles des astronomes prévoient une constitution rocheuse (comme pour la Terre), ou alors une surface recouverte par un océan. Son rayon serait 1, 5 fois supérieur à celui de la Terre et la gravitation 2,2 fois plus intense. « Terrebis » est en tout cas la première à posséder à la fois une surface solide ou liquide avec une température moyenne sans doute voisine de celle qui règne par ici, entre 0 et 40 °C. Cette planète va devenir la cible privilégiée des prochaines missions consacrées à la recherche de vie extra-terrestre, notamment avec le satellite européen Darwin. Une autre planète orbitant en 5,4 jours autour de l’étoile Gl581, et de la masse de Neptune, avait déjà été découverte en 2005 par la même équipe. En même temps que la planète habitable, ces chercheurs ont également mis en évidence une troisième planète, d’une masse huit fois supérieure à la Terre et orbitant en 84 jours. Le système solaire de Gl581 est donc constitué d’au moins trois planètes. Pour ces observations, les chercheurs ont utilisé un spectrographe de nouvelle génération, installé au foyer du télescope de 3,6 mètres de diamètre de l’ESO à La Silla, au Chili.

Note : les trois laboratoires français sont : Le LAOG, Observatoire des sciences de l’univers de Grenoble (CNRS/université de Grenoble 1) ; l’Institut d’Astrophysique de Paris (CNRS/université Paris VI) et le Service d’aéronomie du CNRS, Verrières le Buisson (CNRS/université Paris VI/université Saint-Quentin). Note : pour en savoir plus et voir l’animation : http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2007/vid-22-07.html


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19 réactions à cet article    


  • Ben 26 avril 2007 12:44

    Important comme découverte, car elle démontre que l’existence de la vie dans l’univers est pratiquement certaine. Mais il ne s’agit pas de s’emballer, les petits hommes verts et autres OVNI sont loin eux d’avoir prouvé leur réalité.


    • Avatar 26 avril 2007 13:48

      Vous ne croyez pas si bien dire...

      L’équation de Drake tente de démontrer l’existence d’autres vies dans notre galaxie :

      N = R x fp x ne x fl x fi x fc x L

      N est le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec lesquelles nous pourrions entrer en contact, et :

      R* est le nombre d’étoiles en formation par an dans notre galaxie,

      fp est la fraction de ces étoiles possédant des planètes,

      ne est le nombre moyen de planètes par étoile potentiellement propices à la vie,

      fl est la fraction de ces planètes sur lesquelles la vie apparaît effectivement,

      fi est la fraction de ces planètes sur lesquelles apparaît une vie intelligente,

      fc est la fraction de ces planètes capables et désireuses de communiquer,

      L est la durée de vie moyenne d’une civilisation.

      Suivant les valeurs que l’on donne aux termes de cette équation, la solution varie entre 10 000 civilisations et qq chose proche de zéro mais non-nul...

      un lien vous permettant de faire le calcul rapidement :

      http://exobio.chez-alice.fr/formule.

      Pour être complet, il y a aussi le paradoxe de Fermi qui amène lui aussi plusieurs résultats possibles..

      voir :http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Fermi

       smiley


    • jamesdu75 jamesdu75 26 avril 2007 13:35

      Ce qui est intérressant de constater, c’est que si l’homme pre conscience qu’il existe un SAV des planétes. Dans quelques centaines d’années ou avant, si il sait voyager a la vitesse de la lumiére ou plus rapide, il pourra ce dire, on laisse pourrir la terre, c’est pas grave y’en aune autre de rechange.


      • faxtronic faxtronic 26 avril 2007 14:30

        il faut 21ans pour la lumiere pour arriver sur Géa (le nom que je lui ait donné a la soeur de Géo), soit en disant que la moitié de la vitesse de la lumiere soit raisonnable comme vitesse atteinte, apres accelaration continue, environ 84 ans a 100 ans (avec la deceleration), pour un vaisseau spatiale terrien pour arriver la bas. C’est possible, je pense. J’ai adoré cette nouvelle. Je vais regarder le ciel avec moins de doutes maintenant. Quelle bonne nouvelle !


        • Yannick J. Yannick J. 26 avril 2007 16:45

          Prenons donc l’hypothèses que vous émettez concernant la possibilié d’une vie là bas... prenons l’hypothèse de bipèdes...nous avons comme base l’homme... 3.5 millions d’années d’écolution voire plus. là bas, une gravité de 2.2 fois là notre où lorsque vous pesez 100 kg ici vous en pesez 220 là bas ! bon imaginez l’ossature qu’il faut pour tenir tout ça. et donc les muscles pour se mouvoir... ajoutons à cela une « année » de 13 jours ! de ce fait les capacité cognitives sont totalement différenciées des notres... effectivement, ils risquent de paraitre bien différents les habitants de cette planète !!!

          cela n’était qu’une supputation, mais après tout ! on peu réver non ?


          • faxtronic faxtronic 26 avril 2007 17:59

            il y a des gens dans le monde qui font 220kg. Certes il faudra une ossature de gorille, et une taille de chimpanzé, mais c’est pas impossible. Donc en fait il faut y envoyer des nains bodybuildés, a ca va etre joli l’invasion de Gea, 200 000 nains bodybuildés, pendant 100 and dans un frigo spatial, nous sommes en fait les petits gris. L’extra-terrestre qui va voir cela va se demander ou il habite ???


          • Pinpin 26 avril 2007 18:46

            Espérons pour eux que nous n’atteignions jamais leur planète, avec notre tendance à tout exterminer.


          • patrice lanoy patrice lanoy 26 avril 2007 18:17

            Pour les passionnés du sujet quelques infos élargies sur mon blog, et des liens bien cordialement


            • Gilles Gilles 26 avril 2007 19:04

              En voilà une bonne nouvelle ! ça nous change des élections ! Un évènement qui donne matière à des réflexions existentielles et qui restera probablement comme une grande date dans l’histoire de l’humanité.

              Car même si cette planète est impropre à la vie telle qu’on la connait, son existence est la preuve qu’il y d’autres, et sûrement beaucoup, de planètes telluriques de type terrestre. On en doutait peu au vu des 220 planètes géantes recensées, mais c’est une confirmation. Surtout qu’étant à proximité directe du Soleil, se serait impossible que ces deux systèmes solaires soient uniques dans une galaxie 5,000 fois plus vaste que la distance qui les sépare ! Notre système solaire est donc d’un type trés répandu dans l’univers ; c’est peut être même la norme.

              Vu qu’il y a 200 milliards d’étoiles dans la Voie Lactée X par des milliards de galaxies au moins X les planètes sont répandues = des milliards de planètes pouvant donner naissance à la vie.

              Reste plus qu’à découvrir que la naissance de la vie n’est pas un événement improbable mais habituel lorsque les conditions extérieures sont favorables. Si on ne trouve ne serait ce que des traces de vie ancienne sur Mars, Europe ou ailleurs sur cette nouvelle planète, on aurait la preuve que la vie est trés répandue !!!

              Quand je pense que c’est le CNRS qui a participé à cette découverte primordiale et que certains politiques, presque au pouvoir, veulent lui faire la peau ! Ils ne mesurent pas que le nom du CNRS restera attaché à des découvertes phare de l’humanité.


              • Asp Explorer Asp Explorer 26 avril 2007 22:21

                Deux petites réflexions.

                En premier lieu, on a principalement découvert jusqu’à présent des planètes géantes, et ce pour une bonne raison : ce sont les plus faciles à détecter. Tout pousse à croire, cependant, que les planètes géantes se forment plus rarement que les petites planètes, telles que la notre. Vu la grande quantité de planètes géantes détectées autour des étoiles proches du soleil, on peut raisonnablement supposer qu’il y a dans l’univers d’incroyables quantités de planètes semblables à la Terre. Et donc, probablement, la vie pullule littéralement dans la galaxie.

                En second lieu, si la découverte de cette planète est une bonne nouvelle, il ne faut pas oublier qu’elle est bien loin, et qu’on n’ira pas la visiter avant un bon moment. Actuellement, le véhicule le plus rapide envoyé par l’homme, la sonde Voyager 1, atteint péniblement 17 km/s. En employant les meilleures technologies envisageables actuellement, on pourrait éventuellement envoyer un vaisseau à 100 km/s. A cette vitesse, le voyage prendrait quand même 62000 ans.


                • Gilles Gilles 27 avril 2007 07:21

                  Il n’est pas inenvisageable de construire dans un futur proche (quelques décennies) un moteur allimenté par la fusion nucléaire qui en accélaration continue pendant des mois voir des années atteindra une vitesse non négligeable de celle de la lumière, ce qui accélera le voyage.

                  En outre, plus on voyage vite, plus le temps s’écoule « plus lentement » pour le voyageur (la fameuse relativité). Pour un vaisseau se déplaçant à une vitesse proche de la lumière, son temps local aura été bien plus court que pour un observateur resté sur Terre (cf le paradoxe des jumeaux http://www.imaginascience.com/actualites/accueil_actualites.php?action=fullnews&showcomments=1&id=243) et donc le voyage paraitrait bien plus court pour le voyageur. Ex :

                  "si vous avez un vaisseau spatial pouvant aller à 86 % de la vitesse de la lumière, que vous avez un frère jumeau et que vous alliez faire une petite visite à la plus proche des étoiles (hormis le soleil) qui se trouve à 4,45 années lumière. Dans ce cas, à votre retour, vous, le jumeau astronaute, vous auriez 5 ans de plus mais votre frère jumeau terrien en auraient 10 : 5 ans de différence !"


                • Asp Explorer Asp Explorer 27 avril 2007 07:42

                  Vous êtes optimiste. Actuellement, et dans un futur raisonnablement prévisible, toutes ces technologies sont hors d’atteinte. La technologie spatiale, contrairement à ce qu’on croit, évolue lentement, voire pas du tout. Actuellement, on construit à Kourou un pas de tir pour lancer des fusées Soyouz. Un engin qui a quand même cinquante ans ! Force nous est de constater que depuis le programme Apollo et la mise au point du moteur cryogénique, le seul progrès notable a été l’invention du moteur ionique. Il est certes économe et efficace, mais malheureusement, sa faible puissance le limite à la propulsion de sondes et ne nous rapproche guère de la vitesse de la lumière.


                • RemiZ 27 avril 2007 09:22

                  Et le 6 mai, si Royal gagne, on aura en prime un petit homme vert ! smiley


                  • Gilles Gilles 27 avril 2007 10:20

                    Se sera bien mieux qu’un « nain bodybuildé » smiley à l’image des habitants de la planète Gliese.

                    Sinon, en effet je suis optimiste, mais même s’il s’agit d’un siècle ou deux pour envisager un tel voyage, ce laps de temps est trés court comparer à l’histoire de l’humanité.

                    En plus on saura avant d’y aller, surement de notre vivant, si la planète est habitable puis habitée ; En 2020 une génération de nouveaux téléscope spatiaux donnerait la possibilité de détecter le type de gaz dans l’atmosphère, dont certains indiquent la vie !


                  • RemiZ 27 avril 2007 10:45

                    Pas sur ! Ces telescopes peuvent detecter la vie telle que nous la connaissons. Maintenant, il est peut-etre des formes de vies totalement differentes que celles que nous connaissons, a base de silicium par exemple. Mais la, on frole la science-fiction :)

                    Toujours est-il qu’il ne faut pas etre si categorique. Le seul interet de cette planete pour notre generation sera surement de nous faire rever, ce qui est deja tres bien !


                  • La Taverne des Poètes 27 avril 2007 10:50

                    A quand la Terre « ter » ? Mais il est plus probable que les Kryptonniens découvrent notre planète et la baptisent Krypton « bis » avant que notre science nous permmette de gagner ces lointains oripeaux. A la terre promise, préférons la terre ferme et sauvons notre planète. Oui, je sais c’est terre-à-terre...


                    • moniroje moniroje 28 avril 2007 21:50

                      Rêve : à mon avis on trouvera moyen de se déplacer dans l’espace soit par déformation de l’espace-temps qui nous évitera des voyages de plusieurs années-lumière (style porte des étoiles) , soit en prenant connaissance des autres dimensions qui constituent l’univers et nous-mêmes et donc de les maîtriser.

                      On accèdera alors à un degré de civilisation où on sera contacté par d’autres civilisations de même niveau qui nous connaissent déjà depuis belle lurette.


                      • Gilles Gilles 29 avril 2007 08:03

                        ça à l’air si simple. D’ailleurs les ET sont déjà parmi nous, ce qui tant à prouver la facilité du voyage spatiale smiley

                        Mais pourquoi alors ne nous contactent-ils pas ? Voir le paradoxe de Fermi ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Fermi )


                      • Ivan Gonçalves Ivan Gonçalves 30 avril 2007 23:45

                        Remarques concernant cette découverte :

                        Cette découverte est historique même si on ne peut pas encore véritablement parler de terre « bis ». Le système planétaire de Gl 581 est formé de trois grosses planètes toutes en orbites à moins de 0.25 u.a de l’étoile. Ces trois planètes se situent en deçà de se qu’on appel la ligne des glaces qui est, pour cette étoile (naine rouge), à environ 0.5 u.a.

                        De deux choses l’une : ou bien ces trois planètes ce sont formées sur place et alors leurs compositions comprend des matériaux réfractaire (métaux et silicates), où bien elle ce sont formées au-delà de la ligne des glaces avant de migrer vers l’intérieure du système, dans ce cas leur composition est comparable à celles des satellites de Jupiter et de Saturne c’est-à-dire riche en glace (essentiellement de l’eau). Le communiqué de presse indique une planète de 5 masses terrestres, de rayon égale à 1.5 fois celui de la terre et une gravité de surface de 2.2 fois celui de la terre. Si on fait le calcul on trouve une densité de 7.8, ce qui correspond à la densité du fer. Il faut savoir que la méthode de mesure utilisé ici ne permet pas de connaître la densité réel de ces planètes, les auteurs ont donc fait des hypothèses, et il semblerait qu’ils ont supposés que cette planète c’est formé in situe, c’est un partie pris qui me parait curieux, c’est d’autant plus curieux que leur planète est supposé être entièrement composé de fer, alors que la Terre, Venus et Mercure ont une densité de l’ordre de 5...

                        Il me parait, à priori, plus vraisemblable que l’ensemble des trois planète de ce système ai subit une migration, dans ce cas notre terre « bis » serait plutôt composé de glace d’eau et de silicates. Cette planète ressemblerait alors à ce qu’on appel une planète océan, c’est-à-dire une planète entièrement recouverte par un océan d’eau liquide très profond (de plus de 1000 km) sans que le moindre continent ne puisse y émerger. Si ont fait cette hypothèse, le rayon de la planète serait plutôt égale à 2.3 rayons terrestre (avec une densité de 2) et la gravité de surface comparable à celle de la terre.

                        On estime à 12 masses terrestres la masse minimale nécessaire pour qu’une planète en formation puisse accaparer le gaz d’hydrogène environnant et former des planètes de type Jupiter ou Saturne, avec ces 5 masses terrestres notre terre « bis » n’a probablement pas pu se créer une atmosphère primitive avant d’entamer sa migration vers son étoile. En s’approchant de son étoile, la surface glacé de la planète a donc du ce sublimer formant une atmosphère de vapeur d’eau de plus en plus dense jusqu’à ce que la pression atmosphérique arrête le processus de sublimation et permette à l’eau de se maintenir à l’état liquide.

                        La question qui se pose ici est de savoir quel équilibre chimique a bien pu atteindre son atmosphère en terme de composition et de densité. Une partie de l’atmosphère a pu se décomposer par les u.v de l’étoile et former de l’oxygène. Le problème est que la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre très important et risque d’augmenter dangereusement la température.

                        Bref, cette planète pose de nombreuses questions auquel répondront les recherches à venir...

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