BeeMotion : Frédéric Lefebvre demande (sans rire) une commission parlementaire
Mise à jour : l’idée d’une commission parlementaire n’est en réalité pas neuve. Frédéric Lefebvre l’avait avancée lors de la Nuit des Médias, le 9 février dernier, à l’encontre de BeeMotion.
Tout le monde a déjà au moins entendu parler du réflexe de Pavlov. Dans la célèbre expérience russe, remplacez le chien par Frédéric Lefebvre, et mettez l’industrie culturelle à la place du chercheur. Le principe du "chien-chien qui répond à la sonnette par la bave" s’applique parfaitement :
Samedi, le producteur-réalisateur Luc Besson s’en prend violemment au streaming de films sur Internet et attaque toute une série d’intermédiaires. Vexé de voir que tout le monde ne partage pas son point de vue, il décide même de fermer son compte Facebook, comme l’a révélé Numerama. Mais Luc Besson a secoué la cloche et le fidèle Frédéric Lefebvre, toujours prompt à se montrer du côté des industries culturelles et à contrôler Internet, a réagi à la minute-même. La bave en moins, on espère.
"Les propos de Luc Besson ne sont qu’un élément déclencheur, mais cela fait longtemps que les sites de vidéos en streaming se développent sur le Net, faisant fi des droits d’auteur. C’est pourquoi je demande une commission d’enquête parlementaire", a indiqué mardi le porte-parole de l’UMP dans une interview à 20 Minutes. Rien que ça.
"Je veux que l’on trouve une façon de rendre le Net plus responsable. Or certains sites, comme beeMotion, sont des dealers (...) beeMotion a fait un bras d’honneur au groupe Iliad, qui a hébergé ce site sans en vérifier le contenu."
"Je veux changer la loi", dit-il à propos de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), qui exonère les hébergeurs de toute mission de surveillance des contenus qu’ils hébergent, à condition de supprimer les contenus illicites lorsqu’ils en ont connaissance.
Et pour lutter contre les sites qui iraient s’héberger à l’étranger, loin de sa "nouvelle loi", Frédéric Lefebvre a la solution mirale. "Je demande un G20 du Net. De la même façon qu’on fait la chasse aux paradis fiscaux à l’échelle mondiale, il faut faire la chasse aux dealers du Net. Il y a une dimension nationale et internationale à cette affaire".
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