Biocarburants : confusion de genres
Biocarburants : confusion de genre OU comment produire ET utiliser des biocarburants avec ZÉRO émission de CO2.
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On peut de plus en plus souvent lire par exemple « L’OCDE n’aime pas les biocarburants » ou telle ou telle critique concernant ces derniers…
En fait il règne une confusion tragique quant au terme « Biocarburant ».
Il semble que l’opinion, les médias et les politiques n’ont pas encore mesuré qu’il y a essentiellement trois types de « plantes » pour faire du biocarburant :
1. celles cultivées généralement pour l’alimentation humaine
2. celles non cultivées pour l’alimentation humaine et terrestres : exemple :
a. JATROPHA (Le Jatropha est une plante des régions semi-arides dont on parle beaucoup depuis quelques années. Aussi appelée « Or vert », elle produit une huile aux propriétés comparables à celles du diesel cfr. Le Jatropha, l’or vert ?)
b. ou le sorgho (Cette plante particulièrement sobre et coriace pourrait être la clé du développement agricole durable dans les régions aux sols salins et arides... cfr. Focus : Le sorgho à sucre en Chine).
3. les algues
Les algues semblent réunir toutes les qualités pour être la base des Biocarburant du futur :
Comment produire ET utiliser des biocarburants avec ZÉRO émission de CO2
Dans les BIORÉACTEURS où l’on produit le bioéthanol et le biodiesel à base d’algues on utilise du CO2 (les algues en ont BESOIN et poussent beaucoup plus vite avec du CO2 – dioxyde de carbone –) ce type de production réduit le CO2 dans l’atmosphère réduit l’effet de serre réduit les perturbations climatiques.
Idée personnelle :
1. dans les futures voitures hybrides on pourrait stocker le CO2 produit (gaz d’échappement) dans la voiture et, l’échanger – à la pompe – contre du bioéthanol ou biodiesel (les camions de livraisons du bioéthanol et du biodiesel repartiraient donc avec une cargaison de CO2 qui serait utilisé pour la croissance des algues dans les bioréacteurs). Ainsi il n’y aurait plus de CO2 libéré dans l’atmosphère des villes et des poumons propres. De l’eau qui ne serait plus contaminée (pluies acides) = Hommes, animaux & plantes en meilleure santé.
2. Idem pour le chauffage des vieux immeubles (pour les nouveaux il y a déjà d’autres solutions) on échangerait le CO2 récupéré contre le biodiesel fourni par le fournisseur. Les camions de livraisons de biodiesel repartiraient donc avec une cargaison de CO2 (pour la croissance des algues dans les bioréacteurs). Ainsi là non plus il n’y aurait plus de CO2 libéré dans l’atmosphère = des villes et des poumons propres. De l’eau qui ne serait plus contaminée (pluies acides) = Hommes, animaux & plantes en meilleure santé.
3. les villes (mais aussi les campagnes) seraient ainsi débarrassées - au minimum - des 2/3 de leur pollution…
4. ce principe de récupération du CO2 pourrait également être étendu au transport maritime & ferroviaire, voire aérien (là il faudrait voir si cela ne pose pas trop de problèmes – pour les turbopropulseurs ce devrait être possible – mais là gare au poids –)
5. enfin peut-être pourrait-on augmenter encore le rendement de ces bioréacteurs en utilisant « en duo » (synergies) des algues aérobies (qui utilisent l’oxygène) et anaérobies (qui n’utilisent pas l’oxygène). Sachant que déjà aujourd’hui les rendements avec les algues sont +/- 20 fois supérieurs à ceux des plantes terrestres (maïs, canne à sucre etc…)
http://www.algaelink.com/tubular_photo_bioreactor_systems.htm
http://www.youtube.com/watch?v=_ToojK_MJd0&feature=related
D’autre part, la mer qui représente +/- 70 % de la surface de la planète ne serait elle pas (également ?) l’endroit idéal pour la culture d’algues (zone / surface actuellement encore non exploitée et ne réduisant pas les surfaces d’exploitation dévolues à l’alimentation humaine) ?
Et peut-être pourrait-on produire également des algues comme nourriture pour l’aquaculture (élevages de poissons et autres crustacés) ?
Les biocarburants à base d’algues (bioéthanol et biodiesel) devraient être détaxés car les algues et autres cyanobactéries ne sont pas utilisées dans l’alimentation humaine, ou dans la chaîne alimentaire de l’alimentation humaine.
Ce qui est bon pour la planète est aussi bon pour l’humanité.
François Roos
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