Le débat sur la vie privée et la confidentialité des données n’en finit pas entre l’Union européenne, d’un côté, et le moteur de recherche californien, de l’autre.
Réunis dans le cadre du G29, les principaux représentants des pays européens ont insisté sur la nécessité de ne pas conserver les données informatiques des internautes plus de six mois, dans un rapport daté du vendredi 4 avril.
La réaction de Google, principal intéressé de cette législation, n’a pas tardé à réagir sur son Public Policy Blog par l’intermédiaire de Peter Fleischer, Global Privacy Counsel.
« Alors que le groupe de travail [de la Commission européenne] avait indiqué sa satisfaction suite à la décision de Google de limiter la conservation des données confidentielles à dix-huit mois, les conclusions récentes du rapport [du G29] indiquent que cette période pourrait être encore trop longue », a déclaré Fleischer.
Il a également indiqué que Google utilise les adresses IP pour combattre la fraude au clic, améliorer l’efficacité du moteur et permettre le ciblage socio-démographique, entre autres. Et de poursuivre par « la façon dont les données sont utilisées, pour améliorer l’expérience du consommateur sur le web, est malheureusement un point de vue oublié des discussions sur la confidentialité en ligne ».
« Réduire et adapter aux réels besoins la période de rétention, permettrait de redonner confiance aux utilisateurs et pourrait même devenir un avantage compétitif important », a indiqué le groupe de travail de l’UE.
La décision de la commission devrait être valable pour toute entreprise, y compris celles dont le siège social est hors des frontières européennes. Le non-respect des décisions prises pouvant conduire à des amendes financières.
Notons enfin que Google a gagné le Big Brother Awards ô combien symbolique, décerné par Privacy International, pour l’ensemble de son œuvre en termes d’atteinte à la vie privée.