Coronavirus, vous serez tous infectés, mais pas de panique !
Les actualités récentes ont été marquées par quelques inquiétudes, voire angoisses, après les deux cas avérés d’infection par le « nouveau coronavirus ». Sommes-nous face à un risque de pandémie, comme ce fut la crainte au temps du fameux H1N1 ? Quelques représentants des autorités sanitaires le pensent, ou le craignent. Le principe de précaution s’active et fonctionne avec les peurs, comme au temps de la chasse aux sorcières. Un peu de raison finit par venir à bout des obsessions sanitaires ou diabolisantes. Mais à l’ère des communications intempestives, les incendies de la peur se propagent et son alimentés parfois par des pompiers pyromanes qui y trouvent leur compte ou qui sont fascinés par le feu. Comme ces journalistes dont une bonne part semblent relever de la perversion narcissique. Suivez mon regard. Suivez surtout les réflexions plus scientifiques. Enfin, je ne sais plus où est la science dans cet étalement de données parcellaires et approximatives sur ce coronavirus qui, avec deux ou trois cas de plus, pourrait devenir une menace planétaire, du moins dans l’esprit des dirigeants planétaires.
Pourtant, les coronavirus sont assez connus et considérés comme inoffensifs, moins dangereux que les virus grippaux et très courants puisqu’ils sont à l’origine d’une partie des affections respiratoires somme toute anodines qu’on appelle rhumes. D’ailleurs, il y a trente ans, les scientifiques inoculaient carrément des coronavirus à des patients pour étudier les réactions immunitaires et notamment les productions d’anticorps. A cette époque les infections à coronavirus étaient considérées comme banales comme l’indique cette étude effectuée sur des volontaires à qui on administra le virus (M.R. Macnaughton et al, Infections and immunity, 33, 734, 1981). Les coronavirus ont été considérés comme ordinaires et sans incidence problématique pour la santé jusqu’à cet épisode du Sras qui en fait, ne désigne pas un virus mais une épidémie assez étrange survenue en 2003. Les coronavirus sont connus pour infecter les voies respiratoires et l’appareil gastro-intestinal. C’est cette combinaison qui affecté les patients déclarés affectés par le Sras cette année 2003. Environ 8000 cas et 800 décès. Les patients âgés de plus de 65 ans étant principalement touchés. Le Sras est une sorte de grippe, moins répandue mais plus dangereuse.
Le nouveau coronavirus de 2013 ne semble pas être une réplique de celui de 2003. Pour l’instant, l’hypothèse la plus probable est l’emballement médiatique d’origine systémique consécutif à la diffusion d’informations sensibles et à la fébrilité des autorités sanitaires qui visiblement, n’ont tiré aucun enseignement du fiasco de la panique H1N1. Alors, face à ce nouveau coronavirus, il faut mieux miser sur une panique médiatique et systémique. Avec un manque de connaissance scientifique. Les patients affectés par ce coronavirus n’étaient en fait que des sujets à risque, dont la santé était fragile, comme bien des gens, et qui ont montré des affections respiratoires et un pronostic sombre au point d’affoler le système de santé.
Le coronavirus, nous l’avons tous connus et même moi, qui pas plus tard que ce soir me sentais affecté par un syndrome de rhume. Une aspirine et quelques verres de rouge et tout rentre dans l’ordre. Au café philo, un des participants était affecté d’un rhume lui aussi. Le coronavirus poursuit sa course et pour l’instant, il n’y a pas matière à s’inquiéter. Sauf de la psychose des autorités sanitaires face à ce qu’on peut considérer pour l’instant et avec un bon indice de confiance, comme un artefact pandémique amplifiés par la pathologie médiatique. Ce qui n’empêche pas de questionner l’épisode assez étrange du Sras en 2003. Il n’est pas certain que nous ayons la vérité, ni même d’ailleurs les plus savants des spécialistes… Les coronavirus sont pour l’instant des virus moins dangereux que la grippe, sauf pour le système de surveillance média-sanitaire ces derniers temps.
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