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Créer des instituts de science progressive pour des recherches ontologiques

La science progressive est à l’image du rock progressif. Elle part dans tous les sens, explore toutes les possibilités sans se limiter à un quelconque cadre ou objectif, que ce soit dans un schéma d’expérience tracé ou un enjeu de publication. Si on avait obligé Darwin à publier chaque année, il n’aurait jamais pu faire progresser ses recherches et développer la théorie sur l’origine des espèces. Son fameux essai a pris 20 ans pour mûrir et dieu merci, il n’a pas eu à se justifier devant une bureaucratie d’évaluateurs qui du reste n’auraient pas capté le sens de ses travaux. De nos jours, le constat tracé sur Darwin est encore d’actualité. Certes, il faut des scientifiques dans les laboratoires, les bureaux, les amphis et les congrès pour fixer les résultats scientifiques, trier ce qui est pertinent et mettre de côté les erreurs et autres théories incomplètes ou fausses. Mais la recherche a encore une place pour les esprits navigateurs comme le fut Darwin, la navigation étant à prendre au sens figuré, comme une attitude de curiosité et de liberté dans l’exploration des disciplines spécialisées sans oublier une bonne dose de rêverie indispensable pour les grandes découvertes.

La science spécialisée fournit des détails précieux sur les choses. Mais seule la science progressive peut combiner ces détails en une figure plus ou moins complète décrivant les choses et les grands principes qui gouvernent la nature. La science progressive cherche l’origine, le fondement des choses mais aussi la manière qu’elles emploient pour aller vers les fins ou du moins les trouver. Le scientifique spécialisé s’enfonce dans les rouages de la matière et des choses. Il creuse, analyse et voit ce que les instruments de précision lui fournissent comme images ou le plus souvent, comme signaux. Les spécialités étudient en quelque sorte les mots du réel, alors que la science progressive tente d’ouvrir le livre de la nature et pour ce faire, elle doit assembler les mots pour tracer quelques grandes lignes, trouver les consonnes, les voyelles, les virgules, les verbes… cette métaphore éclaire parfaitement le sujet. Et montre pourquoi il faut développer des recherches progressives, systémiques, métaphysiques, pour comprendre la nature et aller plus loin que les limites des sciences réductionnistes.

Comment fonctionnerait un institut de sciences progressives ? Librement tout simplement. Les gens ont perdu le sens de la liberté. Ce genre d’institut se conçoit comme une université sans condition, dans laquelle chaque scientifique intéressé par le partage et la transversalité vient faire quelques exposés, séminaires, conférences, avec une ouverture sur le public éclairé, qui ne se réduit pas aux seuls scientifiques. Bref, une sorte d’université libre et ouverte mais pas sur le modèle d’une université populaire. L’idée est de faire coopérer, voire communier les esprits les plus novateurs.

Ce billet est un ballon d’essai. On ne sait jamais, au cas où quelques personnes éclairées et bienveillantes passent ici. Pour compléter ces quelques notes, je signale que ce type d’institut a toute sa légitimé compte tenu des impasses de la science dans de multiples domaines et notamment la médecine qui ne parvient pas à comprendre les maladies incurables. On l’aura compris, ces notes s’adressent aux gens affranchis qui ne démissionnent pas et qui ont le courage d’affronter les impasses dans les sciences.


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12 réactions à cet article    


  • JC_Lavau JC_Lavau 5 août 2016 11:25

    On connait :
    http://uer.free.fr/seminars.htm#ster
    http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Theorie_fondee_sur_l_hypnose.html

    Bon, on a fini par expulser cette « UER » des locaux qu’elle squattait sur la montagne Sainte-Geneviève.


    • Francis, agnotologue JL 5 août 2016 13:12

      @JC_Lavau

       
       excellent lien en réponse à la lettre au Père Noël écrite ici par l’auteur. Dans le genre sciences bidons mais qui font un tabac, j’ai encore mieux que l’hypnose : la génétique néolibérale.

      Susan McKinnon est professeur au département d’anthropologie de l’Université de Virginie.


      Voici ce qu’elle écrit dans son ouvrage consacré au sujet : « La génétique néolibérale : les mythes de la psychologie évolutionniste », publié aux Editions de l’éclat.
       
      ’’La psychologie évolutionniste (ou évopsy) se veut être la science autoritaire de la « nature humaine ». Ses défenseurs (qui commencent à sévir en France depuis quelques années) ont réussi à construire une tour d’ivoire tout en gagnant une large audience et une influence notable sur les discours publics. Mais quelle réponse propose réellement la psychologie évolutionniste en ce qui concerne le langage, la sexualité ou les relations sociales ? « Aucune… » répond Susan McKinnon. Rappelons que la psychologie évolutionniste est une branche de la psychologie culturelle qui pense l’être humain à partir de la théorie de l’évolution biologique darwinienne, supposant donc que le cerveau, tout comme le corps, est le produit d’une évolution. Elle a pour objectif de démontrer que l’être humain raisonne en fonction de « modules mentaux » innés, et qu’il existe une seule nature humaine universelle formatant les diverses cultures du monde. Or, le fait de considérer qu’il existe une nature humaine unique (et que la culture soit fabriquées par l’homme) est théoriquement suspicieux, notamment aux yeux des anthropologues (cf. les travaux de Marshall Sahlins, Eduardo Viveiros de Castro, Philippe Descola).Susan McKinnon démontre que la psychologie évolutionniste est une « pseudo-science » qui transforme la génétique évolutionniste en un mythe sur les origines de l’homme ; plus grave, ce mythe est modelé par des valeurs néo-libérales et repose sur une compréhension ethnocentrique des concepts de genre, de relations sociales, de parenté. Un ouvrage indispensable pour lutter contre certaines idées pseudo-scientifiques qui n’ont aucun fondement anthropologique, mais qui arrivent néanmoins à produire leurs effets néfastes dans les appréhensions du monde et des autres qui sont les nôtres.’’

    • JC_Lavau JC_Lavau 5 août 2016 14:41

      Boris Vian nous l’avait déjà expliqué : la définition de la pataphysique est elle-même pataphysique...


      • Furax Furax 5 août 2016 19:18

        Monsieur Dugué
        Je n’étais pas passé sur ce site depuis « belles lurettes », exaspéré par le radotage insupportable (y compris le mien) et la platitude générale
        J’y suis revenu avant-hier et j’ai beaucoup apprécié
        « Je n’aime pas notre époque et j’espère communier avec la Christ »
        Votre trajectoire est très intéressante et courageuse dans le crétinisme ambiant.
        Ne lachez rien !
        Cordialement.


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 août 2016 22:40

          @Furax

          Je ne lâche rien. Je reste aussi vrai que je peux l’être et ne vais pas me laisser intimider par les Bouvard et Pécuchet qui squattent Agoravox. Salut et fraternité


        • JC_Lavau JC_Lavau 6 août 2016 11:53

          @Bernard Dugué.
          On attend toujours que l’imposteur définisse sa médecine quantique dont il fit miroiter la promesse aux naïfs agoravoxiens le 26 juillet 2016 : http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/a-quand-la-medecine-quantique-183203

          On renonce à compter les autres promesses mirifiques que l’imposteur susdit a chargé la postérité de réaliser, un jour, peut-être. Compter les duguéennes duguéneries, est-ce encore une tâche à l’échelle humaine ?

          Au hasard comme ça, sa promesse d’un théorème, ah non ça n’est plus un théorème, mais un principe indiscutable, de la « conservation de l’information », il suffit de rajouter « quantique » derrière. http://www.agoravox.fr/commentaire4614494

          Pisque c’est un principe indiscutable, l’imposteur est dispensé de toute preuve, n’est-ce pas ? Avec un peu de galimatias « ontologique »...


        • Amiral terrestre 6 août 2016 12:40

          @Bernard Dugué
          J_C Lavau et JL, c’est comme les témoins de Jéhovah ou les couilles d’un curé, ça marche toujours par deux et ça ne sert à rien.


        • JC_Lavau JC_Lavau 6 août 2016 13:23

          @« Amiral terrestre ». Dénier préventivement son prochain, d’autres fanatiques de la guerre civile préventive le font aussi beaucoup. Les féminazies par exemple, pratiquent intensivement le déni d’autrui. En standard, elles exigent que les incroyants au bobardement permanent se convertissent illico à la pédalitude.

          Ma mère aussi fit le coup :
          Septembre 1967 sans doute ? Ou 1966 ? Au Brusc, ma soeur était adolescente, moi jeune homme, et notre mère préparait son divorce pour se venger que Georges n’ait pas fait d’elle une femme de ministre. M’enfin quoi ? Marie-Laure était bien femme de ministre, et pas elle ! M’enfin quoi ? Pourquoi donc Georges restait dans l’opposition stérile à de Gaulle, au lieu de grenouiller pour être ministrable ?
          Donc nous fumes deux, tous les deux, à protester contre l’épuisante invasion sonore perpétuelle de la Reine-Mère. Fulmination en réponse : "Vous êtes tous les mêmes ! Vous vous êtes donnés le mot ! Vous vous laissez dépersonnaliser par votre père !"

          Lequel père était alors en école d’été, je crois que c’était celle d’Upsala.

          Mais wi, mais wi, si on est plus d’un seul à rigoler des grotesques impostures du chevalier du gué, alors c’est qu’on est devenus des témoins de géotruc...


        • Amiral terrestre 7 août 2016 13:31

          @JC_Lavau
          Calme toi Jean-Claude, on déconne ! Inutile de me raconter ta vie, moi non plus je ne les aime pas les féministes !


        • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2016 10:27

          Bonjour Bernard,


           Une grande différence pour la science par rapport au temps de Darwin, c’est la technologie qui apporte un effet de levier très important.
          Bonne journée 

          • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2016 10:31

            Les sciences et les technologies dont les résultats sont diffusés dans le monde entier part le réseau d’Internet.

            Du temps de Darwin, les documents imprimés n’arrivaient que dans les mains d’une élite.

          • JC_Lavau JC_Lavau 7 août 2016 12:45

            Tiens ? Pas plus que sa « médecine quantique », Dugué n’a défini ses « recherches ontologiques »...

            Personne ne pourrait définir ce qui n’existera jamais, du reste, mais lui prétend comprendre ce qu’il vaticine erratiquement.

            Dans l’analyse de contenu des errances vaticinantes du gué, on peut remarquer que chez lui, tout repose sur les adjectifs.
            « moderne », dans « science moderne »,
            « classique, quantique » à toutes les sauces dans tous les plats,
            « génétique, génique » à condition que ce soit un échec,

            « progressif » pour son rock scientifique,

            « systémiques, métaphysiques »,

            « spécialisé, réductionniste » = Pouah !

            etc.

            Navigateur à plume, Jacques Perret redoutait de décrire une tempête, et s’il s’y risquait, l’arrivée au port n’était pas belle à voir, le dernier lambeau d’hyperbole gréé sur un tronçon de métaphore, et six pieds d’adjectifs dans la cale.

            D’autres imposteurs professionnels utilisent une variante dans leur technique d’hypnose, celle des compléments de nom. Accoler deux noms qui n’ont rien à voir, et dont l’assemblage est « nouveau », c’est à dire incongru, cela vous occupe le cortex à tenter de déchiffrer le rébus, vous le sature, et vous abandonnez sous l’avalanche de nouvelles énigmes insolubles, avant d’avoir perçu que ça n’a aucun sens, que c’est idiot, juste confectionné pour saturer et épuiser votre entendement.
            Ainsi Laurent Nottale avec son « invariance d’échelle », Joël Sternheimer avec ses « ondes d’échelle » et ses « protéodies », György Egely et Jean-Claude Pinoteau avec leurs « ondes de forme, énergie bio, biophotons »...

            Tous ces imposteurs prennent soin de ne jamais définir l’assemblage de mots bizarre qui fait leur fortune. Ils ont juste un usage, à la discrétion de l’hypnotiseur, et qui marche plutôt bien sur les gogos.

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