De plus en plus de villes intelligentes en France
Expression de plus en plus populaire auprès des médias et des élus locaux, la « ville intelligente » ou « smart city » interroge sur ce que sera la ville de demain. Derrière cette idée d’« intelligence », c’est une remise à plat complète des services publics et de la place du citoyen qui est en cours.
Un palmarès des 50 « villes intelligentes » en France a été présenté lundi 18 novembre par la société m2ocity, spécialisée dans l’internet des objets (la communication autonome de données entre machines). Les grandes gagnantes de ce classement sont, dans l’ordre, Lyon (1ère), Lilles, Nantes et Issy-les-Moulineaux (4ème).
Qu’est-ce qu’une ville intelligente ?
Pour départager les communes, 8 critères ont été retenus, parmi lesquels la qualité du réseau télécom (internet, mobile), la gestion des services de la ville (énergie, eau, déchet, transport), et, plus inattendus, la communication municipale (open data…) et la qualité du cadre de vie (usages des lieux publics…). La nouveauté de la ville intelligente, c’est de ne plus considérer indépendamment ces différentes dimensions, mais, au contraire, de créer des synergies entre elles en vue de rendre la ville plus confortable et plus efficace.
Une montée en puissance de la smart city
Pour parvenir à créer ces synergies, « internet constitue à la fois un prérequis, un facilitateur et un accélérateur ». Le maître-mot de la ville intelligente est en effet la communication, celle des humains mais aussi des machines.
En mettant en réseau les différents services publics de la ville, il devient possible de les adapter plus précisément aux usages des habitants, de faire « la chasse aux irritants » qui nous gênent au quotidien. A Issy-les-Moulineaux, les dimensions transport et énergie se rencontrent : l’éclairage public se déclenche en fonction du trafic ou lorsque la luminosité naturelle diminue. C’est à la fois une source de confort pour les citadins, mais aussi une source d’économie pour la commune.
La ville intelligente ne repose néanmoins pas que sur des automatismes, l’appropriation par les habitants est essentielle. A côté de Nice (à la 6ème place du palmarès), c’est une nouvelle forme de solidarité de quartier qui se crée. En suivant la consommation et la production d’énergie verte à l’échelle du logement et du quartier, les habitants s’échangent de maison en maison l’électricité produite par leurs panneaux photovoltaïques.
Pour l’heure, la smart city à la française repose essentiellement sur la rencontre du numérique et de l’énergie. La ville de Lyon en est un exemple flagrant : les projets de gestion de l’énergie y font florès (Smart Electric Lyon, GreenLys, Lyon Smart Community…). Désormais le principal cap à franchir pour les 50 villes pionnières est de s’ouvrir à d’autres services publics et surtout de renforcer le dialogue avec leurs citoyens pour qu’ils en tirent le meilleur profit.
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