Dernières news sur le Covid-19 diffusées par l’azithromycine team : la piste anti-inflammatoire
Prologue
Cet article montre les doutes et questions rencontrés dans cette recherche sur le Covid-19. Il fait suite aux résultats précédents. Apporte une nouvelle présentation de la question. Et s’arrête car la dernière étape à franchir est trop haute. Je n’ai aucune idée sur un succès de l’azithromycine, zinc, autres macrolides et toutes les stratégies misant sur les propriétés antibactériennes et maintenant, dans un angle mort, un ingrédient peut-être trop vite balayé à cause des effets désastreux de l’Ibuprofène ; il ne faut pas fermer l’option anti-inflammatoire. L’Ibuprofène n’était pas le bon anti-inflammatoire, il y en a d’autres et notamment l’azythromycine qui aurait ce type de propriété, pas énorme mais ça joue quand même. Cette note sur la piste anti-inflammatoire n’était pas prévue mais comme je joue à la Miles Davies, je m’autorise à jouer cette note. Qui rehausse ce dernier papier théorique. A l’attention de l’honnête homme du XXIe siècle et du corps médical.
« L’administration de macrolides est fréquemment proposée en prophylaxie des exacerbations en cas de bronchiectasies. Compte tenu du profil de résistance des germes qui colonisent les bronchiectasies, cette pratique se base plus sur les propriétés immunomodulatrices et anti-inflammatoires des macrolides que sur leurs propriétés antibactériennes. Ce traitement semble diminuer le nombre et l’intensité des exacerbations, qui sont caractéristiques de l’évolution de cette maladie respiratoire chronique. Cependant, les données à disposition dans la littérature restent limitées, concernent principalement les effets à court terme et ne permettent pas de conseiller leur utilisation systématique. Dans l’attente d’études de plus grande envergure avec des suivis plus longs, la prudence s’impose dans leur utilisation qui doit être contrebalancée avec les effets indésirables d’une utilisation prolongée de ces traitements » (Mélanie Bochet, 2011)
1) Deux pathologies en une. La communauté des experts et les médias parlent du Covid-19 comme si c’était une seule et unique maladie d’origine virale dont l’issue est heureuse pour les chanceux épargnés par la roulette virusse, éprouvante pour les infectés parvenant au stade suivant (2) qui secoue, puis « très sévère », surtout pour les malchanceux ou ceux présentant des signes de faiblesse, comorbidité, âge avancé. Le stade 3 dit sévère se traduit par une détresse respiratoire, nécessitant souvent une admission, pour ensuite évoluer au stade 4, critique, nécessitant des soins de réanimation et conduisant souvent à l’issue tragique. Or, il est inexact de parler d’une maladie virale comme la grippe. Certes, ces deux affections virales peuvent avoir des complications mais le Covid-19 se singularise par une évolution en deux stades, 1 et 2. Les stades suivants sont certainement une aggravation du stade 2. A l’image d’une réaction en chaîne, genre incendie. Notre-Dame de Paris a été préservée et n’est pas entrée dans le stade final. La façade fut épargnée avec une bonne partie de l’édifice. L’orage des cytokines ressemble au bouquet final du feu d’artifice viral et bactérien.
2) L’entrée en scène du microbiote en question et les doutes qui arrivent. Le Covid-19 évoluant en deux stades, il est logique de chercher les causes du stade 2, étant entendu qu’au stade 1, la maladie est comparable à un rhume viral saisonnier, impliquant les rhinovirus et coronavirus circulant depuis des lustres. L’aggravation du stade 2 modifie le tableau clinique. Et là, nombre d’indices convergent vers l’hypothèse du microbiote et d’une interférence entre virus et bactéries La cinétique clinique ne suit pas celle d’une grippe qui évolue dans un stade viral puis parfois se complique en stade bactérien. Dans le cas du Covid-19, la synergie virus bactérie se dessine très tôt et le mécanisme semble différer d’une complication classique. Si cette synergie existe, elle constitue une immense zone d’ombre. Selon ce qu’il y a dans cette zone, le traitement de la maladie change radicalement. Très simple à comprendre. Si des bactéries agressives voire complices sont responsables de signes cliniques sérieux du stade 2, alors un traitement antibiotique est envisageable dès le stade 1. Si les bactéries ne font qu’interférer avec les réponses immunitaires et inflammatoires, créant un terrain favorable ou pas pour le virus, alors l’emploi d’un antibiotique dès le stade 1 n’aura pas le même effet. Et la stratégie thérapeutique sera différente.
Si l’hypothèse du microbiote comme facteur « modulant » pour ne pas dire aggravant est pratiquement acquise, un doute persiste sur les mécanismes en jeu dans cette synergie. L’interférence immunitaire et inflammatoire est une hypothèse à prendre en considération. La participation directe de souches bactériennes agressives dès le premier stade est incertaine. Si l’on veut soigner le Covid-19 avant le stade 3, il faut savoir exactement ce qui se passe lorsque le stade 2 se déclenche et non s’affairer dans les hôpitaux pour sauver les meubles en focalisant la recherche pharmacochimique sur les patients en stade 3. C’est une erreur stratégie flagrante, connue du reste de la plupart des médecins de ville et du professeur Raoult. Pour le dire autrement, éteindre l’incendie au stade intermédiaire entre 1 et 2 avant qu’il ne se propage avec les réactions en chaînes connues et inconnues. L’inflammation et l’orage final de cytokines sont à l’extrémité de la réaction en chaîne.
3) Brève question sur anosmie constatée dans le Covid-19. Pour résumer, la configuration se joue avec trois facteurs. Le virus seul, les bactéries seules comme second agent pathogène et enfin, une interférence entre bactéries et virus. Et dans cette dernière possibilité, encore plusieurs options. Les bactéries peuvent faciliter l’entrée du virus dans les cellules, le virus peut faciliter l’agression des bactéries, le virus peut modifier les bactéries par échange de matériel génétique (effet bactériophage) et enfin, le virus peut muter par recombinaison avec le génome bactérien (Cette dernière hypothèse est la cerise sur le gâteau. Et comme dit mon ami africain, cette affaire, c’est pas de la tarte !) Plus sérieusement, des zones d’ombre persistent et ne permettent pas de trancher sur les rôles des virus et bactéries, ne serait-ce qu’au niveau des signes cliniques.
L’anosmie par exemple. Elle peut avoir au moins trois origines. Deux se situent au niveau de l’épithélium olfactif. Un agent viral ou bactérien peut altérer le fonctionnement de l’épithélium, et c’est observé pour les anosmies virales ou bactériennes, dans les rhinites et autres sinusites. L’anosmie est aussi causée par des altérations du système nerveux, terminaisons nerveuses, nerf olfactif ou décodage du signal comme dans Alzheimer. Une étude in silico a montré que les deux protéines utilisées par le SARS-CoV-2 pour entrer dans les cellules (ACE2 et la protéase TMPRSS2) sont absentes des cellules nerveuses terminales mais bel et bien présentes dans l’épithélium olfactif (D.H. Brann, 2020). Le virus pourrait expliquer l’anosmie. Du reste constatée sans obstruction nasale chez les patients Covid-19. Maintenant, l’étude in silico référencée ne permet pas de conclure sur la cause de l’anosmie, neurologique ou liée aux épithéliums olfactif et gustatif pour un second symptôme constaté dans le Covid-19, l’agueusie
Une étude clinique sur 417 cas a montré que « Des troubles partiels ou complets du goût ont ainsi été observés chez 88 % des patients. Une grande majorité d’entre eux (86 %) ont également présenté des troubles partiels ou complets de l'odorat. Ces troubles de l’odorat apparaissent avant l'apparition des symptômes (généraux et ORL) dans 12 % des cas, pendant l’expression des symptômes dans 65 % des cas ou après dans 23 % des cas. « De manière surprenante, les femmes sont nettement plus atteintes par cette anosmie et cette différence liée au sexe est significative sur le plan statistique », constatent les chercheurs. Dans 44 % des cas, l’odorat est récupéré dans un délai de 15 jours » (Le quotidien du médecin, 02/04/2020). Si l’anosmie affecte plus les femmes que les hommes, qu’est-ce qui peut expliquer ces faits à part les différences dans le microbiote ? (explicitée dans mon précédent article). Il y aurait bien interférence mais laquelle ? Et c’est ici la question centrale. L’anosmie dépendrait du microbiote, c’est une hypothèse plus que plausible, mais les facteurs moléculaires sont-ils nerveux ou alors lié aux épithéliums sensitifs ?
4) Brèves considérations immunologiques (séquence ouverte)
« Au cours des infections virales, la réponse immunitaire spécifique résulte de l'activation du système immunitaire par les antigènes viraux. Elle est basée sur la sécrétion d'anticorps et la production de lymphocytes cytotoxiques détruisant spécifiquement les cellules infectées par le virus. Cette réponse immunitaire associée aux facteurs de l'immunité naturelle (principalement les interférons et les cellules NK) permet de neutraliser et d'éliminer le virus.
Cependant, certains virus peuvent échapper par différents mécanismes à la réponse immunitaire et sont par là même à l'origine d'infections persistantes. Par ailleurs, un certain nombre de virus atteignent le système immunitaire et déterminent une immunodépression. Enfin, la réponse immunitaire dirigée contre certains virus peut avoir des effets délétères sur l'organisme ; des mécanismes immunopathologiques sont alors responsables de l'action pathogène du virus. » (Segondy, 1996)
5) Considérations moléculaires sur l’entrée du virus (note subsidiaire)
« L'entrée des coronavirus dans les cellules dépend de la liaison des protéines de pointe virale (S) aux récepteurs cellulaires et de l’amorçage des protéines S par les protéases des cellules hôtes. La découverte des facteurs cellulaires utilisés par le SRAS-CoV-2 pour l’entrée pourrait fournir des informations sur la transmission virale et révéler des cibles thérapeutiques. Ici, nous démontrons que SARS-CoV-2 utilise le récepteur SARS-CoV ACE2 pour l’entrée et la sérine protéase TMPRSS2 pour l’amorçage de la protéine » (M. Hoffman, 2020).
D.H. Bran et al, Non-neural expression of SARS-CoV-2 entry genes in the olfactory epithelium suggests mechanisms underlying anosmia in COVID-19 patients. BiorXiv, 2020.
https://doi.org/10.1101/2020.03.25.009084
M. Hoffmann et al. SARS-CoV-2 Cell Entry Depends on ACE2 and TMPRSS2 and Is Blocked by a Clinically Proven Protease Inhibitor, Cell, Published:March 05, 2020
https://doi.org/10.1016/j.cell.2020.02.052
Y Segondy, Immunologie et virus, Revue Française des Laboratoires, Volume 1996, Issue 283, April 1996, Pages 107-115 ; https://doi.org/10.1016/S0338-9898(96)80194-6
Mélanie Bochet et al., Quelle est la place de l’antibiothérapie prophylactique par macrolides dans les bronchiectasies ? Rev Med Suisse 2011 ; volume 7. 308-312
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