Des batteries en or
Depuis que des obstinés s’acharnent à nous faire abandonner le moteur thermique de nos véhicules, sous des prétextes environnementaux, on s’aperçoit que tout n’est pas si simple, et qu’il y a une fragilité de taille... les batteries.
On le sait, la question de la durée de ces batteries est l’un des points faibles, car d’une part, elles ne peuvent supporter plus de 7 000 charges et décharges, et d’autre part, elles utilisent le lithium, minerai rare... et cher, qu’il faut aller souvent chercher à l’autre bout de la planète... avec son lot de pollution.
En effet, alors que la voiture électrique est présentée comme une solution « écologique », la réalité est tout autre.
Pour son extraction, le lithium demande des quantités d’eau pharamineuses, mais aussi des procédés énergivores, tel le broyage, la purification et la transformation chimique, laquelle entraîne la pollution chimique des sols, des eaux environnantes, et des nappes phréatiques.
De plus, les ouvriers qui travaillent à l’extraction du minerais sont exposés à des risques pour leur santé suite à l’inhalation des produits chimiques, sans parler de la gestion délicate des déchets produits. lien
Quid de ces 40 000 enfants africains qui ruinent leur santé dans les mines du Katanga, pour quelques centimes, sans protection suffisante, afin de nous permettre d’avoir ce lithium indispensable à nos voitures électriques ? Lien
Ne parlons pas des mesures de préventions qu’il faut prendre pour le stockage des dites batteries : locaux ventilés, résistants au feux, à l’écart de matériaux combustibles. lien
En février dernier, un incendie a détruit 900 tonnes de batteries au lithium en Aveyron, dégageant une importante pollution. lien
Comment ne pas s'inquiéter quand un récent article du Monde révélait que, suite aux 24 700 analyses effectuées dans nos nappes phréatiques, 28 % révélaient un dépassement problématique en pesticides, nitrates, hydrocarbures et compagnie...
Et ce n’est pas tout, car il semble que depuis quelques temps, ces batteries au lithium se mettent à flamber, pour des raisons diverses, court circuit, choc, surchauffe…
il faut savoir que lors d’une surchauffe, la température peut passer de 100°C à 1000°C en une seule seconde, raison pour laquelle, il est déconseillé d’utiliser des véhicules électriques lors de canicules…
De plus ces incendies sont quasi ingérables, car s’il faut 7,5 mètres cubes d’eau pour venir à bout de l’incendie d’une voiture traditionnelle, il en faut dix fois plus pour éteindre le feu d’une voiture électrique…sans oublier les éventuels morts ou les blessés. lien
Depuis 2019, juste à New York, ce sont 12 décès et 260 blessés que ces incendies ont provoqués. lien
Il y a pourtant une solution qui semble avoir été totalement occultée, l’or.
Tout le monde connaît l’histoire de la tarte Tatin, due, parait-il, à un accident, ou celle des fameuses bêtises de Cambrai dont un apprenti confiseur est à l’origine : dans la famille Afchain, le fils, Émile, apprenti dans cette entreprise de confiseurs, fit la bêtise de mettre trop de caramel dans la préparation, et se fit copieusement engueuler...mais les colériques parents ne pouvant se résoudre à jeter la production du fils, la proposèrent à la clientèle, et contre toute attente, ses bonbons se vendirent bien mieux que les productions habituelles...lien
Ce n’est donc pas une nouveauté lorsque le hasard fait bien les choses...nous en avons une nouvelle preuve puisque des scientifiques de l’Université de Californie d’Irvine ont fait, en 2016, une découverte qui pourrait bien demain révolutionner la fabrication des batteries.
En effet une des étudiantes de cette université, Mya Le Thai, qui travaillant avec d’autres chercheurs, cherchait une alternative au lithium en utilisant des fils d’or microscopiques.
Sauf que ces chercheurs se trouvaient dans une impasse liée à la fragilité de ces fils d’or.
C’est là qu’un miracle hasardeux a permis de trouver une parade à cette fragilité.
Mya Le Thai manipulait les nanofils avec un gel provenant d’une opération d’électrolyse sur les mains, et elle a découvert qu’ainsi protégées, ces batteries étaient capables de tenir des centaines de milliers de cycles près de 30 fois plus longtemps que les batteries au lithium.
Et donc, partant de cet accident, l’équipe des chercheurs à installé le nanofils d’or dans une enveloppe conçue en dioxyde de manganèse, remplaçant le lithium par un gel électrolyte de type plexiglas, (lien) et après de nombreux tests, ils ont confirmé que cette nouvelle technologie permettaient aux nouvelles batteries de garantir 200 000 cycles avec une détérioration de seulement 5 %. lien
Ces résultats ont été publiés dans une étude que l’on peut découvrir ici.
Les chercheurs pensent que la matière gluante plastifiant l’oxyde métallique de la batterie, lui confère une flexibilité qui empêche ainsi les fissures. lien
voici une explication en vidéo.
On peut s’interroger sur le fait que cette invention reste aujourd’hui sans suite, quand on sait quelles difficultés nos entreprises affrontent pour se procurer ce lithium si problématique ?
En attendant Mya Le Thai et Reginald M. Penner ont déposé le brevet sous le numéro 11610742 avec comme intitulé « dispositif de stockage d’énergie à nanofils tel qu’une batterie à nanofils ou un condensateur comportant une cathode comprenant une pluralité de nanofils et une anode comprenant une pluralité de nanofils de la cathode, et noyés dans un électrolyte en gel de PMMA ». lien
On lui souhaite un bel avenir, car ce type de batterie serait de nature a révolutionner bien au-delà de nos voitures, mais aussi les ordinateurs, les smartphones, les appareils électroménagers, voire les engins spatiaux.. lien
Comme dit mon vieil ami africain : « qui vit longtemps voit la danse de la colombe ».
L’image illustrant l’article vient de Upworthy.com
Merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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