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Google puissance/1 – C’est pas les droits de l’homme en Chine

 J’ai vraiment été tenté de dire “Bravo Google” quand j’ai lu qu’elle avait choisi d’affronter le gouvernement chinois . Enfin une entreprise capable… “d’agir différemment” (pour paraphraser le leitmotiv d’une de ses rivales). Mais, si les bons sentiments ne manquent pas dans cette affaire, ils n’expliquent pas tout.

On sait qu’en 2006, les trois patrons de Google avaient hésité avant de s’installer en Chine. Mais ils y ont opéré depuis sans top d’états d’âme.

Pour The Guardian de Londres, la grande déception vient du fait que “les espoirs de voir l’internet changer la Chine se sont transformés en peurs de voir la Chine changer l’internet”. Sergey Brin, dont les parents ont fui la censure Soviétique, semble avoir été le plus ardent dans la décision de durcir le ton.

De fait, si les utilisateurs chinois de Google sont assez tristes pour déposer des fleurs au siège de la compagnie, les militants des droits de l’homme sont contents. Directeur du China Digital Times, Xiao Jiang a écrit “By standing up to the Chinese censorship regime, Google has won the respect and admiration of millions of Chinese netizens, myself included .” Il est loin d’être le seul.

Evgeny Morozov, qui se qualifie lui-même de cynique, est pour le moins sceptique. Les attaques de hackers étant monnaie courante un peu partout dans lemonde, écrit-il dans Foreign Policy, les invoquer comme prétexte n’est pas honnête. “It may simply be the easiest way to frame Google’s decision without triggering too many “why, oh why ?” questions. Besides, there is no better candy for U.S. media and politicians than the threat of an all-out cyber-Armageddon initiated by Chinese hackers.”

Alors s’agit-il d’une affaire de business ? C’est ce que pense, un peu vite, Sarah Lacy de Techcrunch pour qui Google “n’arrivera jamais à augmenter sa part de marché face à Baidu [le moteur de recherche (chinois) le plus populaire en Chine]”. Incapable d’atteindre la place hégémonique qu’elle occupe ailleurs la société de Mountain View aurait décidé de se retirer au premier prétexte venu.

Le seul problème est que Google qui avait un tiers du marché chinois des moteurs de recherche à la fin du premier semestre 2009 serait passée à 43% à la fin de l’année alors que Baidu serait passé de 65% à 56% , selon la société StatCounter.

Il y a donc autre chose.

J’aborderai demain la question de savoir comment les dirigeants de Google espèrent que leur récent réveil face à la situation chinoise renforce ou protège à long terme, leur position dominante ailleurs dans le monde.

[Photo de Maria Waltner, Ohio University ]


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2 réactions à cet article    



    • khayyam 1er khayyam 1er 19 janvier 2010 00:49
      @l’auteur
      vous devriez peut etre songé à traduire les passages en anglais de votre article, meme si l’anglais utilisé est elementaire.

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