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Impact des réseaux sociaux sur nos comportements : quelles finalités ?

A l'époque de l'avènement d’internet et où les gens disposent de plus en plus de moyens de communication, nous sommes en droit de nous questionner sur l’influence de ces nouveaux médias dans nos vies et sur leur rôle concret dans la société. Jamais communiquer n’a été aussi facile qu’aujourd’hui, à tel point qu’à l’heure actuelle les réseaux sociaux ont su s’imposer comme étant une nouvelle norme sociale, approuvée par et pour la population.
Quel impact ces nouveaux canaux de communication ont-ils sur les relations humaines ? Quel est le but de la conception de tels outils pour la société, à qui profitent-ils ? 
 
I – La communication « massive » au détriment de la communication interpersonnelle
 
Alors qu’il y a quelques années la recherche informatique mettait l’accent sur une communication volontairement limitée (entre deux personnes via l’e-mail ou la discussion instantanée, ou encore entre personnes partageant des centres d’intérêts en commun via par exemple les forums ou les premiers tchats sur irc), la notion de « réseau » est aujourd’hui omniprésente. Via Facebook, nous sommes sollicités à nous exprimer directement à l’ensemble de notre réseau de contacts, nos messages ayant ainsi une portée tellement décuplée qu’il est quasiment impossible aujourd’hui d’en évaluer la portée réelle. Via Twitter, les hashtags nous permettent d’interagir directement avec les autres récepteurs du contenu d’un média (commenter une émission de télévision en direct, par exemple), procédé qui nous aurait paru démentiel il y a quelques années mais pourtant largement banalisé aujourd’hui. Quelle répercussion ce nouveau mode de communication « massive » a-t-il sur la communication interpersonnelle ? 
 
De nombreuses études ont été faites à ce sujet. Il a par exemple été prouvé que Facebook influençait la perception que nous avons des gens, pouvait avoir un impact sur nos relations sentimentales ou même que de nouvelles normes s’étaient mises implicitement en place pour les familles présentes sur le réseau. Par contre, il est difficile à ce jour de trouver une étude qui parle des répercussions de ces nouveaux moyens de communiquer sur la communication directe entre deux personnes, tant l’imposition consentie de ces nouveaux médias a été rapide et massive. Quelle place a aujourd’hui la communication massive par rapport à la communication interpersonnelle ? Lequel de ces deux modes de communication est aujourd’hui valorisé ?

Nous serions tentés de répondre que c’est la communication interpersonnelle qui l’est et qui plus est que c’est une évidence. Pourtant, il n’y a qu’à regarder les habitudes et le style de vie de nombreux adolescents d'aujourd’hui pour éveiller quelques soupçons. Gérer son image, ne rien louper du flux massif d’information auquel nous nous confrontons volontairement quotidiennement, donner son avis, ne serait-ce pas cela les nouvelles valeurs communicatives qui sont valorisées et mises en avant aujourd’hui ? 
 
II – Nouveaux canaux : bénéfiques ou dommageables pour la société ? 
 
Pourtant aujourd’hui, si nous sommes si dépendants de ces nouveaux outils, c’est que nous en tirons de nombreux bénéfices. L’accès à l’information n’a jamais été aussi simple, comme détaillé précédemment chacun de nous peut même prendre part à la construction ou à la diffusion de l’information. La mise en commun des savoirs, l’échange d’opinions ou la confrontation d’idées convergentes devraient permettre à ces réseaux d’être un outil quasi-incontournable pour le développement de l’Humain. A contrario, nombreux sont ceux à éprouver une inquiétude légitime quant à la dépendance que nous avons envers ces réseaux. Bénéfiques oui, mais à quel prix, et jusqu’à quel point ? Quand les rôles seront-ils inversés, à savoir l’Humain comme étant dépendant du réseau, élément qui contribue à son épanouissement et non l’inverse ? 
 
III – Réseaux sociaux : à qui sont-ils indéniablement profitables ? 
 
Un topic trouvé sur un forum nous dévoilait l’identité et les principaux actionnaires de Facebook ainsi que les bénéfices personnels que chacun d’eux pouvaient en tirer. L’orientation politique et philosophique de certains de ses fondateurs en dit long sur l’objectif moral de la conception d’un tel outil. Au-delà de ces concepteurs et des multinationales avec qui les réseaux sociaux ont créés une relation d’interdépendance, qui peut profiter de ces nouveaux outils pour en tirer des bénéfices ?

De par leur fonction première, à savoir nous aider à interagir et à communiquer, nombreux sont les acteurs à jouer et à tirer profits des mécanismes qui s’opèrent sur le réseau. Les marques peuvent ainsi glorifier leur image auprès des consommateurs potentiels en exposant fièrement la légitimité accordée et exposée par les consommateurs de cette dite marque sur le réseau. Les politiques peuvent informer et consolider les liens auprès de leur adhérents, désinformer et décrédibiliser le camp adverse avec ces mêmes outils. Les puissants peuvent jouir d’un panneau de contrôle de l’état général de la population, cibler et surveiller d’une façon optimale les humeurs et ressentis de chaque individu membre du réseau, selon son bon vouloir. Vu la quantité d’informations échangées sur ces plates-formes, il est facile d’être amené à penser que des outils statistiques peuvent être élaborés pour comprendre les répercussions d’une communication sur la population, pour mesurer l’humeur globale ou même pour prédire les mouvements boursiers futurs.

A qui donc ces réseaux sont-ils le plus bénéfique dans la finalité ? A ses utilisateurs, qui au prix de leur soumission librement consentie aux nouveaux outils peuvent bénéficier de plus d’informations et de canaux de communications présentés comme étant meilleurs, ou à ses concepteurs et gestionnaires, qui peuvent bénéficier d’un contrôle poussé sur ses adhérents et monétiser les informations qui lui sont livrées ?
 
A long terme, quelles répercussions ces nouveaux réseaux vont-ils avoir sur le modèle économique en actuelle mutation, sur la culture virtuelle en pleine élaboration, sur nos relations interpersonnelles, sur nous-mêmes ? 

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9 réactions à cet article    


  • ffi ffi 3 juin 2013 12:25

    C’est la stratégie du rétiaire.


    • robin 3 juin 2013 16:27

      Les réseaux sociaux sont surtout une invention géniale consistant à convaincre les gens (massivement assez stupides pour le faire d’ailleurs) de livrer eux même leur vie privée aux officines chargées de surveiller les peuples en général. C’est tellement bien fait que les gens qui refuseront de se mettre dans les réseaux sociaux seront petit à petit des parias qui n’auront plus droit à rien et regardés de travers par la masse bêlante qui ne s’aperçoit même pas de sa servitude à Big brother.


      • povmillet 3 juin 2013 16:41

        Robin vous avez parfaitement raison. Sur internet on trouve toujours des cobayes tres heureux de donner spontanément des informations qu’une officine aurait mis du temps à récolter. Mais là les gens sont volontaires et heureux. Le web 2.0 c’est comme un immense dîner de cons.



      • lerenard lerenard 3 juin 2013 19:58

        si vous allez sur ma page fb et sur celle de mes ami.es je ne sais pas ce vous pourriez en tirer on est la pour la déconne et rien d’autre bien sur il y a des tas de gens qui étalent leur vie privé et aussi leur gourmandises en materiel hitec mais ce n’est pas une généralité bien sur aussi des partis politique en uses et abuse ben nous c’est la déconne ça nous sert de tchache et rien de plus les pub de fb on ne les regarde pas non plus les appli on s’en fout, à c’est vrais il y a des personnes aussi qui jouent en ligne pas nous donc il y a une catégorie que vous ne pouvez pas compter en stat smiley


        • bert bert 4 juin 2013 00:47

          bein moi je recherche une gothique à tendance vampiresque


          • citoyenrené citoyenrené 4 juin 2013 08:03

            @ l’auteur,

            avant de lire tranquillement l’article, je pourrais dire sur « nous sommes en droit de nous questionner sur l’influence de ces nouveaux médias dans nos vies »

            la saynète suivante ou : « de l’influence des réseaux sociaux dans nos modes de vie » :

            un repas, 10 personnes

            l’un des convives commence à raconter une blague, les autres se taisent et écoutent.....à la fin, silence
            puis les invités dressent un bras à l’horizontal, 4 avec le pouce en l’air, 5 avec le pouce vers le bas

            l’un des invités sort un silencieux, dégomme le type
            le repas reprend

            ----
            mais non, c’est pas ça facebook, tout au plus « le souffle froid de l’indifférence »


            • MyriamC 5 juin 2013 12:58

              Vous êtes les propres acteurs de votre vie sur le web. Vous donnez les informations sur votre vie privée ou non. Les réseaux sociaux ne sont rien comparés a votre téléphone intelligent qui vous géolocalise, votre carte navigo qui permet de suivre vos déplacements, votre carte bleue qui montre tout vos achats.
              Les réseaux sociaux n’ont rien d’intrusifs si l’on sait s’en servir.
              Arrêtons un peu de voir le mal partout et sinon quitter le web et aller vivre dans la foret en vous coupant de toutes formes de civilisation.


              • Vincent Folliot 1er août 2013 20:48

                Sur le sujet des réseaux sociaux, vous trouverez en lien une référence à un court essai que je viens juste de publier. L’intitulé est : « Les réseaux sociaux rendent-ils idiot ? La société de l’évitement figurée par Facebook et Twitter est-elle encore apte au politique ? ».

                http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=1074810

                ou ici : http://www.amazon.fr/Reseaux-Sociaux-Rendent-Ils-Idiot/dp/2322031380/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1375382854&sr=1-1


                • mickael 25 mars 2014 16:03

                  Je pense que les réseaux sociaux sont bénéficiaires pour les gestionnaires . Puisqu’ils récoltent les données sur la vie personnelle des internautes. Il peut avoir des répercussions à l’avenir. J’avais vu cela lors d’une étude des réseaux sociaux.

                  Ce sont des plateformes qui permettront de contrôler le monde.

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