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Accueil du site > Actualités > Technologies > ipad en classe : un an d’expérimentation

ipad en classe : un an d’expérimentation

Pendant l’année 2012 / 2013 une classe de première STMG du lycée St Jean Baptiste de La Salle a utilisé l’ipad au quotidien. L’équipement a été fait en « One to One », la tablette appartenant à l’élève qui dispose d’une connection internet en classe. 

Cette classe pilote ne disposait pas de livre en classe, les supports étant dans la tablette, avec un apprentissage à la recherche sur internet. Les 26 élèves étaient volontaires, les familles également. Un groupe de « pilotage parents » a d’ailleurs été mis en place pour suivre l’évolution du projet et participer à quatre réunions dans l’année avec le référent numérique pour faire le lien entre le lycée et la maison.

L’ensemble des professeur a été équipé au mois de juin 2011 pour se préparer pendant les vacances. Des réunions mensuelles entre enseignants ont eu pour but d’échanger sur les pratiques. Le CDI a été mis à contribution pour répercuter le travail et prendre des abonnements numériques. 

 

Pourquoi avoir mis en place une classe ipad ?

Le lycée se trouve confronté à une génération hyperconnectée :

  • Au niveau national :
  • 99 % des 12/17 ans sont des internautes
  • 94 % dispose d’une connexion à domicile
  • 77 % se connectent tous les jours
  • 84 % ont un téléphone mobile
  • 97 % envoient des SMS
  • Les réseaux sociaux occupent 6 heurs du temps quotidien des 12/17 ans

 

  • Génération Y :
  • Perte des repères éducatifs et sociaux
  • Immédiateté dans toutes les actions
  • Flux de données permanents
  • Nouvelles formes de relations à définir :
  • Etre autonome
  • Besoin de relations directes
  • Besoin d’être connecté en permanence
  • Optimiser son temps
  • Simplicité et respect

 

  • Les tablettes se généralisent :

Depuis la rentrée 2010 le marché des tablettes tactiles se développent et se diversifient. Les tablettes tactiles font également une entrée en force dans l'enseignement. Plusieurs collectivités territoriales en ont doté les établissements afin qu’ils expérimentent ces nouveaux outils avec leurs élèves. Les académies de Bordeaux, de Créteil et de Grenoble avec l’appui, pour cette dernière, de la direction générale de l’enseignement scolaire, lancent une expérimentation, d'autres académies vont suivre. Les enseignants s'emparent de cet outil et l'expérimentent avec leurs élèves afin d’identifier les enjeux pédagogiques de ce nouveau support. Le ministère est attentif aux applications, aux contenus et aux services qui seront proposés dans les tablettes pour l’enseignement. Jean-Michel Blanquer, directeur de la direction générale de l’enseignement scolaire a affirmé lors d’un entretien sur Éduscol le 8 février 2011 : « Les ressources numériques pédagogiques qui seront disponibles sur ces supports en feront le succès dans l’éducation et en premier lieu l’offre en matière de manuels scolaires numériques » (Source : EDUSCOL)

« Les avantages se situent dans l’ergonomie grâce au tactile : la prise en main est très rapide, l’autonomie plus importante, le gain de place et de poids et une connectique équivalente à celle d’un ordinateur portable. »(Source : MINISTERE EDUCATION NATIONALE)

« Les éditeurs de presse se positionnent sur un marché en pleine expansion. Plus de 4 000 applications dédiées à la presse ont été développées dans le monde en moins de 18 mois... Le temps passé à lire des articles de presse augmente de 75 % chez les utilisateurs de tablettes. Et 63 % de ces mêmes consommateurs privilégient les acteurs traditionnels de l'information... même si la France n'est pas le pays le plus avancé en la matière avec 140 applications presse seulement contre plus de 450 en Grande-Bretagne... les éditeurs français ont tout de suite adopté un modèle économique payant, calqué sur celui de la presse papier et non pas celui d'Internet... L'engouement des utilisateurs pour les applications dédiées à la presse tient aussi aux avantages qu'apportent les tablettes... Elles leur permettent de s'affranchir des inconvénients liés au transport et au stockage des journaux et magazines, d'avoir accès à leurs titres de presse à l'étranger -les éditeurs recensent d'ailleurs un fort taux d'achat hors de nos frontières. (Source : Le Figaro, 13/12/2011)

 

Le déroulement de l’année

Janvier 2011 : formation des enseignants pilotes

Mai 2011 : information auprès des élèves et des parents de la mise en place d’une classe ipad pour la rentrée 2012.

Équipement des enseignants et début du travail de formation

Juin 2011 : réunion avec l’ensemble des parents sur ce qu’est une classe numérique et ce que l’équipe attend en terme d’objectifs.

Juillet 2011 : commande des ipad pour les élèves. Un gros travail a été mené dans l’enceinte du lycée pour renforcer le wifi et équipé les salles en équipement « sans fils » (Apple TV).

Septembre 2012 : la rentrée s’est déroulée sans ipad, de manière volontaire. Deux jours plus tard la première réunion parents / enseignants permettait de (re)présenter l’équipe mais aussi de faire signer une charte d’engagement ( ce qui permet de donner un coté formel à la remise des ipad : ce sont bien des outils de travail). L’ipad est remis à l’élève devant les parents.

Octobre 2012 : première réunion d’échange entre les enseignants. Très vite les échanges de pratique ont nourris une émulation. Les élèves sont très concentrés en classe et attendent beaucoup de l’ipad. Beaucoup de difficultés à se connecter sur le réseau, à cause d’un proxy dans l’établissement.

Novembre 2012 : première réunion avec les parents du groupe de pilotage. Les questions techniques sont nombreuses mais tout de suite le groupe est unanime pour révéler que le jeune a toujours sont ipad sur lui, qu’il le consulte très régulièrement et travaille davantage que les autres années.

Décembre 2012 : le paramétrage du proxy est réglé. a partir de là il n’y a plus eu de soucis de connection.

Janvier 2013 : visite d’Aurélien Fiévez , chercheur du Canada sur la question de l’ipad en classe. Audit de la classe et l’ensemble des enseignants. Les résultats de cette enquète ont aidée à la réalisation de la première étude sur l’ipad en classe, révélée lors du premier salon mondial de l’ipad en classe.

Février 2013 : la classe se laisse aller et joue parfois en classe. En tout cas beaucoup se servent de l’ipad pour communiquer en classe ou faire autre chose. L’outil est devenu banal, pour les élèves comme pour les parents, ce qui très bien. Lors des réunions avec le groupe de pilotage des parents on ne parle désormais que des résultats scolaire et d’ambiance de classe. Un recadrage de la classe est effectuée avec la menace de brider certaines applications (Facebook), ce qui serait dommage ...

Mars 2013 : l’ambiance de classe est redevenue sereine. L’ipad n’est plus un sujet un conversation. Il s’agit d’un outil normal dans une scolarité classique. Les échanges entre les enseignants deviennent plus aboutis. Des ibooks ont été produits avec le programme ibooks Authors et quelques cours sont accessibles via le programme Course Manager. L’équipe se concentre désormais sur quelques applications pour harmoniser les échanges techniques.

Avril 2013 : La classe tourne désormais en vitesse de croisière. Le niveau est finalement moyen, les résultats n’étant pas meilleurs que dans une autre classe. Mais par contre l’ambiance de classe a toujours été bonne. La relation enseignant / élève a été bouleversé : le contact est plus facile, avec plus de dialogue. Les parents ont été impliqués et rentrent davantage dans l’établissement. Bref, un gain de motivation ...

Comme élève, je m’engage à :

  • Utiliser ma tablette pour le travail dans le cadre de l’établissement scolaire.
  • Utiliser ma tablette avec l’autorisation du professeur ou autre membre de la communauté éducative.
  • Installer les applications demandées par l’équipe pédagogique.
  • Faire une utilisation adéquate de ma tablette (je ne dois pas pirater des jeux ou de la musique et je ne dois pas filmer ou photographier des personnes sans leur autorisation).
  • Limiter à une utilisation scolaire les montages et/ou travaux effectués individuellement ou collectivement au sein de l’établissement avec ma tablette.
  • Utiliser l’adresse mail @entdelasallelille.com qui m’a été attribuée pour les échanges pédagogiques et administratifs avec l’équipe pédagogique.
  • Ranger mon iPad dans un endroit sécurisé à mon domicile et à DLS, en dehors des heures de cours, dans mon casier fermé avec un cadenas.
  • Être responsable de ma tablette, en prendre soin, être discret une fois sorti(e) de DLS.
  • Protéger mon iPad avec une housse comme cela m’est fortement recommandé.
  • Charger ma tablette avant de venir à DLS.
  • Trier les applications dans des pages distinctes (page d’applications scolaires, page d’applications ludiques…).
  • Être responsable des applications que je télécharge pour les loisirs.
  • Ne pas apporter le chargeur de batterie ni le câble d’alimentation à DLS (sauf en cas de demande de l’établissement).

En tant qu’élève, je sais que tout abus ou écart de conduite rentre dans le cadre du règlement intérieur de DLS.

Comme parent, j’accepte que mon jeune participe à ce projet, qu’il soit filmé au besoin et que l’on puisse diffuser sur internet les résultats des recherches des séquences d’enseignement prévus en classe et tout ce qui pourrait être pertinent à l’avancement pédagogique.

 

Et pour 2013 / 2014 ?

L’ensemble scolaire élargit considérablement le nombre de classe avec :

  • deux classes de sixième
  • deux classes de seconde générale
  • trois premières STMG
  • une terminale STMG
  • Une seconde professionnelle MRCU 

 

La demande est forte pour rentrer dans ces classes. Il a fallu équiper 50 enseignants supplémentaire et surtout entamer une formation à plus grande échelle. Les enseignants ont été dotés en juin 2013 et les formations ont démarrées en juillet 2013. Cette année l’établissement compte beaucoup sur les échanges entre collègues.

Michel Serres - "Faire le pont entre l'information et le savoir, c’est une nouvelle façon d’enseigner"

 

Installer une nouvelle pédagogie, du moins un nouveau rapport au savoir

La plus grande réussite technique : c’est l’enseignant qui l’invente !

L’ipad n’est qu’un outil, rien de plus. C’est l’enseignant qui , par ses méthodes, renouvelle l’enseignement. 

Au départ du projet la question était posée : les élèves maitrisent l’ipad et ... pas moi !! comment je vais faire un cours sans maitriser l’outil ? Et bien qu’on se rassure : les jeunes ne maitrisent pas l’outil tactile !! Ils savent « surfer » sur internet mais ne savent pas chercher une bonne information sur internet. Ils savent publier des photos et des vidéos sur Facebook mais ne maitrisent pas les réseaux sociaux dans leur dimension d’ouverture culturelle. Pour le reste ils seront les premiers surpris d’un cours sur iTunes U , d’une application détournée en utilisation pédagogique ou d’un ibooks.

La révolution numérique doit en effet se traduire par de nouveaux usages et pas seulement par des avancées technologiques, souligne Marcel Lebrun, pédagogue au Canada.

Pour cela, il va falloir revoir les méthodes d'apprentissage. Le modèle d'école avec "le maître qui sait" face aux élèves incompétents, "c'est bientôt fini". Marcel Lebrun propose de faire de chaque élève son propre professeur, et plutôt que de privilégier les savoirs, lui faire acquérir les compétences qui lui permettront de s'éduquer et de se perfectionner, tout au long de sa vie. "Car on n'apprend pas une compétence dans un cours de 30 heures. Quand j'entends des profs dire : "l'objectif de mon cours est de développer l'esprit critique" par exemple, ça me fait rire !" D’après la pyramide des apprentissages d’Edgar Dale, où nous retrouvons des acteurs passifs et actifs, 50% des passifs mémorisent l’information en assistant à une présentation et 90% des actifs mémorisent l’information en effectuant eux-mêmes la présentation.

L'évaluation traditionnelle "qui fait mal, qui blesse" doit aussi être remise en cause. L'usage de tablettes tac­tiles ou d'iPods permet par exemple aux élèves de travailler individuellement, de reprendre leur travail autant de fois que nécessaire même hors de la classe, et facilite la correction entre pairs. "Je vois là des évaluations beaucoup plus formatives, dont le but n'est pas tellement d'attester la réussite finale d'un ensemble de tâches, mais qui visent plu­tôt à l'amélioration", analyse Marcel Lebrun.

Ces évaluations menées dans un cadre collectif semblent en effet plus fructueuses que de laisser l'élève seul devant sa feuille à chercher une réponse. Elles demandent aussi de rendre explicites les critères d'évaluation, alors que dans un système traditionnel, l'élève se demande parfois pourquoi il a obtenu une note. Marcel Lebrun rappelle aussi la possibilité de l'évalua­tion de port­fo­lio, qui porte sur un ensemble de tâches dont l'élève conserve les preuves de réalisation, validées par des pairs ou des experts certifiés.

Les nouvelles technologies ont facilité la mise en place de nouveaux modèles d'enseignement, comme la "classe inversée" ou flip­ped class­room. Celle-ci consiste à demander aux élèves d'apprendre les cours chez eux, grâce à des résumés audio ou des vidéos enre­gis­trées par l'enseignant par exemple, et de faire en classe des exercices d'application. En fait c’est un modèle théorique. L’outil ipad est utilisé comme une aide dans le cours. Si le cours magistral n’est plus utilisé, il a son utilité dans certains cas. De la même façon, la « classe inversée » n’est pas applicable à toutes les situations. D’ailleurs les jeunes aiment la surprise et le changement. Il faut varier les situations, voire dans certains cas ranger l’ipad !

Une autre inquiétude vient du besoin de formation des enseignants. Si celle ci est indispensable il faut également repenser sa façon d’appréhender un cours. N’hésitez pas à partager vos cours, tant en terme de contenu que de méthode ! Cela soudera l’équipe de la classe et aidera ou inspirera un plus grand nombre !

On peut se passer du jargon technique et des bases de l’informatique. On est pas obligé de collectionner les applications (c’est souvent un défaut au départ : on ne sait pas ou chercher et quoi en faire). 5 ou 6 applications suffisent amplement pour construire l’ensemble de son année ! C’est ce que vous en ferai qui fera l’interet de l’application ! Il faut des enseignants davantage chercheurs, qui cherchent sans cesse à expé­ri­men­ter... Il faut se remettre dans une logique d'essai et de pratique, d'erreur et d'analyse.

Les élèves d'aujourd'hui jouent tous aux jeux vidéo, pratiquent le mul­ti­tas­king dès le plus jeune âge, partagent des photos sur les réseaux sociaux dès qu'ils les ont prises avec leur smart­phone... Ce sont des digital natives : ils connaissent toutes les arcanes du numérique.

Mais où se trouvent les signes de prise en compte de ces pratiques à l'école ? Moins de 20% des enseignants utilisent les TIC au moins une fois par semaine pour individualiser les apprentissages, et seuls 21% montent des séquences pédagogiques où les élèves manipulent des ressources TIC de façon hebdomadaire.

 

L’avenir ?

Cette année verra un élargissement très important des élèves utilisateurs. Un bilan en sera tirer en juin / juillet 2014.

D’or et déjà on peut évoquer quelques pistes pour les années à venir :

  • Il faudra adapter le réglèment intérieur et les pratiques pour laisser le téléphone portable à l’élève. Ce téléphone est désormais connecté à internet et offre les mêmes fonctions qu’une tablette.
  • De plus en plus d’élèves et d’enseignants ameneront leurs propres outils à l’école. Il faudra adapter l’environnement et la pédagogie a une réalité multi tablette (Android et Apple). (voir les articles sur BYOD)
  • introduire les jeux ? Selon différentes études, l'élève s'ennuie en classe. Pourquoi ? "Notamment parce qu'à l'école il se trouve dans une autre pratique que celle qu'il retrouve hors de l'école. En dehors de l'école, l'élève est acteur de son contenu, et il faut le prendre en compte", recommande Jean-Marc Merriaux, directeur général du CNDP. Les jeux vidéo "peinent à être reconnus comme biens culturels", alors qu'ils sont tout à fait exploitables pédagogiquement. Introduire les jeux dans les classes permettrait encore une fois de mieux refléter le quotidien des élèves. Les pratiques dans ce domaine évoluent, et aujourd'hui "51% des filles" jouent. Les filles réalisent que les jeux vidéo sont "un terrain de rencontres" privilégié, et qu'elles "acquièrent du respect au lycée quand elles atteignent un certain niveau", analyse Françoise Maine, enseignante et rédactrice en chef du portail ecolenumeriquepourtous.fr.
  • donner une place plus importante aux parents : comment ? La solution est à inventer. Le « groupe de pilotage » a très bien fonctionné ... Les parents bien informés sont rarement opposés aux projets visant à rapprocher la classe du reste de la société : 95% des parents pensent en effet que ne pas maîtriser le numérique est un han­di­cap pour la vie professionnelle.
  • développer le travail collaboratif et mettre l’élève au centre des apprentissage. Parfois certains élèves n’arrivent pas à collaborer avec les autres mais s’intègrent à une équipe lorsqu’ils ont la chance de contribuer.

 

L’ipad en questions / réponses 

  • Faut –il arrêter les traces papier ?

Non, l’utilisation des cahiers n’est pas remise en cause. La trace écrite (via stylo) reste un élément indispensable au bon fonctionnement de l’apprentissage pour certains élèves.

De même les DS ou travaux divers sont faits sur papier. Il faut correspondre aux exigences des épreuves officielles.

La tablette est un outil supplémentaire qui est proposé. Il s’agit avant tout de pouvoir varier les support de cours (vidéos, MP3, actualités, chiffres actualisés, visites virtuelles, sites officiels… et de miser sur l’innovation pédagogique. Une inspection réalisée pendant l’année a d’ailleurs souligné la nécessité de la trace écrite.

  • L’utilisation de la tablette peut fragiliser les élèves en grande difficultés, ou handicapés 

L’ipad est particulièrement adaptée aux élèves dyslexiques, de part le correcteur orthographique.

Pour d’autres handicaps :

  • Déficients visuels

Dans l'académie de Nice, des tablettes pour faciliter l’accès à l’Éducation aux élèves porteurs d’un handicap visuel

 Des tablettes pour faciliter l’accès à l’Education aux élèves porteurs d’un handicap visuel

« Améliorer les conditions d'accessibilité pour les élèves porteurs d'un handicap visuel, c’est l'objet de l'expérimentation sur les tablettes numériques lancée au collège Port Lympia de Nice. Vendredi 20 janvier 2012 une présentation de l'expérimentation des tablettes tactiles à usage pédagogique pour des élèves porteurs d’un handicap visuel s’est tenue au collège Port Lympia de Nice, en présence de M. Philippe Jourdan, Inspecteur d’académie, DSDEN des Alpes maritimes, de M. Eric Ciotti, Président du Conseil Général des Alpes maritimes, et des représentants de l'Association des Parents d'Enfants Déficients Visuels (APEDV). A cette occasion, les participants ont pu suivre la découverte et la prise en main par les élèves de 6e non-voyants ou malvoyants des sept tablettes mises à leur disposition... »

Cette présentation a fait l'objet d'un reportage sur France 3, d'un article dans Nice Matin et d'une reprise dans le web journal Ludovia. com

Académie de Nice, 24 janvier 2012

Faciliter l'accès à l'éducation des élèves en situation de handicap

« 7 tablettes tactiles ont été mises à disposition d’élèves de 6e non-voyants ou malvoyants au collège Port Lympia à Nice.

Conçues pour les personnes aveugles ou déficientes visuelles, ces tablettes disposent d’une solution intégrée, simple à appréhender et à utiliser, qui permet de rendre audible toutes les actions sur les tablettes. L’application transforme et traduit les informations en braille et vice versa... Vendredi 20 janvier 2012 à 11 heures 30, M. Eric Ciotti, Président du Conseil général des Alpes-Maritimes, a présenté les tablettes tactiles destinées aux élèves de 6e non-voyants et malvoyants du collège Port Lympia, en présence de M. Philippe Jourdan, Inspecteur d’Académie, Directeur des Services Départementaux de l’Éducation nationale. »

Conseil général des Alpes-maritimes, 23/01/2012

 

  • Concrètement, que fait un enseignant avec une tablette tactile ?
  • Il produit des cours, avec la tablette comme support direct ou des cours d’approfondissement utilisables par l’élève à domicile. Par exemple, l’élève peut avoir une activité à réaliser (visite virtuelle, lecture d’une vidéo, recherche sur des liens intenet…). La visioconférence est pratique (Skype, FaceTime) avec des applications à développer. 
  • Il se connecte au système audio-vidéo : projection d’illustrations, vidéos et podcasts.
  • Il consulte ses emails : forte quantité de courriers électroniques à traiter 
  • Il consulte son agenda : localisation des salles, identification de la classe et du cours.
  • Il évalue les étudiants.
  • Il effectue de la veille informationnelle : l’actualité est dynamique et nécessite un processus de recueillement, traitement et de transmission des données.
  • Il se documente.
  • Il fait de la curation. « on pourrait définir le curateur comme un médiateur numérique qui restitue (crée) des contenus, éventuellement enrichis, pour une diffusion dans le dessein de formation ou d’informations… ».
  • Il partage.
  • Mais pas que ça…il joue (SI ! il y a des jeux éducatifs), écoute de la musique, compose et regarde des vidéos, dessine, s’organise, filme, photographie, s’instruit, navigue, etc.

 

  • En cas de vol, que faire ?

L’expérience a montrée que les élèves tiennent énormément à leur outil. Bien entendu cela n’empêche pas d’apporter une vigilance particulière à la classe numérique. Il faut imposer un verrou dans les casiers et veiller à la prudence. Comme pour d’autres biens, en cas de vol (Hélas) il faudra que l’élève porte plainte et contacte son assurance).

  • Faut-il bloquer l’utilisation de site comme facebook ?
  • Les élèves utilisent largement les réseaux sociaux dans l’enceinte de l’établissement
  • Des collègues utilisent facebook et twitter en usage pédagogique 
  • Là encore il faut conclure que l’essentiel est de mettre en place des chartes qualité. La séparation des liens vies privée et professionnelle apparait cruciale.
  • Les réseaux sociaux peuvent être une opportunité pour des utilisateurs avisés.

 

  • Préparation aux TIC de l’avenir

La multiplication des nouvelles technologies ne fait que commencer. De plus en plus, citoyens et travailleurs devront composer avec une variété de TIC. Dans un contexte d’accélération du progrès, l’adaptation à la technologie devient une compétence. Dans l’ordre naturel des choses, et il suffit à ce sujet d’interroger les jeunes, les travailleurs boulonnés à une chaise du matin au soir se feront plus rares. Par conséquent, il est de la responsabilité de l’école de préparer les élèves à la diversité des outils, à la mobilité au travail, voire au nomadisme numérique. 

  • Les compétences du XXIe siècle

On fait beaucoup de cas depuis quelque temps des compétences du XXIe siècle La plupart de ces habiletés ou compétences, telles l’innovation, la collaboration, la créativité, la pensée critique ou la résolution de problème, ne sont pas nouvelles en soi et apparaissent même au contenu de plusieurs programmes scolaires. Deux caractéristiques mettent toutefois en relief ces habiletés transversales : d’abord le fossé entre leur importance éducative et la réalité scolaire et, ensuite, les moyens aujourd’hui par lesquels nous les actualisons.

On ne s’étonnera pas que les compétences du XXIe siècle mettent les TIC en évidence, car elles contribuent grandement à leur réalisation. Du coup, l’éducation aux TIC est cardinale si l’humanité aspire à les utiliser à bon escient ; mais encore faut-il raisonner en connaissance de cause. L’iPad représente actuellement ce qu’il y a de plus moderne en fait d’ordinateur populaire. Par déduction, cette popularité découle, en grande partie, de sa capacité à répondre aux besoins de ce début de siècle, entre autres sur le plan du maillage social.

  • L’absence d’écran face aux interlocuteurs

En classe, l’iPad, plus discret qu’un ordinateur de bureau, ne dérange pas plus qu’une ardoise et est moins susceptible de rompre, en apparence du moins, l’humanité de la relation maître-élève.

 


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13 réactions à cet article    


  • vesjem vesjem 10 mars 2014 12:38

    ouai , pourquoi ipad ? promotion ?
    possibilité de canaliser et contrôler les flux d’infos (sites rebelles par ex) ?

    ( en ces périodes de propagande et de désinformation , je vois le mal partout )


    • vesjem vesjem 10 mars 2014 12:41

      mieux faire passer « incogénito » les théories du genre subversives ?


      • kenny 10 mars 2014 14:00

        Le choix de l’ipad me parait effectivement aberrant, se marier avec un constructeur alors que tous les autres systèmes permettent de mettre en concurrence plusieurs constructeurs... mais en France on aime être dépendant et pieds et poings liés...


        Concernant le coût je pense que c’est pas forcement un problème, Apple a pu être capable de faire une ristourne phénoménale pour imposer ses produits auprès des jeunes. car un utilisateur pris au berceau et un consommateur pour la vie.

        Mais rendre dépendant un jeune d’une marque dans le cadre de l’école oui ça me choque...

        (comme dit plus haut on a une communauté linux énorme en france, on a des concepteur de tablette français (archos) et on est pas foutu de leur foutre autre chose dans les mains ???!! appellez moi Montebourg !

        • Mmarvinbear Mmarvinbear 11 mars 2014 12:16

          Le choix de l’ipad me parait effectivement aberrant, se marier avec un constructeur alors que tous les autres systèmes permettent de mettre en concurrence plusieurs constructeurs... mais en France on aime être dépendant et pieds et poings liés...


          Le problème majeur d’ Android est son atomisation : chaque marque de tablette ne fourni pas forcément le dernier OS en cours, ce qui pose des problèmes de compatibilité dans les échanges de document car chaque version de logiciel ne permet pas forcément la prise en charge correcte ces transferts. 

          (comme dit plus haut on a une communauté linux énorme en france, on a des concepteur de tablette français (archos) et on est pas foutu de leur foutre autre chose dans les mains ???!! appellez moi Montebourg !

          Linux ? C’est encore plus atomisé qu’ Android, et cela ne convient pas à des élèves : ils doivent être capables d’utiliser une machine dès le départ, pas de passer trente minutes pour la faire fonctionner avant !

          Quand à Archos, désolé de vous plomber le moral, mais cette boîte « française » fait fabriquer 100 % de sa production en Chine ! Seule la R&D est basée en France.

        • rotule 15 mars 2014 15:09

          Eye-pad directement connecté aux grandes oreilles. smiley
          Plus sérieusement, même si les produits Apple sont bien faits, le choix me semble malheureux.
          Et invoquer dans votre réponse les questions d’interopérabilité est judicieux, mais ne devrait pas se conclure par la réponse Apple.

          Il y a un manque de culture informatique qui me sidère. 

          Oui, Linux était une réponse bien plus adaptée.

          Pour en venir au corps de l’article : bien vu, les supports évoluent. Qui utilise encore un dictionnaire ? Une encyclopédie sur papier ? L’étalement des connaissances est dématérialisé ...


        • rotule 15 mars 2014 15:12

          >Linux ? C’est encore plus atomisé qu’ Android, et cela ne convient pas à des élèves : ils doivent être capables d’utiliser une machine dès le départ, pas de passer trente minutes pour la faire fonctionner avant !

          Encore un qui n’a jamais essayé et qui essaie de faire peur à tous !


        • Bluezy Bluezy 16 mars 2014 08:30

          "Linux ? C’est encore plus atomisé qu’ Android, et cela ne convient pas à des élèves : ils doivent être capables d’utiliser une machine dès le départ, pas de passer trente minutes pour la faire fonctionner avant !"
          Ne projette pas ton incompétence en informatique : ce n’est pas parce qu’il TE faut 30 mns pour démarrer un système Linux que c’est le cas pour tout le monde. On parle d’élèves de 1ere, ce sont des ados capable de jailbreaker un I-phone, de rooter un androïde ...
          Sort de ton hibernation gros Nounours ! smiley


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 18 mars 2014 23:54

          Pour en venir au corps de l’article : bien vu, les supports évoluent. Qui utilise encore un dictionnaire ? Une encyclopédie sur papier ? L’étalement des connaissances est dématérialisé ...


          Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? Le volumen a bien mis le codex à terre, et personne ne s’en est mal porté !

        • Mmarvinbear Mmarvinbear 19 mars 2014 00:11

          Ne projette pas ton incompétence en informatique : ce n’est pas parce qu’il TE faut 30 mns pour démarrer un système Linux que c’est le cas pour tout le monde. 


          Vous devriez parler de cela à De Icaza, qui appréciait tellement Linux qu’il en a eu marre et qu’il est passé sous OS X.

          « L’ordinateur rentre et sort de veille sans problème, le WiFi fonctionne correctement, l’audio ne cesse pas de marcher, j’ai passé trois semaines sans recompiler le kernel pour tel ou tel ajustement et sans me battre avec des pilotes vidéo »

          Pourtant, il ne me semble pas foncièrement incompétent.

          En fin de compte, OS X est ce que Linux aurait pu devenir sans les incessantes querelles de chapelles qui ont fragmenté le milieu et laissé la voie libre à Apple.

          Pour le meilleur car depuis plus de 10 ans que je suis sous OS X, il ne m’a pas lâché une seule fois ! Et sans recompilation de kernel ! ( bon, j’avoue, je sais pas ce que c’est mais cela m’a l’air cool quand même de ne pas avoir à recompiler le kernel...)



        • Bluezy Bluezy 21 mars 2014 18:09

          Ben oui ... Et Alors ? y’a même des utilisateurs de Windows heureux !! il faut de tout pour faire un monde ... certains privilégie la possibilité de « mettre les doigts dans le cambouis », de bidouiller leur système, de « recompiler le kernel » ( smiley ) et ne supportent pas la contrainte d’un système fermé, verrouillé, et qui n’évolue qu’à coup de mises à jour payantes. D’autres pour qui l’ordinateur est une « boite noire » dans laquelle il ne veulent surtout pas mettre le nez ... leur exigence se limite à ce que l’engin fasse ce qui est prévu quand ils appuient sur un bouton ... Mais sur les millions d’utilisateurs de Linux, je serais curieux de savoir combien ont à bidouiller le système (n’en déplaise à « votre De Icaza » qui souligne d’ailleurs qu’ OSx est aussi un système Unix) .


        • Bluezy Bluezy 21 mars 2014 18:24

          PS : « recompiler le Kernel »
          Brièvement et très schématiquement le Kernel, c’est le noyau, le « coeur » de l’OS. Lors de la prise en charge (par exemple) d’un nouveau matériel qui n’existait pas à l’époque de l’écriture du noyau, pour pouvoir faire fonctionner ce matériel sous linux il peut être nécessaire de modifier le noyau. Mais en plus, par soucis d’optimisation ce dernier est compilé (c-à-d. adapté à un processeur spécifique). Donc après modification du Kernel il est nécessaire de le recompiler, pratiquement c’est un programme (le « compilateur ») qui « traduit » les lignes de code constituant le kernel dans un langage adapté spécifiquement au processeur concerné (et en l’occurrence inclus les modifications dans le nouveau kernel compilé).


        • Ndco 25 mars 2014 11:41

          « Ne pas apporter le chargeur de batterie ni le câble d’alimentation à DLS »
          Voila pourquoi ils ont choisi le iPad de Apple, avec n’importe que autre tablette il aurait fallu que les élèves viennent avec leur cables ou batteries externes de ce type : http://www.batteries-externes.com/21-batterie-tablette-ipad


          • Xavxav 26 mars 2014 14:34

            Vous écrivez : « Le niveau est finalement moyen, les résultats n’étant pas meilleurs que dans une autre classe. ». Bon alors finalement, si c’est juste pour avoir une meilleur ambiance, le retour sur investissement me semble très faible.

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