L’écosystème de la musique libre
Au regard du foisement actuel autour de la musique libre, j’essaie d’attirer l’attention sur plusieurs portes d’entrée sur un univers spontané, et pas forcément ordonné (mais a-t-il vocation à l’être ?)
J’ai l’impression petit à petit que la musique libre, notamment sous licence creative commons est en train de créer un environnement propre avec une nouvelle façon de fonctionner, très ancrée sur les partenariats.
Je vais dresser ici rapidement (pas du tout de manière complète ou sous quelque forme de tri que ce soit), un petit panorama de la musique libre, qui va au-delà du simple échange de musique gratuite : petit à petit, les "internautes", "amateurs avertis", "artistes du Net", c’est-à-dire tout ceux qui ne sont pas salariés pour réaliser du contenu en ligne, répliquent tous les rôles des acteurs institutionnels de la filière musicale :
- Les "stars" de demain peuvent être découverts grâce à des structures associatives, par exemple dans le site musique-livre.org, ou bien grâce aux musiblogs, comme dans le classement "Top des nouveaux talents" du blog zik2zik
Valeur économique potentielle : celle d’un directeur artistique qui a peu de chances de se tromper
- La production d’un objet dérivé peut être supportée en partie par les fans/mécènes : ex. l’album Eden Flou de Myassa, ou les sites "Do it Yourself" pour le gravage, comme CDBaby ou lulu, sans parler des autres objets dérivés, comme les concerts enregistrés sur clé USB et remis à la fin du spectacle.
Valeur économique potentielle : un producteur, quand un artiste aura levé assez de fonds pour se faire financer son CD totalement par ses fans (à la Maria Schneider avec l’album Concert in the garden)
- La diffusion/promotion des morceaux peut être supportée par les
fans eux-mêmes, voire par des communautés : exemple les liens
bitorrents ou emule pour distribuer les artistes Jamendo via les logiciels de peer to peer, on pense aussi aux radioblogs comme celle de l’humaniste, aux Webradios comme la grosse radio, à la freezic de Bee_eldarion pour écouter la musique libre sur la freebox.
La diffusion des morceaux peut se faire via les podcasts : exemple, le tout récent blog "au bout du fil" qui podcast un artiste de musique libre par jour. Gros travail réalisé également par le site bnflower.
Les clips vidéos peuvent être postés sur les sites comme pooxi.com et toucher un large public.
Valeur économique potentielle : se référer au coût de la bande passante, à celui d’un passage à la radio.
- La commercialisation des morceaux de musique libre est un sujet plus complexe (antinomique ?), on évoquera plutôt les revenus dérivés de la musique libre, de la valeur de l’expérience musicale, les concerts par exemple.
Valeur économique : dépend du succès de l’artiste, ça, ça ne change pas trop :)
Pour résumer, ma vision de la mutation (explosion ?) de la chaîne de valeur musicale, ci-dessous :
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