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Accueil du site > Actualités > Technologies > La quantique une autre dimension pour le raisonnement

La quantique une autre dimension pour le raisonnement

Je ne sais pas si l’on peut faire de la psychologie quantique comme l’expliquait Julie dans son article du 16 janvier, mais ce que j’ai compris depuis assez longtemps c’est que notre monde n’est que celui de nos sens traduit par notre cerveau au travers d’une codification langagière et mathématique qui définit toutes les sciences. L’observation de régularité est importante pour déceler ce qui n’est que des paradigmes.

Quand Gell man découvrit le premier quark, la question est de savoir s’il découvre la matière infinitésimale ou celle qui habite son esprit. L’extraordinaire faculté de réaliser ce que nous pensons en corrigeant les distorsions interprétatives au fil du temps est quelque chose de fabuleux.

La corrélation entre nos perceptions et notre cerveau malléable, qui a son tour malaxe la « matière » de toute chose, est qu’il ne reproduit que les structures qui le composent et donc la découverte de la quantique démontre que notre faculté de penser dispose encore de beaucoup de marge. Dans l’Occident cela paraît une découverte fabuleuse, alors que pour les bouddhistes ce n’est qu’une banalité qu’ils ont comprise depuis longtemps.

L’illusion signifie aussi que toutes nos créations ne dureront que le temps que lui donnera le temps même en les entretenant comme nous le faisons car elles sont le produit de nos désirs. Là où je diverge un peu de la philosophie bouddhiste, c’est que je pense que les choses qui existent au travers de notre existence sont produites par des événements antérieurs perçus que nous n’appréhendons pas dans leur totalité, et dont l’existence ne nous est pas obligatoirement nécessaire pour vivre puisque l’inné ne les retient pas comme héréditaire. Mais s’ils sont réalisés c’est qu’ils concourent aux suivants, sinon la « nature » ne les retiendrait pas

Personne ne naîtra au volant d’un véhicule, pourtant le fait de dire cela est en potentialité d’être puisque je le pense et que je ne dispose pas d’un libre arbitre qui me permet d’éviter l’environnement cosmique, planétaire et « géohistorique » qui module ma pensée. Alors il faut que je découvre au travers des mots quelle réalité humaine les mots définissant ma pensée recouvrent, et dont ils trouveront peut-être un jour une application différente de ce que je l’ai exprimée et pas forcément par moi.

Le « culturel » n’est donc pas séparé des lois fondamentales qui nous régissent, et si toutes nos innovations se concrétisent, c’est qu’elles existent en tant que « forces, flux, énergies ou informations ».

Partant de là, tout ce que nous imaginons existe en potentialité dans le temps, en puissance d’être, dans le déroulement de l’expansion. Cependant, la forme, sous laquelle nous concevons aujourd’hui nos innovations, n’est pas obligatoirement celle qui sera, car nous sommes limités en tant qu’être par notre matérialité présente s’exprimant dans des langages réducteurs. Matérialité présente en constant devenir (le devenir/l’évolutionnisme).

L’inverse, pour nous, signifierait la capacité de créer ou maîtriser des « forces, flux, énergies ou informations ». Elles situeraient l’homme au-dessus de l’univers (l’obsession de la toute-puissance). Un Dieu, un supra-humain, un être n’existant que par sa « pensée », ou le qualificatif que chacun voudra lui donner.

Pourtant, la seule possibilité d’imaginer ce concept signifie qu’il existe en potentialité d’être, mais pas forcément sous la définition que nous en donnons.

Potentialité d’être, puisque nous l’imaginons, sous-tendu par une réflexion construite ou non, et issu en tout état de cause de ce que nous appelons l’indéfinissable.

Ceci dans un raisonnement infini, où il est nécessaire d’accepter des postulats invérifiables, avant d’en arriver à des exactitudes expérimentales (réfutables). Je dis cela, parce qu’issu du Big-Bang, ou d’un quelconque dieu nous sommes le résultat de « sa source originelle ».

Toute notre activité cérébrale, que nous observons, par la psychologique, la psychanalyse, et essayons d’en comprendre les mécanismes par les neurosciences, bâtit les raisonnements dont la preuve de leur exactitude ne dépend que de la « raison ». Une raison qui nous fait considérer la vérité comme la non-contradiction d’un système de jugement, comme la contradiction des opinions, comme la régression à l’infini « prouve ta preuve », comme postulat invérifiable, comme « un cercle vicieux » (le di’allêlôn : les uns par les autres), comme opinion relative, comme vérité expérimentale, comme herméneutique (sens caché). Toutes formes de vérité que nous utilisons à notre convenance pour justifier nos innovations.

Pourtant, toutes nos innovations (comme nombre d’essais) ne favorisent pas le développement de l’espèce pour autant. Et quelles que soient les échelles de valeur que nous leur appliquons, et leur appliquerons, nous n’avons, et n’aurons que la possibilité d’un choix restreint, choix restreint dans toutes les innovations « culturelles » que l’univers sous-tend par l’évolution, ou la création pour les croyants.

Choix restreint, puisque celui-ci est dépendant de la réduction de la méconnaissance de toutes les associations possibles d’informations que nous ne serons peut-être jamais en mesure de connaître sur notre planète. Bien que nous puissions le comprendre, et évaluer certaines de ces associations grâce au travail des scientifiques, et de ceux qui dans les sociétés ancestrales avaient compris la même chose sans disposer des moyens d’une vérification techniciste. Toutefois, ce travail des scientifiques n’est qu’une mesure, elle aussi limitée par notre psychique, notre technologie et « l’infini ».

Einstein a dit : « La nature ne nous montre que la queue du lion. Mais il ne fait aucun doute pour moi que le lion à qui elle appartient est au bout, bien qu’il ne puisse se montrer tout d’une pièce à cause de son énorme taille ». Si bien, que d’une certaine manière notre existence se déroule par défaut.

Ainsi, chaque fois que nous définissons un concept pour expliquer l’indéfinissable, ce concept défini entre dans ce que j’appelle l’indéterminé. Un indéterminé que nous parvenons à préciser par des théories, lesquelles entrent à leur tour dans les divers degrés de l’incertitude. Cette incertitude a pour principe qu’après la conceptualisation d’une théorie nous ne pouvons être assurés que ses éléments dans le « temps » trouvent la place que nous leur avons imaginée. Également, qu’ils resteront ce qu’ils sont, à la place où nous les avons mis ou observés.

Cela, du seul fait que l’univers est en mouvement, et si ceci pouvait échapper au regard du primitif, cela ne peut plus l’être au nôtre.

Cela relève du fait que, pour exister, nous sommes exemptés, dispensés de connaître, de comprendre et d’établir des repères. Des repères de liens de compréhension normalisateurs, régulateurs de l’émergence d’un homme qui se dit créateur. Pour exister, nous n’avons pas besoin de comprendre notre monde sensible, c’est «  l’état que nous qualifions à tort ou raison d’animalier  ». Également peut-être cela relève-t-il aussi du fait d’une approche eschatologique de l’homme créé, ou à notre ignorance due à nos difficultés à retrouver, ou à vouloir chercher le « réel » dans l’image que nous en construisons.

Il faut être convaincu pour penser autrement que l’univers permet toute chose que nous inventons. Telle la voiture qui ne nous paraît pas issue de l’univers parce que nous disons que nous la créons, et ce n’est pas parce que nous réalisons de tels assemblages qu’ils ne sont pas naturels, car tout événement est déterminé par ce qui l’a précédé.

Force est de constater que l’univers autorise des formes bien plus complexes, telle que nous les humains ou un flocon de neige, dont la structure complexe n’apparaît pas à notre regard. L’univers n’a nul besoin de voiture pour se déplacer, cet outil est inhérent à nos contingences humaines planétaires. Avec une force de gravitation plus faible, nous nous déplacerions sans véhicule, où bon il nous semble. Dans de telles conditions, nous n’aurions pas créé de véhicules, les oiseaux n’auraient pas besoin d’ailes et notre monde serait tout autre, comme il le serait également avec une gravitation plus forte, mais dans ces conditions nous aurions réalisé peut-être d’autres innovations.

Néanmoins, par nous, l’univers sous-tend ces créations puisque nous les réalisons, et qu’elles sont le produit d’un empilement d’événements successifs. Pour autant nous ne naîtrons pas au volant d’une voiture, de la même manière que notre planète n’est pas apparue spontanément.

Bien sûr, en l’état, cette voiture n’est pas codifiée dans nos gènes. Elle l’est par contre dans la capacité combinatoire cérébrale projective qui va associer inné et acquis. Elle se transmet par l’apprentissage et par l’information que nous nous enseignons les uns aux autres pour la concevoir, et détermine d’autres événements. Ainsi à un moment donné les comportements culturels vont enregistrer que cet acquis est une exigence vitale pour la survie de son organisme inné  ; c’est tout notre discours sur la croissance.

De telle manière que si nous regardons le culturel comme autant d’essais  : c’est-à-dire que chacune de nos réalisations, dépendantes de nos capacités créatrices (produit de l’univers et non pas de notre cerveau), ne durera qu’en fonction de son aptitude à subsister, comme constante d’un développement, dans un système d’évolution universel dans lequel la culturalité favorise et facilite l’adaptation, l’acculturation, la régression, la progression ou son suicide (aptitude à une structure d’engendrer son autodestruction).

Alors le culturel peut être regardé comme un événement en soi. Événement en soi « que transmet l’univers » pour assurer la survie de toutes les espèces dans leur ensemble évolutif, à l’exemple du monde végétal, et dont nous ne devons pas être les dépositaires exclusifs.

Pour beaucoup de nos prédécesseurs, l’univers quantique n’existait pas et ils ne pouvaient imaginer que la matière et l’esprit étaient composés des mêmes « forces, flux, énergies et informations ». Ils ne pouvaient tenir compte du fait que la réalité matérielle et la réalité spirituelle pouvaient être définies par les mêmes forces, énergie, flux, informations.

Ainsi, ils n’avaient raison que dans leurs certitudes, qualifiant de substance, selon le cas, ce que nous appelons aujourd’hui « particules », qui en s’associant véhiculent aussi bien la lumière que notre propre corps.

En conséquence, en observant les lois que nous connaissons de cet univers, il est plus aisé de comprendre ce que nous sommes et faisons. Cet effort intellectuel consiste à s’observer, comme étant ces forces, étant dans ces forces, et étant le produit de ces forces, et non seulement soumis à ces forces. D’une autre manière, si nous considérons que l’univers est la circulation d’une information depuis son origine, nous sommes cette information dans l’information, et produisant de l’information, et non pas seulement soumis à l’information.

La nuance est fondamentale car elle modifie l’image, la représentation que nous pouvons avoir de notre « monde cérébral » à partir du « monde sensible ». Parce que, au lieu d’y être soumis, qui peut être interprété comme une condition irréversible, nous serions sous condition de la connaissance de l’organisation de ces forces, de cette information. Nous serions un être « conditionnel », conditionné à ce qu’il est capable d’en comprendre.


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28 réactions à cet article    


  • Céphale Céphale 24 janvier 2008 14:36

    Le mot "quantique" a inspiré bien des poètes. Je leur pardonne parce qu’ils n’en comprennent pas le sens. Mais je ne pardonne pas aux pseudo philosophes soi-disant mathématiciens, tels que Julia Kristeva, dénoncés par Sokal et Bricmont dans Impostures intellectuelles , qui utilisent sans vergogne le vocabulaire scientifique.

     

    Pour votre gouverne, cher ddacoudre, Gellman n’a pas "découvert" le quark. Il l’a seulement inventé, car le quark n’existe pas vraiment. Le quark fait partie d’une très belle théorie qui permet d’expliquer l’existence de toutes les particules observées par les physiciens. De même, la mécanique quantique, qui est à l’origine de cette théorie, est seulement un outil mathématique permettant aux physiciens de traiter les résultats de mesure afin d’anticiper d’autres résultats.

     

    Ceci nous éloigne de la poésie, quoi que...


     


    • Marsupilami Marsupilami 24 janvier 2008 16:54

      @ Céphale

      Super commentaire, dont la dernière phrase m’a fait penser à l’étymologie de « poésie », qui est poïesis, qui signifie en gros « travail de l’artisan ou de l’artiste ». Le monde quantique est une création abstraite d’artisans matheux. Création miraculeuse qui fait écho au réel. Le principe d’incertitude de Heisenberg n’est pas un bac à sable pour construire des châteaux psy en d’Espagnat.

      Quoique...

      @ ddàcoudre

      Ce qui n’enlève rien à la légitimité de tes recherches, Sokal & Bricmont ne détenant en rien une Vérité Définitive, vu que ce ne sont jamais que des rationalistes militants.


    • ddacoudre ddacoudre 25 janvier 2008 22:13

      bonjour cephale.

      je suis d’accord avec toi, pour l’invention du quark, c’est domage que je n’ai plus à l’esprit l’histoire de sa qualification, car j’ai donné l’ouvrage à un ami pour qu’il découvre ce monde inconnu de notre raisonement.

      Dans ces années Gell man espèrait proche la "découverte "de la loi d’unification, il y a quelques temps j’ai vu passer un article de science et vie qui annoncait son "invention". Je ne l’ai toujours pas lu car cela me presse moins depuis que j’ai assimilé que nous voyageons dans notre être, mais je le ferais quand j’aurai terminé "voyage extraordinaire au centre du cerveau" de jean didier Vincent. j’espère que j’y trouverai des liaisons.

      merci pour ton commentaire. Cordialement.


    • ZEN ZEN 24 janvier 2008 14:45

      Mal à la tête... !

      Tchouang-tseu revisité ou Spinoza ?


      • ddacoudre ddacoudre 25 janvier 2008 22:19

        bonjour Zen

        peut-êtrebien cela démontre que je ne les aurais pas lu en vain où en vin.

        cordialement.


      • TALL 24 janvier 2008 17:33

        J’ai abandonné au 3e paragraphe.

        Mon coach m’a dit : c’est pas grave, tu feras mieux la prochaine fois smiley


        • ddacoudre ddacoudre 25 janvier 2008 22:22

          bonjour tall

           

          ok la prochaine fois je ne ferais que trois paragraphes rien que pour toi et promis pas de vingts lignes.

          cordialement.


        • karquen karquen 24 janvier 2008 18:18

          Article interressant !

          L’univers en effet contient sa propre histoire. En dessous des 10 -33 secondes, dans le Big Bang, existe un "flou quantique" avec un temps et un espace non linéaire. L’origine de ce flou quantique instable, serait une base de particules d’informations pures : les Instentons. celle-ci, à l’instar d’un disque DVD, contiendrai tout le film de l’univers, tout ce qui peu se passer jusqu’au prochain Big Crunch (éffondrement de l’univers cyclique avant un nouveau Big Bang ect)...

          Quand à l’approche du réel, nous l’abordons avec 4 dimensions, mais il en existerait une dizaine, quelques-unes repliées sur elles-mêmes à l’échelle d’un quark, et qui garantirai une corrélation homogène de la matière. voire la théorie des super-cordes.

          N’oublions pas pour "le réel", de parler de la matière noire, qui psychologiquement, confirme nos présences matérielle et non informelle - notre présence en dur - et non sous forme d’informations ondulatoires. Il n’y a donc pas de super dieu comme de super humains au dessus de la matière trônant, conceptualisant, ayant un univers entié spécialement fait pour lui...

          L’antropocentrisme des religions, comme des croyans d’ailleurs, suffit a penser l’Humanité comme une vague fumisterie fétischiste, avec une trouille cosmique egotique. Il est plus vraisemblable de penser l’Humanité comme une mousse(chaire), poser sur batonnets(squelette), dont la vue d’ensemble sur son environnement psychologique et matériel est semblable à un escargot sur 18 hectares de prairie... Le culturel quantique, c’est un peu une vision étirée entre un Taoïsme sauvage et des mathématiques appliquées : on y trouve une logique pour y satisfaire des réponses psychologiques (d’où venons nous, pourquoi suis je là, accepter ma mort...) mais l’effort de compréhension que cette logique necessite est élitiste... Un peu comme le jeu de Bridge qui à l’époque était reservé à la haute société, la Quantique et sont culturel psychologique est aujourd’hui reservé à des individus ne regardant pas Derrick ou les feux de l’amour...


          • ddacoudre ddacoudre 25 janvier 2008 23:40

            Bonjour karquen.

            Je ne sais pas si cette discipline n’est accessible qu’a une élite, mais après avoir cru qu’il s’agissait d’une science j’ai découvert les fabuleuses capacité de notre cerveau ou de ceux de certains scientifiques pour théoriser l’indéfinissable et vérifier par leur création technique, que ceux qu’ils pensaient était une potentialité réaliste, jusqu’à la suivante.

            Effectivement courir après l’Univers ou Dieu est la même démarche, et ce qui est fabuleux c’est que tous deux débouchent sur des réalisations, bien sur en parlant de la mécanique quantique nous ne parlons pas d’un mythe mais d’une science, car lorsque nos dieux ont été "inventés (pour Céphale)" nos ancêtres n’utilisaient pas nos mathématiques sophistiqués, ce qui n’a pas empêché le dieu des juifs de donner en pied et bâton les dimensions du temple et a certains grecs d’être resté célèbre par leur théorie et qui pourraient penser que les égyptiens ne possédaient pas l’usage d’une technique « mathématique ».

            Je ne sais pas si le noir confirmera que nous sommes en dur, ce qui me plaisait assez avec le principe des informations ondulatoires, c’est d’imaginer les « forces » en actions pour leur permettre d’en arriver à façonner la matière et la vie organique.

            Merci pour ton commentaire.

             

            Cordialement.


          • ZEN ZEN 24 janvier 2008 18:25

            "L’univers en effet contient sa propre histoire. En dessous des 10 -33 secondes, dans le Big Bang, existe un "flou quantique" avec un temps et un espace non linéaire. L’origine de ce flou quantique instable, serait une base de particules d’informations pures : les Instentons. celle-ci, à l’instar d’un disque DVD, contiendrai tout le film de l’univers, tout ce qui peu se passer jusqu’au prochain Big Crunch (éffondrement de l’univers cyclique avant un nouveau Big Bang ect)..."

            Mais c’est du Leibniz actualisé... !


            • ddacoudre ddacoudre 25 janvier 2008 22:42

              re zen

              je dois te donner un accécit, c’est trés juste. Car vois-tu je n’ai rien découvert que d’autres n’aient découvert avant moi ? Souvent nous perfectionnons et réécrivons ou corrigeons les connaissances empiriques deux ceux qui avaient une bonne connaissance de leurs perceptions, même quand ils se trompaient sur leurs positions, car il n’avaient pas les outils dont nous disposons pour modéliser leurs perceptions.

              cordialement.


            • C. Gougoussis 24 janvier 2008 18:55

              Certes, le bouddhisme résout les pseudo-paradoxes de la mécanique quantique, mais ce texte est quand-même très confus. Il s’agit sûrement de poésie, mais il n’y a aucune connexion avec la physique quantique.

              Pour acquérir les bases de la mécanique quantique, il y a <a href="http://www.editions-ellipses.fr/fiche_detaille.asp?identite=5723&quot ;>ceci</a>, ou encore le livre "le cantiques des quantiques si vous n’aimez pas les formules.

               

              Franchement, étudiez quand même un peu le sujet avant de poster des articles sur Avox ! Avec un effort minimal, tout le monde peut y arriver.
               

              CG


              • C. Gougoussis 24 janvier 2008 18:58

                désolé, voilà pour le lien


              • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2008 00:23

                Bonjour gougoussis.

                Bien sur il n’y a aucune base de mécanique quantique, il s’agit seulement d’un raisonnement autour d’elle en se posant la question si la science que cela représente est une réalité qui peut être séparé de notre intellect ou de notre être, qui placerait cette science au dessus de nous comme en son temps et comme d’autres aujourd’hui place Dieu. Mais cette science démontre une capacité de raisonnement non linéaire qui défit la logique avec laquelle nous sommes astreints de raisonner, donc peut-être une autre dimension accessible de notre cerveau, même si ce n’est peut-être qu’une modélisation de la "philosophie bouddhiste" que l’on retrouve dans le concept de la conscience primordiale pour faire court.

                Je n’en suis pas un expert je laisse cela à ceux dont c’est leur métier et leur passion de décrypter le Monde.  D’avoir lu leurs travaux m’a fait prendre conscience d’un autres univers que d’autres avant eux avaient exploré sans une technicité comparable pour cerner des phénomènes que seul notre regard humain voit. Merci pour ton commentaire.

                Cordialement.

                 


              • Céphale Céphale 24 janvier 2008 19:46

                Je conseille la lecture de l’article de d’Espagnat, que Marsu m’a fait découvrir à l’instant. Il explique le principe de la mécanique quantique en termes clairs pour un non initié. Louis de Broglie (prix Nobel 1929) l’avait d’ailleurs expliqué de la même manière.


                • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2008 00:26

                  re cephale

                  merci cephale je l’ai lu et je l’ai encore dans ma blibliothèque.

                  cordialement.


                • ernst 25 janvier 2008 01:49

                  Au cas où vous seriez intéressés par la mécanique Quantique et par les oeuvres de d’Espagnat, sachez qu’il a puisé très largement ses lumières dans un ouvrage de J. Douménach intitulé « La Dimension abstraite ».

                  Cet ouvrage complexe - l’auteur lui-même m’écrivait le 23 Avril 1983, soit cinq mois avant sa mort « ...dans cette matière (mécanique quantique ) la vulgarisation est impossible.Ce qui est en jeu dans la physique moderne appartient à l’Intrinsèque, à l’Être et...l’Être est indicible. »

                  Concernant d’Espagnat, Douménach lui écrivait le 28 Juin 1983 :« Il faut remarquer que les phénomènes fondés sur la structure ne doivent pas être considérés comme des réalités, mais comme des apparences correspondant à un point de vue. » J’évoquerai l’ exemple le plus simple, à savoir le ralentissement d’Einstein. Ce ralentissement ne peut être rattaché à la causalité ; l’effet est instantanné, bien que chacun, dans son système propre ne se rende compte de rien, et pourtant ce ralentissement relatif est objectivement vécu. Ceci se vérifie, par exemple, avec les particules instables."

                  "Dans le cadre causal, ce ralentissement est absurde, mais dans le cadre dans lequel il s’applique on ne peut réaliser aucune expérience qui vienne contredire ce que prévoit la structure. Est-à dire que l’Espace est vraiment quadri-dimensionnel ?...Rien n’est moins sûr. Par contre on ne peut nier qu’un tel espace soit bien adapté à la description de phénomènes électromagnétiques"

                  « Il ne peut être question de voir la science se briser en autant de morceaux qu’il y a de points de vue.C’est à cette interrogation que répond le spiritualisme qui m’anime. Il n’est pas une attitude choisie à priori mais un recours pour retrouver dans l’Homme l’unité que la science a perdue... »

                  Dans cet extrait, on peut voir que le discours ne doit rien ni à Lao Tseu, ni au bouddhisme, ni à Madame Soleil.Et qu’il y a là matière à en faire l’étude approfondie ou à fermer sa gueule.

                  Cependant je m’inquiète de voir que, vingt cinq ans plus tard, on en est toujours au même point de ces écoles qui s’affrontent. Je pense que Douménach, qui fut l’élève de Poincaré, vous soufflerait la formule magique :« La preuve n’a aucun intérêt comparée à l’imaginaire... »


                  • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2008 00:32

                    bonjour ernst

                    mercipour ton commentaire instructif.

                    cordialement.


                  • Aspiral Aspiral 25 janvier 2008 03:38

                    Ce que vous pressentez et préconisez est déjà fait. Voyez sur aspirale.be


                    • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2008 00:41

                      bonjour aspiral

                      La culpabilisation est le cancer mental et social de notre temps.

                      j’ai fait un tour sur ton site, merci j’y retournerais pour le lire.

                      cordialement.


                    • Céphale Céphale 25 janvier 2008 05:42

                      @ernst

                       

                      La vulgarisation de la mécanique quantique est possible, contrairement à ce que vous semblez croire à la suite de d’Espagnat. Voir les livres et les articles d’Isaac Asimov.

                       

                      Quant au ralentissement d’Einstein, dont vous parlez, ce n’est pas une conséquence de la mécanique quantique mais de la relativité généralisée. Les équations de la relativité ont été introduites dans la mécanique quantique par Dirac (prix Nobel 1933) pour étendre la théorie sous le nom de mécanique quantique relativiste.


                      • ernst 25 janvier 2008 12:54

                        Il s’agissait, puisque vous ne l’avez pas compris, d’un exemple admis par tous depuis 1933, mais dont les conséquences n’avaient pas porté à analyse.

                        Il est évident que l’extrait de lettre que je vous ai cité n’est qu’un pâle re’flet d’un Essai qui fait 300 pages et dont Espagnat avait eu connaissance.

                        Quant à la philosophie de cet ouvrage, il peut effectivement se résumer à ceci : le monde que nous appréhendons est un monde à la mesure de l’Homme selon un Plan qui ressemble à un Projet.

                        Encore faut il le prouver et c’est en cela que la vulgarisation était impossible. Si nous restons dans les ukases de pensées, tout est vulgarisable.

                        Limite vulgaire.


                        • Ceri Ceri 25 janvier 2008 15:19

                          ce matin j’ai parlé de ca pendant 3 heures, justement. Avec une auteure qui cherche à montrer qu’il y a effectivement d’autres dimensions que le temps, et les 3 dimensions de l’espace.

                          Elle expliquait qu’on croit que les évènements sont indépendants de nous, alors qu’en fait tout dépend de l’observateur. Pour comprendre la réalité dans toute sa complexité, il faudrait rajouter des dimensions à nos perceptions.

                          Comme on n’arrive pas à conceptualiser ça, on passe à coté. On croit que les chamanes sont des toxicos, que l’homéopathie n’existe pas, mais comme elle dit "si on intègre une 5ème dimension, ca devient logique". Pour elle, je crois que la 5è dimension, c’est de comprendre que ce qu’on est agit sur notre environnement, et sur les évènements. Pour elle les coincidences n’existent pas.

                          Mais notre cerveau biaise les perceptions.

                          J’avoue que j’ai pas tout bien compris. Mais on a discuté, et si ce monde est aussi pourri, c’est parce que les humains ont ca en eux. On ne valorise pas le positif, on se complait dans la facilité, et voilà où on en est. De +, si une bande totalement malfaisante décide vraiment de faire le Mal (avec un grand M), il faudrait la même puissance en face pour l’enrayer, et pour ça il faudrait conceptualiser dans nos tete la manière dont on agit sur les choses.

                          C’est encore compliqué pour moi, mais je crois qu’on a tous déjà frolé ces autres dimensions, sans savoir de quoi il s’agissait.


                          • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2008 01:21

                            Bonjour ceri

                             

                            "Je crois que notre cerveau biaise nos perceptions".

                            Tu as mis le doigt dans ce qui est le plus fabuleux de notre être, modéliser nos perceptions par deux types de langages, celui parlé et celui mathématique.

                            ils distordent nos perceptions en généralisant leur définition. La peur qui se lit sur un visage ou la joie sera définit pour chacun de nous par le même mot mais ne représentera pas la réalité ressentie de chacun.

                            Sur une droite de zéro à l’infini si (désolé pour aspiral) tu indiques par un point la place du mot peur ou joie tu ne mentionnes plus ni les positions avant ou après, parce que nos perceptions dépendent de la place que nous occupons, et chacun est à une place singulière que ne pourra occuper personne d’autre et qui fera que sa peur ou sa joie sera différente des autres et ne peut être posé à la place ou le mot la définit.

                            C’est pour cela que l’empathie permet de décider d’un comportement et non de partager le ressenti de l’autre. 

                            Pour les mathématiques il en est de même elle mesure un écart et leurs valeurs n’est d’aucune réalité, son utilité est indicative et c’est une belle chose qui permet de modéliser la durée (temps), de faire le tour du monde de saisir l’infiniment grand et petit, même si ce n’est que notre œil qui regarde.

                            C’est complexe et pas forcément compliqué (un auteur avait fait un ouvrage sur ce thème je n’ai jamais pu le trouver), mais c’est passionnant par les ouvertures que çà offre.

                            Par exemple nous vivons nos langages qui façonnent des réalités qui subsisterons tant qu’eux existeront, et nous oublions d’en ressentir notre être, et même parfois si nos émotions ne concordent pas avec les langages, nous les y contraignions.

                             cordialement.


                          • Hecatonchire 25 janvier 2008 17:11

                            Bel exemple d’enfilage de perles.

                            L’article aurait mérité une place de choix dans le susdit ouvrage de Sokal. Je ne vois pas le lien entre le titre et le corps du texte mais je pense que l’auteur non plus.

                            On pourrait considérer cet "essai" comme un pur exercice de style mais même de ce point de vue, je suis peu enthousiasmé par les techniques consistant à utiliser les mots en dehors de leur sens commun tout en jouant à fond sur les polysémies pour mieux masquer la vacuité du propos.

                            On a alors vaguement l’impression d’avoir perdu son temps, ce que les remarques de certains lecteurs tendent à confirmer.

                             Cordialement.


                            • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2008 01:42

                              Bonjour hecatonchire

                               

                              Désolé de n’avoir pu t’expliquer le monde cela dépasse mes capacités, par contre le vide est l’espace que laisse ceux qui disposent déjà de vérités aux autres, c’est un peu comme la marche de ce général grec qui interrogeait un philosophe en lui demandant ou passait la pierre des marches qui disparaissait sou les pas, dans le néant lui répondit-il, dans le vide.

                               

                              Merci pour ton commentaire critique, mais il faudra que je lise ce Sokal pour voir de quoi il en retourne.

                               

                              Cordialement.


                            • Hecatonchire 26 janvier 2008 04:14

                              Merci pour votre réponse.
                              Il me semble que votre conception des Sciences et du "Monde" en général s’appelle le relativisme epistémologique
                              , c’est-à-dire l’interprétation relativiste des théories scientifiques.
                              C’est avec le scientisme le sujet central du livre de Sockal et Bricmont "Impostures intellectuelles".

                              Pour résumer ma position (qui n’est pas forcément celle adoptée par les auteurs), je constate que les tenants
                              du relativisme ont généralement un bagage épistémologique faible (surtout en Maths et en Physique).
                              On les trouve majoritairement dans les sciences sociales et chez les religieux, ceci expliquant cela.

                              Ce n’est pas un mal en soi de combattre ou de phantasmer l’objectivisme supposé des Sciences.
                              C’est seulement que vous vous trompez de cible, les Maths par exemple ne sont jamais qu’un outil d’aide à la conceptualisation en supprimant (presque totalement) les risques de contre-sens ou de mauvaise interprétation.
                              Ensuite on en fait ce qu’on veut, on peut essayer de confronter les modèles à l’expérience (la Physique) ou rester dans la plus pure abstraction tout en restant cohérent (être cohérent ne veut pas dire qu’on détient une vérité immuable sur le monde exterieur mais seulement que le raisonnement est intrinsèquement logique).
                              Toutes choses que les langues vernaculaires ne permettent que très difficilement, voire pas du tout.

                              Souriau (Mathématicien) résume ainsi son objet :
                              "Les maths,ca prend le relais dans les situations où l’intelligence habituelle est en panne.
                              Les chaussures sont un instrument pour marcher,
                              les maths sont un instrument pour penser.
                              On peut marcher sans chaussures, mais on va moins loin."

                              Cordialement.
                               


                            • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2008 10:15

                               

                              Bonjour hecatonchire.

                               

                              « Pour résumer ma position (qui n’est pas forcément celle adoptée par les auteurs), je constate que les tenants du relativisme ont généralement un bagage épistémologique faible (surtout en Maths et en Physique). On les trouve majoritairement dans les sciences sociales et chez les religieux, ceci expliquant cela ».

                               

                              Ce que tu dis est très juste. Si cela n’est il y aurait une forme de dictature des maths et de la physique. Ce langage chiffré à permis la définition de principes constants sur lesquels nous vivons, il ne s’agit pas pour moi de remettre ces fondements, même s’il sont ceux de nôtre dimension. Si nôtre regard était fait de rayon X nous verrions un autre monde, il est donc limité par notre regard et les outils que nous créons grâce à lui. Il n’est donc rien qui n’émane de nous. Ceci ne discrédite pas le langage chiffré, mais permet d’admettre qu’au travers d’eux nous parlons de nous, nous parlons de notre psychique. Et si la logique humaine ouvre des voies, la traduction cérébrale de nos sens reste nôtre bruit. S’il en était autrement les langages ne seraient pas une modélisation de notre capacité d’adaptation par l’apprentissage, mais héréditaire. C’est pour cela qui ne faut pas faire du langage chiffré un nouveau Dieu qui donne le sentiment à ceux qui en sont les spécialistes, et a qui nous devons tant qu’il est incongru de réfléchir en dehors d’eux, qu’il ne peut y avoir d’autres moyens et imposer une dictature du chiffre comme nous l’observons en économie.

                               

                              Souvent je rappelle pour que l’on ne se méprenne pas sur mes propos la pensée attribué à Socrate.

                               

                              « Toi, père de l’écriture, tu lui attribues une efficacité contraire à celle dont elle est capable ; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire ; confiants dans l’écriture, c’est du dehors, par des caractères étrangers, et non plus du dedans, du fond d’eux-mêmes, que ceux qui apprennent chercherons à susciter leurs souvenirs ; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir ; et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même ; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ».

                               

                              Il y a donc longtemps que l’homme a compris qu’il ne peut réduire sa Pensée à ce qu’il exprime.

                               

                              Merci pour cet échange.

                               

                              Cordialement.

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