Ces derniers jours, étrange sensation que de se sentir pénétré d’une sorte de mur transparent fait d’un matériau invisible et extrêmement diffus. Une sorte de supraconscience enveloppant l’âme et signalant un horizon réel mais indéfinissable car dépourvu de contenu déterminé. Plutôt une sorte d’énergie diffuse d’où émanent des intuitions évanescentes. Comme si c’était la fin d’une époque marquée par un achèvement. Des myriades d’âmes ancrées telles des arapèdes sur les pentes sécurisées des édifices bancals du savoir. Et d’autres âmes tels des papillons s’envolant après avoir rampé sur les fausses évidences inscrites dans les sous-sols de la connaissance. La modernité prend fin. Quelques horizons se dessinent mais les artistes du nouveau monde peinent à orienter les regards vers ces curiosités savantes d’un nouvel âge. Une vision nouvelle du vivant a pris forme. Conversion du regard vers les énigmes quantiques, la cosmologie néguentropique et les systèmes moléculaires hébergeant les calculateurs quantiques. Au bout de cette quête émergera sans doute un autre visage de l’homme. Finies les représentations artificielles de l’homme neuronal. La conscience habitée par l’énergie divine ? Oui, enfin disons non pas un strict retour vers Grégoire Palamas et les pères d’Orient mais une reprise des anciennes visions pour une conception inédite de l’intelligence avec les jeux de miroirs, pas seulement dans les neurones mais aussi dans le corrélat quantique de la conscience humaine.
Je viens de lire une longue entrevue avec Stuart Newman, pionnier dans la recherche sur la morphogenèse et l’évolution, un savant dont le regard porté sur la vie est en décalage avec la génétique orthodoxe. Dans ce texte très riche, une conjecture qui pourrait étonner le profane mais qui pour l’initié aux recherches biologiques fait figure d’oracle, voire même de prophétie. Selon Newman, dans vingt ans, c’est-à-dire vers 2030, le cadre conceptuel de la biologie du dernier quart du 20ème siècle (1975-2000) basée sur la détermination génétique nous paraîtra aussi dépassé que le phlogistique pour les physiciens après Lavoisier et Carnot, ou bien les épicycles de Ptolémée pour les physiciens après Kepler et Newton. Dans deux décennies, beaucoup de savoirs auront basculé dans ce qui pour l’instant reste en germe et se trouve parcellisé dans les marges de quelques esprits aventureux disséminés dans les centres de recherche de cette planète, ou même à l’écart de ces institutions. La biologie quantique et le biomagnétisme occuperont une place justifiée par leur puissance théorique, explicative et thérapeutique. Mais nul ne peut prévoir ce que sera la société. Un monde policier avec des âmes égarées dans la technologie, la compétition, les divertissements, les peurs et partout dans le monde, quelques sages et autres initiés à la connaissance ? Cette interrogation ne fait que traduire mes limites. Je ne peux pas prophétiser, juste tracer quelques conjectures relevant plus de la prospective que de la vision médiumnique. Mon domaine de vision ne concerne que les sciences et les spéculations métaphysiques.
La cohérence quantique pourrait expliquer l’origine de la vie et « comment » cette symphonie moléculaire semble douée d’une orchestration défiant l’entendement. De plus en plus, la physique quantique nous incline à penser que l’univers ne se réduit pas à sa contrepartie spatiotemporelle et que bien des propriétés, réelles ou représentées, découlent d’un lieu hors de l’espace et du temps. Un méta-monde ? Idée qui révulserait le plus « encarné » des philosophes, Nietzsche, mais qui conviendrait à Platon, philosophe incarné s’il en est. Un méta-monde dont seulement quelques signes transparaissent dans les savantes études quantiques et dont l’exploration serait réservée à quelques sages et autres mystiques. Une nouvelle science serait-elle en train de naître ? Comme au temps de Descartes, sauf que cette science, au lieu d’être profane, serait divine.
La saint Martin approche, rappelant aux initiés cartésiens qu’à cette occasion, le jeune René fit trois étranges rêves devenus légendaires pour la philosophie car ils participent d’une expérience supratemporelle où se condense le destin d’un philosophe ayant propulsé un nouveau type de savoir, devenu décisif pour la Modernité. Le projet nourri par Descartes repose sur un choix révélé semble-t-il dans ces trois songes dont une interprétation audacieuse a été livrée par Sophie Jama dans un livre pouvant choquer les oreilles philosophiquement chastes (La nuit de songes de René Descartes, Aubier, 1998). On y trouve un Descartes pas très cartésien, fréquentant les cercles rosicruciens et les textes ésotériques, pratiquant des exercices spirituels afin de recevoir des consignes d’en-Haut et pénétré d’une authentique religiosité. Descartes se trouvait perplexe dans sa recherche de la vérité, ne sachant quel dessein adopter et ce sont ces trois rêves de la saint Martin qui l’on renseigné sur quelques interrogations. D’abord le sentiment d’être entraîné vers un dessein de connaissance par une volonté qui lui est extérieure et qui de plus, n’est pas celle de Dieu, ni en contradiction avec Dieu. Et donc un choix symbolisé par le gamma pythagoricien. Suivre ou pas cette voie. Ensuite, on trouve ce fameux dictionnaire dans le troisième songe, qui incarne la somme des savoirs, sacrés et profanes. Ce dictionnaire disparaît pour réapparaître amputé d’une partie. Ce songe accompagné d’un sentiment de paix enseigna à Descartes que son chemin était tracé et qu’il devait entreprendre la recherche de la vérité par une voie profane en laissant de côté la théologie instituée (correspondant à la partie amputée du dictionnaire). C’était donc un rêve plein de sens symbolisant une élection philosophique pour un Descartes dont la vocation, révélée par cet appel des songes, était de parvenir à la vérité philosophique par une méthode propre et surtout affranchie de la science théologique basée sur la Bible. Néanmoins, cette opposition entre savoirs philosophique et biblique, si chère à Leo Strauss, ne représente pas complètement le tournant pris par Descartes. Car en avançant dans le champ de la science profane, Descartes s’est peu à peu orienté vers un embryon de science opérationnelle qui deviendra la vérité unique de la Modernité. Descartes a laissé de côté une autre connaissance, non biblique mais dans un certain sens divine, celle de Platon, Aristote Plotin et ses héritiers. Mais il ne s’en est pas pour autant détourné de Dieu. Il a esquissé ce qu’on pourrait appeler la « théologie des philosophes », en usage pendant les 17ème et 18ème siècles, avec Locke, Leibniz, Newton et pour finir, les déistes et le grand architecte.
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Nous voilà parvenu au terme du projet moderne dont Descartes aurait été l’un des initiateurs. La science profane contemporaine rêve de singularité, de calculateurs quantiques, de robots universels, d’homme bricolé et remodelé par les prothèses technologiques, d’agents nanométriques capables d’effectuer de la chirurgie moléculaire. Le sage voit cependant dans ces desseins un éventuel suicide de l’âme, un destin de mort accompli par une science intégré au projet de disparition de l’humain. Soyons lucide, Descartes n’est pas responsable de la découverte des lois thermodynamiques, électriques et quantiques ayant propulsé notre technologie. Disons, en sacrifiant à l’image, que l’Occident moderne est une fusée dont le premier étage fut la scolastique médiévale, le second la philosophie rationnelle profane moderne (ici on trouve Descartes) et le troisième la science physique contemporaine (après 1830). Osons le néologisme d’âge « scientique ». Robotique, informatique, génétique, automatique, connectique, cognitique, énergétique. Et derrière ces spécialités, le calcul, la spécialisation et la technique. Et un monde découpé en morceaux.
Pourtant, l’homme n’en a pas fini avec la question de Dieu ou du divin ou plutôt des infinités transcendantes et transcendantales. Ayant été poussé (par une force extérieure ?) hors de la science professionnelle j’ai néanmoins suivi la voie de la connaissance, porté par je ne sais quelle force ou plutôt quelle intelligence. Cherchant au début à comprendre les systèmes complexes. J’étais insatisfait des conceptions proposées par la systémique. Je publiais un article décisif dans mes recherches où j’esquissais un modèle ondulatoire en biologie (1991). Et je compris enfin que cette discipline était dans une impasse (révélée lors de son apogée avec le colloque de Cerisy en 1981). Inutile de raconter mes pérégrinations dans les savoirs et mes élucubrations métaphysiques où le transcendant se dessine dans un système conceptuel qui fera l’objet d’une thèse de doctorat en 1996 au titre énigmatique, Procès et Miroir. Un livre paraît en 1998. Je m’y positionne comme philosophe théiste. Avec une esquisse de doctrine métaphysique inédite. Avec un peu de mécanique quantique pour appuyer le propos. Et une colossale indifférence du système universitaire. Pas bon pour le moral ni le confort matériel mais je compris peu à peu, en vivant dans un interminable songe éveillé, que je ne pouvais plus me défausser de cette ascension métaphysique vers la connaissance universelle. Bref, rien de bien grave. Je tenais quelques pièces du puzzle, j’avais inventé un système philosophique, contrairement à d’autres qui se contentent de les transmettre en les décortiquant, activité toute aussi louable, sauf lorsqu’elle devient un prétexte pour une censure académique, voire doctrinale. J’avais au moins 20 ans d’avance. Ce n’est pas facile de tenir quand les gens de savoir et les politiques se montrent indifférents. Les années 1990 ont vu se dessiner quelques éléments du prochain basculement. Je citerais les neurones miroirs, les premiers résultats sur la décohérence, la théorie vibratoire de l’olfaction ainsi que la psychologie spectrale de Ken Wilber, sans oublier l’effritement du paradigme génétique.
Chaque année, quand approche la saint Martin, je pense aux rêves de Descartes en écoutant les symphonies de Rachmaninov. Et cette fois, étrange sentiment qui s’affirme, celui d’une possibilité de rencontre entre la science et le divin. La cohérence quantique, l’épigénétique et quelques autres curiosités ont joué. Nous voilà parvenus au seuil du grand basculement qui pourrait bien être interprété comme la fin de cette malédiction occidentale scientiste dont Descartes fut à son corps défendant un héraut. Trois points fondamentaux se dessinent. Les trois méritent un développement ultérieur. J’hésite pour la suite…
I. Premièrement, la question de la pensée, l’intelligence et la raison. J’ai le sentiment d’être accompagné par une sorte d’intelligence qui ne vient pas de moi et ne fonctionne pas avec la volonté de l’intellect actif et volitif. Il y aurait au moins deux intelligences. Ce qui rejoint les constats tracés par Leibniz, Spinoza et même Descartes avec son énigmatique force extérieure révélée en songe mais qui pourrait bien être considérée comme quelque peu diabolique, sorte de malin génie auquel Descartes accordera une postérité philosophique. On retrouvera aussi Grégoire Palamas et l’accès à un monde intérieur intelligent et intelligible. C’est de l’énergie cognitive. Les pères de l’Eglise d’Orient ont été proches de Platon et Plotin, tout comme les mystiques soufis et les kabbalistes. Descartes a fait l’expérience de cette énergie cognitive, mais au lieu de la garder pour lui avec Dieu, il l’a appliquée au réel.
II. Deuxièmement, cette intériorité se décline dans le Cosmos, la Nature et la Vie à travers divers processus et lois, sub-quantiques ou sub-organiques, sub-entropiques. Bref, le divin envisagé au sein du vivant. Autrement dit, un autre niveau de l’énergie cognitive que ne pouvaient soupçonner les anciens, bien qu’ils en aient eu une intuition comme Plotin et sa matière intelligible. Ainsi, l’énergie cognitive est universelle, présente dans la nature, la vie, l’humain, le divin. C’est donc l’accès de la science contemporaine à une intériorité de la Nature qui se dessine. La mécanique quantique bien sûr et les spéculations biologiques seront de cette partie.
III. Le troisième volet porte sur les décisions historiques engageant la civilisation moderne européenne. Avec l’étape du déisme des Lumières qui anticipe la « mort de Dieu » et la science industrielle qui finit par profaner la Nature. Le scientisme contemporain s’accompagne de la haine de Dieu, tout en délaissant l’intelligence intuitive de l’humain et en méconnaissant les processus intérieurs à la nature. Tout est pensée selon les extériorités opérationnelles. Seul ce qui produit un effet mesurable possède une valeur scientifique. La technologie adossée au fantasme de la singularité conduit l’âme vers un trou noir. La science basée sur la contemplation, la spéculation et l’intelligence divine conduit à l’énergie universelle.
La science divinisée, c’est un peu la résurrection de Platon, n’en déplaise au prétentieux Claude Allègre glosant il y a peu sur la défaite de Platon. C’est bien là la défaite de science occidentale, une science présomptueuse et arrogante qui méconnaît le fondement des choses. Le grand basculement des connaissances se fera peut-être. Aussi étrange que cela puisse paraître, la situation des penseurs dissidents et alternatifs est plus difficile au 21ème siècle, dans un espace sans fermeture ni censure, qu’au 17ème siècle, quand Descartes s’exila aux Pays-Bas et surtout refusa la publication de son traité sur la lumière, ayant eu vent de quelques tracasseries subies par un certain Galilée. D’aucun disent qu’il aurait agit par fidélité à l’ordre ecclésial pour ensuite quitter la science et aller vers la philosophie. A cette époque, la censure était présente, preuve que les censeurs n’étaient pas si ignorants et savaient lire les textes philosophiques tout en comprenant leur effet révolutionnaire dans le champ des connaissances. Actuellement, il y a pire que la censure, c’est l’indifférence et l’ignorance. La plupart des gens, sortis ou non de l’université, ne savent pas lire et comprendre les idées nouvelles. Parfois ils les travestissent pour les livrer à la vindicte populaire. La société est hélas parsemée de ces abrutis narcissiques qui croient s’élever en faisant trébucher les autres.
J’en m’en retourne dans ce brouillard métaphysique en songeant une fois de plus aux rêves de Descartes traçant une sorte de parcours de combattant avec les vents contraires et les angoisses du commencement puis la sérénité acquise une fois les doutes dissipés et la voie dégagée. En vérité, ça me conviendrait bien la sérénité, tout en sachant que l’inquiétude est aussi un ressort de la création. Bon, cette science qui rencontre Dieu, c’est en vérité une science qui aboutit au divin et qui se place sous l’héritage de Platon, fin connaisseur des choses divines. En vérité, c’est la science qui rencontre des choses divines par des voies détournées et c’est la conscience de la science qui peut statuer sur ces choses et leur essence. C’est à peu près ce que je perçois dans ce brouillard supraconscient. Je ne peux pas dire où ça pourra mener, si cela peut avoir des applications pour l’existence ni si je vais pouvoir avancer plus. Je suis de surcroît quelque peu submergé par toutes ces pièces du puzzle que je ne parviens pas à raccorder et de plus bien isolé, ce qui est un avantage et un obstacle, devinez pourquoi.
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vous vous sentez solitaire dans votre bulle que quelques intimes proches arrivent à percer et vous y trouverez la sérénité sans peine puisque ce halo douillet et cotonneux transparent fait d’un matériau invisible et extrêmement diffus n’est autre que les bulles de Descartes et Platon qui vous habitent. Vous n’avez donc plus qu’à vous y lover et imaginer l’écho que vos lecteurs donneront à vos pensées écrites.
Oui mais pourquoi la science avec conscience mènerait à Dieu ?
Je ne sais pas si je « sais lire et comprendre les idées nouvelles » mais tout de même... Si la « science occidentale » a tué Dieu (je suis d’accord là dessus en gros), pourquoi la science moderne (la mécanique quantique) le ressusciterait-il ?
C’est une nouvelle idée, une nouvelle façon de penser, les interactions, la vie... d’accord. Mais pourquoi cette pensée serait « Divine » ?
Vous dites « Bref, le divin envisagé au sein du vivant. » Votre « bref » est un peu bref à mon goût.
Notre vieille science était approximative, la nouvelle se révélera approximative de la même manière. Voir du divin dans cette nouvelle science relève selon moi soit d’une volonté du divin à tout prix, soit d’une volonté de ne plus être critique sur les nouvelles sciences (ce qui mène au divin de la même manière)
Je suis bien conscient que mon commentaire dépend de ce que l’on considère comme étant de l’ordre du divin. Si le divin se réfère à un Dieu, descendu ou pas sur Terre, par intermédiaire d’un fils ou pas, avec une volonté propre (non déterminée !), qui a créé, regarde et juge les hommes, je ne vois pas ce que vient faire la mécanique quantique là dedans. A l’inverse, si le divin représente les lois de la physique, à ce moment là appelons la « mécanique », ou « physique », ou autre chose s’il faut moderniser l’idée, tout simplement.
Pourquoi transformer une mécanique en divinité ? Ce n’est pas parce que l’outil qui a tué l’idée de Dieu était mauvais que l’idée de Dieu était bonne.
la pensée mécaniste est dépassé.....c’est un héritage de l’industrialisation....
si Descartes a construit un modèle de la raison nécessaire, aujourd’hui , la science est plutôt pensée en raison circulaire....toutefois le linéaire n’est pas absent ....
même une analyse parcellaire du Cosmos ne peut évacuer le principe d’accident....de l’aberration.
or l’abberation comme concept peut expliquer le mal, par ex. la maladie.
etc, à vous de voir plus loin....par exemple du côté de C. Bernard...sur l’équilibre ou non.
si on lie le mal, non pas comme puissante opérante mais comme déséquilibre , alors il est possible de penser bien, beau, comme opérant sur la nature de l’Homme...plus simple sur la nature humaine.
donc revenir, hic et nunc, sur ce qui est important....
maintenant, il est possible de faire l’analogie du mal contre le bien ou inversement, surtout dans le corps social et surtout aujourd’hui après la parenthèse pénible du nazisme....
il se fait que le mal coexiste avec le bien , même sans dualité.
D’accord l’idée « mécaniste » est dépassée. C’est pour ça que je suggère « ou autre chose s’il faut moderniser l’idée ». Et la pensée « divine », elle n’est pas dépassée ? C’était le sens de mon post
La physique associée au monde tri-dimensionnel est quelque peu mécanique certes, mais la réalité va au delà de ces dimensions et là, nos concepts « mécaniques » sont inefficaces... De là à dire que Dieu se trouverait juste là derrière, c’est une autre chose. Parlons peut être du monde DES Dieux...
Merci Dugué pour cet article indispensable au milieu du marasme socio-politique.
je me permet quelques liens pour évoquer d’autres travaux et recherches :
« Notre physique n’est pas »finie« . Nomnre de physiciens modernes, parmi les plus grands, sont de plus en plus persuadés que nos notions d’espace, de temps et d’énergie sont insuffisantes. Nous avons conscience d’un espace en trois dimensions -la largeur, la longueur, la hauteur - dan slequel nous évoluons, et d’un temps uniforme qui se déroule dans un seul sens, du passé vers l’avenir. dans le cadre tout à fait intuitif d’un tel schéma, qui correspond à ce que nous voyons, à ce que nous ressentons, toute la physique classique s’est construite. Celle ci décrit convenablement notre univers astronomique... Or , on peu de plus en plus se demander si cet univers astronomique, dans lequel nous nous sentons vivre, n’est pas l’aspect particulier de quelques chose qui serait beaucoup plus complexe et inconcevable pour nos sens. Une sorte de super-univers, si je puis dire, pas nécessairement plus étendu, mais dans lequel existeraient d’autres dimensions de l’espace et du temps permettant, non pas de violer les lois de notre physique, qui resteront valables dans l’espace à trois dimensions, mais de les tourner, de les Transcender ! ... La science s’est peu à peu construite, en négligeant les phénomènes, dits à tort surnaturels, parce qu’ils sont rares, et ce faisant elle a bâti un schéma du monde assez cohérent, mais qui ne décrit que les propriétés de notre univers à trois dimensions. C’est au point que les phénomènes qui transcendent ce shéma, du fait de leur rareté, ont finis par être récusés. Dans le même temps, faute d’un contact fréquent avec un phénomène comme les OVNI, l’homme a finit par se sentir seul dans l’univers e tau sommet de la création. »
In « La Nouvelle vague des soucoupes volantes » Jean Claude Bourret Edition France-Empire 1975
La mécanique quantique est une science, les calculs et les expériences menées offrent des perspectives totalement folles pour notre avenir et remettent en question bien des certitudes.
Notamment celles des molécules corrélées.
Pour faire simple, si on sépare les deux parties d’une molécule corrélée (une polarité + et l’autre polarité -), que l’on change l’état de l’une l’autre change automatiquement de polarité, quel que soit la distance.
Cette particularité physique, ouvre des frontières nouvelles inimaginables jusque présent,
Dans un premier temps, des calculateurs ultra rapides, des transferts d’infos sans fils et a distance.
Si on extrapole, des choses qui sortent de l’entendement sont envisageables comme la téléportation (distance), le voyage dans le temps (temps et vitesse sont imbriqués), ...
En déduire un voyage vers dieu....Non.
Associer la « mécanique quantique » a dieu....surement pas !
Le calculateur quantique, c’est plutôt la cohérence qui est utilisée (dans les fantasmes des tcehniciens) mais qui semble hors de portée
La non séparabilité fait actuellement l’objet de quelques recherches sur la transmission des signaux à vitesse supramuninique (voir par ex. JD Bancal). C’est intéressant mais est-ce utile sachant qu’on ne parvient pas à communiquer avec son voisin ?
Quant au voyage, il va vers le divin. Ce que sous-entend ce billet, c’est que les religions n’ont pas le monopole du divin, qu’il y a un divin pour les sages et les philosophes et maintenant, pour les scientifiques. On trouve le divin en fonction des questions qu’on se pose, ou des expériences qu’on fait.
Voilà pour une explication de texte. Maintenant, je n’empêche personne de lire dans mon billet ce qu’il a envie d’entendre, comme cela arrive souvent
« Associer la »mécanique quantique« a dieu....surement pas ! » Je suis donc d’accord (une fois n’est pas coutume Spartacus)
@Bernard A ce moment là « Divin » ne veut plus rien dire. Ou veut dire ce que l’on veut. « Divin » est associé à « Dieu », « Dieu » aux religions. Je ne relie pas Dieu aux « questions que je me pose ». Je me pose des questions c’est tout. Et je n’ai pas la « faiblesse » d’en arriver à Dieu, car j’ai envie de continuer à me poser des questions.
Connaissez vous la spiritualité en terre « d’Islams » ? Le Divin, inconceptualisable absolu source des phénomènes, est au contraire une incitation au questionnement, à la recherche, à l’humilité (plutôt que faiblesse) qui permet d’admettre notre ignorance pour toujours rechercher la « vérité ».
20 ans d’avance... Fichtre ! Je m’y positionne comme philosophe théiste... Nouveau Newton ou T. de Chardin ? Accompagné par une intelligence qui ne vient pas de moi... Retour à Bergson ?
Article intéressant parce qu’il démontre l’auto-regard dans le miroir...et réciproquement ou vice-versa.
Qu’est-ce que la vie ? Hors mis ce besoin scientiste de l’expliquer par les techniques physiques, mathématiques, Biologiques, Religieuses, ou tout cela ensemble et fondu ; qu’est-elle ? Quand apparaît-elle, en nous, parfois ? Michel Henry a ouvert une route (Cf « La Barbarie ») sur cette question.
Pour ne pas être long j’userai d’un exemple, une image - ce qui n’est pas très philosophique je l’avoue - que voici :
Les formes de vie qui occupèrent la planète durant des centaines de milliers d’années, et aujourd’hui disparues, les dinosaures, ne pourraient-elles, symboliquement au moins, nous amener à penser que l’Hégelosaure, le Duguézorien, Le Nietzschèodactyle, le Plotinotérus et même le Camusanthrope pourraient disparaître aussi soudainement en ne laissant même pas l’ombre d’une trace divine ?
Quel déshonneur ! Quel coup porté à l’amour propre ( Le Pascalosaure itou, d’ailleurs) !
En tous les cas, Bernard Dugué n’a visiblement toujours pas, lui, rencontré le « Divin » car ses écrits sont toujours aussi nébuleux et obscurantistes .....
Cependant, il est obstiné dans sa prose prolixe malgré des taux de « non d’accord avec l’article » toujours inégalés !
Auriez vous l’amabilité de m’indiquer les articles de Denzo 75078 sur l’état de la connaissance scientifique, sur ses réflexions personnelles quand au sujet, sur l’épistémologie ?
Lisez vous la « prose prolixe » de Bernard Dugué ou venez vous seulement pour écrire des « choses méchantes » destinées à le blesser, acte de sorcellerie (comment heurter à distance), malveillance.
En tout cas, vous non plus vous n’avez pas atteint le Divin... et à la différence de Dugué, vous semblez incapable de nous faire partager vos recherches, votre subjectivité, votre humilité....
Je ne fais que souligner que SYSTÉMATIQUEMENT, A croire que le ton retenu est volontairement choisi et maintenu pour inégaler des records d’impopularité ... L’auteur ne fait que des monologues qui à priori ne sont que peu compris et donc peu partagés !
Premièrement, la question de la pensée, l’intelligence et la raison. J’ai le sentiment d’être accompagné par une sorte d’intelligence qui ne vient pas de moi et ne fonctionne pas avec la volonté de l’intellect actif et volitif. Il y aurait au moins deux intelligences.
Bien évident. Il y a une Intelligence cosmique et universelle, répandue à tous les niveaux, comme la gravité, et sur laquelle notre propre intelligence d’ego est fondée. Quand nous sommes intelligents, nous ne faisons qu’emprunter à cette Intelligence cosmique.
Il en est de même de tout notre être d’ailleurs qui ne nous appartient pas plus. Et qui est fondé sur l’Être unique, commun à tous.
Le jour où nous cesserons de nous appartenir collectivement sera le début d’une grande aventure...
(Sur les songes de Descartes on peut signaler aussi l’étude de Marie-Louise Von Franz, disciple de Jung, là-dessus..)
Sinon les frères Bogdanov (pas taper, merci..) disent la même chose depuis un bon moment aussi, raison pour laquelle ils en prennent plein la gueule.. Et ils n’étaient pas non plus les premiers..
Prenez garde, Gollum, à ne pas vous laisser piéger par la confusion pré-trans très bien explicitée par Ken Wilber dans les trois yeux de la connaissance. L’intelligence est réservée à l’homme et l’esprit. Je reste néoplatonicien sur ce point.
Votre analyse mène à une impasse, l’Homme reste maître de lui-même, il n’y a pas de déterminisme comme vous semblez le souligner.
Si tel était le cas (selon votre analyse), l’Homme serait responsable de rien.
Ce n’est pas le jour où nous cesserons de nous appartenir collectivement qui sera le début d’une grande aventure mais plutôt le jour où nous cesserons de penser individuellement qui sera le début d’une grande aventure.
La philosophie de Descartes nous a mené là où nous sommes aujourd’hui, il devient urgent d’en changer.
a Gollum Premièrement, la question de la pensée, l’intelligence
et la raison. J’ai le sentiment d’être accompagné par une sorte
d’intelligence qui ne vient pas de moi et ne fonctionne pas avec la
volonté de l’intellect actif et volitif. Il y aurait au moins deux
intelligences.
Prenez garde, Gollum, à ne pas vous laisser piéger par la confusion pré-trans très bien explicitée par Ken Wilber dans les trois yeux de la connaissance. L’intelligence est réservée à l’homme et l’esprit. Je reste néoplatonicien sur ce point.
Oui bien d’accord pour ne pas confondre pré-rationnel et trans-rationnel. Néanmoins je ne suis pas trop d’accord avec Wilber quand il soutient que Jung élève le prérationnel au niveau du transrationnel..
Par contre il est bien vrai que la psychiatrie classique rabaisse toujours le transrationnel à l’étage inférieur du psychique.. Bon passons.
Sinon je ne suis pas d’accord non plus sur le fait que l’intelligence soit réservée à x ou y. Pour moi elle doit être universelle, omniprésente, totale. Et puis il y a intelligence et intelligence. Celle des Intelligibles et de l’Intellect au sens de Plotin n’a rien à voir avec celle des êtres vivants et plus ou moins liée au cerveau. Celle du monde intelligible est fixe, sans dynamique aucune (si j’ai bien compris mes lectures), liée aux propriétés des nombres, de la géométrie et pourquoi pas des lettres comme le soutient la Kabbale. Il n’y a pas de devenir au niveau de l’Intelligible. Alors que l’intelligence humaine est liée à sa capacité à manier des concepts, à philosopher, etc.. liée à la mémoire aussi qui n’existe pas dans l’Intelligible selon Plotin. Au point que selon lui, quand l’âme est en vision du monde intelligible il perd la mémoire de sa vie terrestre. Et c’est pourtant cette vie là qui est la vraie vie selon lui, alors qu’elle effraierai l’homme de la rue. Il n’y a pas de temps non plus au niveau de l’intelligible. Et tout est en relation avec tout. Alors que les choses semblent séparées dans la vie ordinaire. Et dans une première approximation elles le sont.. Donc votre phrase est vraie si on prend le terme d’intelligence au niveau humain, elle me semble fausse à un niveau pus global.
C’est pas pour rien non plus que dans la Kabbale l’Intelligence fait partie du monde de l’Émanation, directement issue de l’Aïn-Soph, le sans-limites.. désignée comme la mère des Mondes selon les kabbalistes. Mais qui doit être couplée avec la Sagesse qui elle assure la cohésion et la perfection des Mondes.
A Antoine Diederick : Le jour où nous cesserons de nous appartenir collectivement sera le début d’une grande aventure...
sans doute mais il n’est pas possible de se soustraire au collectif totalement .....
J’ai mal formulé ma phrase apparemment.. Je voulais dire que le jour où nous cesserons de nous appartenir, c’est-à-dire que nous laisserons de côté l’ego, le vieil homme pour utiliser un vocabulaire chrétien et pour revêtir l’homme nouveau, qui est l’homme intérieur de Saint-Paul, ou le Soi au sens de Jung ou du Vedanta si vous préférez, et cela collectivement et tous plus ou moins en même temps, cela sera l’aube d’une ère de prospérité jamais vue jusqu’ici..
« L’intelligence est réservée à l’homme et l’esprit. » D’où cette omniprésence du divin j’imagine ? Et d’un point de vue quantique, c’est quoi cette « réservation » ?
Sans avoir à lire tous les livres des auteurs qui ont une définition différente de l’intelligence, quelle est la votre ? Si ce n’est la « capacité à s’adapter à un phénomène nouveau » ?
« élitisme qui ne vaut rien sans le gout de l’effort » Je trouve cette phrase très douteuse... Du genre « c’est l’élite qui fait les efforts et le peuple qui se roule les pouces »
Mr Dugué, j’aurais aimé que vous parliez aussi dans votre billet de Merleau Ponty, un de nos derniers philosophes à s’être intéressé de près à la phénoménologie de l’esprit à travers le langage et l’Art (lire le visible et l’invisible).
Si même une personne comme vous n’en parle pas, alors qui le fera ?
Au jour d’aujourd’hui, on ne doit pas éluder Merleau Ponty quand on disserte des sciences cognitives. C’est un peu comme tous ces pseudos analystes qui oublient (volontairement ou non) de citer Pierre Bourdieu au sujet des sciences sociales.
Il en est de même par exemple pour l’économie, qui cite aujourd’hui les théories de Marx dans notre monde capitaliste ?
Ne voyez-vous pas que l’on cherche à faire oublier tous ces auteurs qui permettent au genre humain de comprendre le monde qui nous entoure ? Un complot du silence en somme ...
Bref, il est des contemporains qui ont la même approche du vivant que vous, alors n’oubliez pas de les citer.
Jean-Fred, je vois dans Merleau-Ponty l’une des deux tendances pouvant être développées à partir de Husserl. Merleau-Ponty est le philosophe de l’encarnation. Heidegger a raté l’incarnation. Je ne crois pas qu’il y ait une volonté d’oubli mais juste une paresse contemporaine. Les gens ne veulent pas comprendre le monde, sauf dans la mesure où ils peuvent s’amuser et se divertir. Ce qui nous ramène à Pascal.
mais si l’Homme est dénué d’intelligence , Dieu n’est pas Intelligent
J’aime bien.....mon petit sophisme
En tout cas l’article est intéressant car il permettrait de réfléchir sous l’angle métaphysique à propos de la science et de l’inspiration à la science qui est connaissance.
en fait c’est un postulat chrétien....il est contenu dans la Kénose, l’abaissement qui est à la fois profondement spirituel et matériel dans son effet.
c’est un présupposé en effet, qui ne l’est pas pour celui qui aurait la foi ou qui pourrait tout aussi bien être constaté par un athée découvrant une organisation intelligente s’interrogeant alors sur sa cause.
mais passons outre la question de foi, voyons comment à travers la réflexion chrétienne se trouve proposé un processus d’intelligence et de connaissance....là, c’est l’ouverture d’une autre porte encore.....
Bon, je cite "En tout cas l’article est intéressant car il permettrait de réfléchir
sous l’angle métaphysique à propos de la science et de l’inspiration à
la science qui est connaissance."
Donc voilà, il est question de métaphysique, de science, de connaissance, toussa toussa.
« Ou comment la matière révèle Dieu, par exemple. »
Ben voyons, qu’est ce qu’il vient faire là Dieu ? Justement ZEN vous pose la question :
« Expliquez moi... »
Et vous vous « expliquez »
« c’est un postulat chrétien »
Donc à la question, « Qu’est ce que Dieu fait là ? » vous répondez « C’est parce que Dieu l’a voulu »
L’article de Monsieur J. de Rosnay sur le cerveau collectif, l’intelligence collective qui en découle , si on se met du côté de la métaphysique cela va faire du boulot pour les philosophes
En plus, il y a aussi l’intelligence artificielle....
La question que soulève l’article de Bernard, serait plutôt :« Comment vient l’inspiration scientifique, comment vient la connaissance ? » Ou autrement : « Comment se matérialise l’intelligence » ?
Premièrement, la question de la pensée, l’intelligence et la raison.
J’ai le sentiment d’être accompagné par une sorte d’intelligence qui ne
vient pas de moi et ne fonctionne pas avec la volonté de l’intellect
actif et volitif. Il y aurait au moins deux intelligences
Quand on lit comment de grandes découvertes scientifiques ont faites par des personnalités éminentes, cela apparaitsouvent.
Bien peu se risquent sur ces chemins difficiles sans sacrifier une certaine honnêteté intellectuelle, et vous y parvenez somme toute pas trop mal, ce qui constitue un sacré tour de force.
La difficulté ne serait-elle pas de vouloir « descendre » sur notre plan de conscience ordinaire les « lumières » qui apparaissent quand on touche une autre dimension ?
Celà témoigne d’une capacité de notre conscience à percevoir au delà de notre plan, idéniablement.
Mais si le plan englobant sous-tendait notre plan comme une éventualité parmi des millions d’autres......... alors il y aura peu de chances que nous puissions un jour le définir. La bouteille ne peut contenir la bouteille sans devenir l’espace qui la contient....
Et si l’instant était la clé pour libérer notre conscience des mécanismes liés à notre vie éphémère... en l’assumant complètement, au delà de l’auto-observation ? Cette expérience particulière serait-elle transmissible en paroles sans générer Babel ? Quelques messages anciens, pourtant bien obscurcis par le temps nous ont déjà prévenus.
La science est un biais important de la révélation et dans le cas supposé du Dieu seul en souffrance dans l’infiniment grand (dont nous ne savons pas s’Il n’est pas Lui-même confronté aux « autres mondes »).
si oui, il revient aux Hommes d’user de leur intelligence.
oui mais aujourd’hui le problème des astrophysiciens est de trouver le bon algorithme et à partir de là comme ils cherchent des modalisations mathématiques, ils s’amputent de l’intuition....enfin ce que j’en dis c’est juste histoire de réfléchir...
Bonjour, c’est la première fois que je m’adresse à vous directement même si j’ai pu à l’occasion laisser des commentaires sur vos fils.
La première raison en est que votre article m’apparaît tout à fait spécial, bien différent de vos productions habituelles.
Je trouve que c’est un beau témoignage, inspiré autant que sincère et, pour une fois, votre texte est plus global, allusif et synthétique que savant et explicatif.
Cela me permet de venir à votre rencontre car il n’est dès lors rien qui fasse obstacle et, au contraire tout m’y porte, puisque le tableau que vous brossez m’offre la claire confirmation de maintes similitudes jusqu’à présent seulement entrevues.
Je ne vais pas les recenser toutes, disons que pour l’essentiel :
Je suis absolument convaincu, et plus exactement croyant en l’existence d’une transcendance (pour avoir eu récemment une expérience de conversion racontée ici) et je travaille activement à construire une cohérence dans les conceptions que l’on peut se faire de la vie, de l’homme et du religieux
Ma formation est scientifique, j’ai publié mon premier article en 1992 dans la revue internationale de systémique et je n’ai pas dévié d’un pouce du modèle organisationnel que j’ai commencé à exposer (ici le dernier volet) après l’avoir exposé en long et en large dans une thèse non publiée soutenue en ... 1996 avec un titre très compliqué (Imitation et attribution de causalité : la construction mimétique du réel, la construction mimétique du soi. Application à la psychose naissante et à l’autisme) .
Si nous n’avons pas exactement le même vécu au sein de l’institution scientifique nationale, je pense que nous en avons une vision assez semblable à ceci que je pense être autrement plus sévère que vous ne l’êtes. Voyez-vous, j’en suis venu à la conviction que la science ne pense pas, ou disons très peu et très mal car ceux qui sont au pouvoir détestent absolument ceux qui ont des idées. La tâche est donc très dure pour ceux qui ne sont pas de nature moutonnière. J’en suis venu à la conviction qu’il n’y a pas plus d’intelligence (en moyenne) dans une université que dans un centre de tri de La Poste. Ceci veut dire qu’il y a encore beaucoup de gens intelligents dans les universités et les labos et c’est pourquoi il peut être désirable de les intégrer. Cependant, le principe de Peter étant souvent à l’oeuvre, les rapports à l’autorité peuvent vite devenir aversifs et vous avez je crois très bien décrit cela dans vos articles autobiographiques en tant que chercheur.
En clair, j’ai un doctorat et après une vie pas désagréable mais inconfortable de rat de laboratoire, je suis lentement venu à une situation de résignation acquise vis-à-vis de la possibilité d’obtenir un recrutement à l’université. J’y ai renoncé et je me dis que j’aurais dû le faire depuis longtemps. C’était une quête identitaire égoïste qui, au final, m’a considérablement ralenti dans les recherches qui sont les miennes et que je poursuis aussi activement que, semble-t-il, vous poursuivez les vôtres.
Pour finir, les hypothèses que j’essaie de mettre en forme dans une psychologie synthétique me permette de me sentir à l’aise dans tous les domaines de réflexions que vous avez évoqué pour une raison que vous comprendrez aisément. L’objet sur lequel est fondé mon approche est le cycle. Comme vous le savez il est partout. ça paraît fou, mais je me sens donc toujours un peu chez moi dans quelque domaine que ce soit car j’y prends vite les repères qui m’intéresse et je peux assez vite me mettre à réfléchir et faire des hypothèses. C’est un peu comme ce que René Girard pointait lorsqu’il disait que celui qui connaît parfaitement la Bible peut alors aisément pénétrer toutes les langues car, dans quelque langue inconnue qu’il la lise, il comprend ce qu’il lit.
J’ai donc un système (d’hypothèses) assez complet qui, bien sûr, me fait passer pour un fou auprès de mes collègues puisque je peux tout ramener... à la même chose . Mais bon ce n’est pas le moment d’y venir, alors je m’en tiens là.
Voilà, je tenais à vous saluer comme un confrère non seulement docteur mais penseur, puisque l’un ne va pas nécessairement avec l’autre.
Notre situation n’est pas confortable, mais je continue de croire qu’elle est enviable car à aucun moment je ne voudrais être un de ces chercheurs-engrenages de la monstrueuse machine à publier qu’est devenue la recherche scientifique en maints secteurs.
En tout cas, vous ouvrez sur des perspectives qui montrent qu’il y a tellement à penser en dehors du champ d’action de la science officielle. Et ce qu’il y a à penser me paraît même être l’essentiel.
Bon, quoi qu’il en soit, merci pour ce bel article. Bien cordialement,
cela fait plus de 20 ans que le pouvoir suggère l’innovation technologique pour suppléer à la désindustrialisation en Europe....cela fait plus de 20 ans que les pouvoirs n’investissent pas assez dans la recherche.
cela fait plus de 20 ans que le marché du travail offre/demande ne correspond plus aux nouvelles exigences d’une économie pro-active...
cela fait plus de 20 ans que les écoles démissionnent toutes empêtrées qu’elles sont dans les ukazes d’une soi-disant mixité sociale en lorgnant sur la figure de ce bon instituteur républicain dévoué , figure dépassée.....
l’égalité passe aussi autrement qu’uniquement sur le projet social....car à terme penser ne servira plus....
penser sans acter, c’est juste de la rigolade, une rigolade qui sert à masquer le manque ....
Je suis gène pas votre point de vue, non pas que celui est impossible, car il est souhaitable que cela arrive ! La seul différence, ce n’est pas dans procédure scientifique que cela se fait, mais bien dans l’interrogation de se l’on découvre ! Un exemple, que qu’est la vie ? Avec tous la somme de connaissance que la science à accumuler, elle n’a toujours pas trouver la réponse, certes il y a plusieurs théorie qui se sont superposés, et la dernière c’est l’énergie !
Et du coup qu’est que c’est l’énergie, et l’on repart dans de nouvelle recherche et hypothèse en saut de mouton !
Voilà l’effet que vous ne faites avec notre article !
Car comme trouver le spirituel si l’on exclus d’emblée les forces Spirituelles qui se manifeste à la périphérie du monde sensible ? Ce que vous découvrez, m’est en réalité que le résultat de la manifestation du spirituelle et en aucun cas le spirituelle !
Je préfère le savant qui avoue franchement son ignorance sur le sujet, en cela il est plus franc que de se bercé d’illusion avec une nouvelle discipline qui a la prétention de tous modélisés !
L’entité que l’on nomme « Dieu » à mon avis n’est pas concevable par nos cerveaux. C’est un peu demander à mon chien Polo (qui est très intelligent) d’imaginer le fonctionnement d’un réacteur de chez Safran. Depuis des siècles les hommes s’entretuent pour quelque chose qu’ils ne peuvent pas concevoir...
Ce n’est qu’une nouvelle théorie de œuf, dans des œufs mais qu’elle est cette poule comique qui a pondue ses oeufs ?
Pour moi cette nouvelle théorie n’est pas une nouveauté, je eu la change de l’arborer avec la connaissance d’un autre point de vue. Et c’est justement, c’est un point de spirituel qui l’expliquais. Son raisonnement était celui si, notre Univers n’est pas issue du Big Bang, il est issue d’un autre Univers. Il fait partie d’un Cosmos qui coutoie d’autres Cosmos !
A signalé ce penseur, à parler de cela au début du XX siècles, et prédisait que si les scientifiques allaient honnêtement jusqu’au bout de leurs résonnent, il ne pourrait pas mettre en causse l’Activité du Spirituel , mais en même temps il ne pouvait pas connaître Dieu, et qu’il fallait changer de plan de la pensé pour le concevoir et en vivre l’expérience. En cela il confirme bien, une pensé qui se base sur la raison ne peut pas avoir accès au Spirituel, il peut juste appréhender le résultat de sa manifestation ! Il a toujours dit part ailleurs que la Science doit rejoindre le Spirituel.
L’appel au recourt à une autre forme de la pensé, qu’il y a définie c’est une pensé qui pense la pensé, c’est pourquoi les mystiques sérieux ont toujours eu recourt à la méditation. La preuve de Dieu ne peut pas se trouver physiquement, on ne peut que constaté que le résultat de sa manifestation, c’est pourquoi un débat entre Spiritualiste et Scientifique est une aberration, si l’on ne tiens pas compte de cela !
En réalité il y a pas de collusion en la Science et le Spirituel, si l’on tiens que se sont en réalités deux plans de pensé différents, tous consiste à changer de plan de pensé et de pas prendre sa Salade pour un Artichaut où un Artichaut pour une Salade !
Comment penser Dieu, comprendre Dieu sans se mettre au dessus de Dieu et faire preuve d’orgeuil.
Job, il faut lire et relire Job...
Dieu n’est pas cruel mais les hommes, les hommes... l’épreuve est le seul moyen de trancher entre la sincérité et l’hypocrisie. Presque personne ne peut le faire directement pour Dieu, il leur faut un intermédiaire, un Paraclet. Le Paraclet le fait pour Dieu, les hommes le font pour le Paraclet. Oui... Oui... certains et certaines réussissent brillamment l’épreuve sans même le savoir. C’est ainsi que les choses se font...
Oui, son chemin était tracé, à Descartes, pour faire chier sa postérité dans un engouement flatteur !L’homme au centre de tout, qui se regarde le nombril et en déduit que tout dépend de lui ! L’homme qui va chambouler le monde ? Quelle arrogance ; jusqu’ici l’homme n’a été capable que de détruire ! Belle victoire de l’intelligence, de la science, quantique ou non !
La science et Dieu sont tous les deux de pures productions, pour ne pas dire spéculations, de l’homme : je ne vois pas ce qui les empêcherait de se rencontrer ! j’ai toujours été étonnée de l’importance que l’homme se donnait à lui-même ! ne pas voir que le produit de son cerveau n’est que le produit de son cerveau ; non y voir autre chose ou un au-delà.
J’aime beaucoup les spéculations ; je ne m’en prive d’ailleurs pas ; mais de là à penser que l’on façonne le monde avec(!), c’est un pas que je ne franchis pas. Pour moi l’homme se prend beaucoup trop au sérieux : il est plaisant de philosopher ; je suppose qu’il est plaisant de pratiquer quelque science que ce soit. Mais stop ! nous sommes dans ce que j’oserais appeler un « jeu » ! et les grands mots et les belles phrases ne font qu’accroître ma conviction. Chercher midi à quatorze heures est un chemin sans fin qui donne bien des plaisirs...et aussi bien des peines
Pourquoi, il ne faut le faire que par plaisir, masochiste ! Le bouddhisme nous explique qu’il est inutile de se poser les questions qui n’ont pas de réponses ! J’ai un bon sens terrien, que je cultive, mais j’ai une bonne connaissance des sagesses orientales ! oh, je ne vous en ferais pas une conférence ! je n’ai jamais rien étudié dans ce sens ; sauf peut-être la linguistique, et encore. Non juste vivre,et être libre, peut-être...
et a propos de Descarte et de songe metaphysique il y’a celui qu’il fit et qu’il relate quelque part ou il boite sur le cote dans une assymetrie etrange qui le fait pencher et presque ramper et tourner en rond comiquement sur le pavé comme un Quasimodo borgne et bossu descendu de ses cloches
Antoine : pas le canut ! le dahut : cette bête extraordinaire qui n’a pas les pattes de la même longueur en fonction de la pente !!! Rien à voir avec la soie !
Je trouve intellectuellement malhonnête de considérer l’existence de Dieu comme allant de soi.
L’existence, comme l’inexistence de Dieu, font partie du monde des hypothèses et non de celui des certitudes.
La vérité absolue est inaccessible à l’Homme. Il peut découvrir des vérités, mais ne possèdera jamais « la » vérité.
Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. On peut croire en Dieu, mais on ne peut imposer aux autres une telle croyance.
Personne n’a jamais été capable de répondre de façon incontestable aux questions fondamentales : Dieu existe t-il ? Pourquoi ce monde et non un autre ou le néant ? Quel sens a t-il ? Et quelle est la place de l’homme dans ce monde ?
Il est hautement probable que l’Homme ne répondra pas à ces questions avant sa disparition programmée.
C’est pourquoi à chaque fois qu’il fait ou croit faire un pas vers plus de connaissances il devrait faire preuve de modestie !
Les considérations pleines de prétentions et de triomphalisme de certains à chaque étape franchie, m’agacent quand elles ne me font pas franchement rigoler !
« Je trouve intellectuellement malhonnête de considérer l’existence de Dieu comme allant de soi ».
l’ennui c’est que cette affirmation est souvent inversée avec beaucoup de dogmatisme par de fanatiques scientistes, je trouve donc intellectuellement malhonnête de considérer l’INexistence de Dieu comme allant de soi".
je voudrais bien que quelqu’un m’explique par quels ressorts étranges, lorsqu’on trouve une montre par terre on est persuadé (à raison) qu’elle a un propriétaire et un créateur et qu’on arrive pas à raisonner pareil pour la nature ?
Le problème de la science et de toutes les activités publiques de nos jours c’est qu’elle est verolée par le Veau d’Or, donc sauf sur les sujets sans enjeux politiques, économiques ou spirituel/philosophiques, son avis est de plus en plus souvent entâché d’arrières pensées dictées ou achetées à prix d’or.