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Accueil du site > Actualités > Technologies > La tomate transgénique arrive...

La tomate transgénique arrive...

Le monde tourne autour de nous et les recherches progressent ici et là dans le domaine des organismes génétiquement modifiés. L’un des derniers mis au point est une tomate plus tolérante à la sécheresse, c’est-à-dire à ce que les spécialistes appellent le stress hydrique. Vous ne le saviez peut-être pas, mais les plantes stressent également, quand des éléments essentiels à leur croissance ou à leur reproduction viennent à manquer. Le plus fréquent des stress est celui provoqué par la sécheresse.

Des chercheurs viennent donc de mettre au point une variété qui supporte mieux la sécheresse que la tomate que nous connaissons tous. Pour y arriver, on modifie le patrimoine génétique de la tomate "normale" en y incorporant le gène d’une plante plus résistante à la sécheresse. En l’occurrence, il s’agit d’une variété de moutarde sauvage.

Les recherches dans ce domaine avaient échoué jusqu’à présent, car les chercheurs s’étaient attachés à réduire les pertes d’eau par évaporation dans les feuilles, alors que l’équipe de chercheurs de l’Université du Connecticut a plutôt travaillé à renforcer le système racinaire de la plante pour qu’il aille chercher plus profondément l’eau dont la plante a besoin.

Dans des essais comparatifs, les tomates modifiées, soumises à un manque d’eau pendant treize jours, sont capables de récupérer en une seule journée, alors que la tomate témoin restera totalement desséchée.

Une piste nouvelle, pour permettre aux pays du Sud, chauds, voire désertiques, de développer quand même des cultures vivrières, est donc de travailler sur le système racinaire de ces plantes. Nous n’en sommes pas encore là, et l’étape suivante consiste à passer à la culture expérimentale en pleins champs. Cultures expérimentales, qui, de toute évidence, ne se feront pas sur le sol français.


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18 réactions à cet article    


  • yaarg (---.---.29.199) 28 décembre 2005 14:01

    Deux réflexions :

    Pourquoi la tomate ? Ce n’est pas du tout un légume nourrissant (95% d’eau). Je n’en vois pas l’intérêt pour les pays chauds et sans eau...

    Le transgénisme dont il est question revient à un croisement ciblé entre tomate et moutarde. OK. ma question est de savoir si on compte mettre ce mutant sur le marché sans faire d’abord des essais cliniques. Car il s’agit bien d’un OGM dont, jusqu’à aujourd’hui personne n’a démontré l’inocuité...

    Pourquoi ne laisse-t-on pas les pays chauds (sahéliens) continuer de cultiver ce qui a toujours poussé NATURELLEMENT sur les terres arides : sorgho, igname, dattiers, rôniers ?

    Au point de vue écologique, voilà une tomate qui pousse ses racines le plus loin possible pour trouver de l’eau. Super. Et après ?... Imaginons dans le désert un champ de tomates. Ne vont-elles pas assécher le peu de réserves aquifères souterraines en faisant remonter l’eau en surface ? Car si j’ai bien compris, cet OGM ne sait pas se protéger contre l’assèchement, c’est-àdire l’évaporation.


    • zarc (---.---.96.100) 1er janvier 2006 23:12

      Pourquoi la tomate ?

      Et bien justement parcequ’elle est essentiellement composée d’eau contrairement au sorgho et autres exemples cités qui sont déjà très loin dans leur adaptation aux conditions extrêmes.

      Transmettre aux braves tomates le savoir pour mieux gérer le manque d’eau est plutôt sympathique. Et puis la tomate, ce n’est qu’un début, le reste suivra. Si on peut arriver dans une relative abondance locale, c’est tant mieux.

      Pour ce qui est de l’évaporation, gageons que les recherches en serre chercherons à récupérer cette eau pour la réinstiller dans le circuit de production.


    • D.B. (---.---.193.72) 28 décembre 2005 15:19

      J’habite du côté de Marmande aussi en prenant connaissance de cette information, avec un peu d’humour je dirai que la moutarde m’est montée au nez. Modifier génétiquement ce fruit, par un gène d’une variété de moutarde, pour lui permettre de plonger ses racines plus profondément dans le sol afin d’y récupérer l’eau ouvre certe une piste pour les pays du Sud, mais qu’en sera-t-il du stress de l’agriculteur du marmandais qui arrive difficilement à vivre de sa production ? Heureusement que les cultures expérimentales ne se feront pas sur le sol français car après les faucheurs de maïs, l’ère des faucheurs de tomates ne manquerait pas d’arrivée.


      • Vrett (---.---.210.195) 29 décembre 2005 00:17

        Vous n’aurez pas d’inquiétude à vous faire quant au stress de l’agriculteur du marmandais, je vous rassure : Quelques menues subventions devraient l’aider à passer l’hiver au chaud, le pauvre !


      • zarc (---.---.96.100) 1er janvier 2006 23:18

        Le Sorgho de Marmande

        Après la tomate du sahel, peut être verra t’on le sorgho de Marmande, qui, bénéficiant d’un environnement plus favorable, trouvera des saveurs jusqu’alors inconnues pour le consommateur.

        Et qui sait peut être vos enfants seront ils exportateurs de l’OGM sorgho de Marmande, de réputation mondiale.

        Le monde change pour tout le monde. Rien n’est à sens unique


      • (---.---.162.15) 29 décembre 2005 00:45

        Tiens vous ne parlez pas du copyright qui sera apposée sur cette tomate. La nature est décidemment trop libre, on voit avec un tel article (qui omet le terme « OGM ») qu’il y a plein de raisons à argumenter pour la privatiser et faire du bénef’...

        Vive la tomate de Marmande !

        Am.


        • zarc (---.---.96.100) 1er janvier 2006 23:27

          L’affaire des copyright

          Difficile de contrôler la totalité des champs de la planète. Cette guerre des copyright OGM est perdue d’avance à mon sens.

          Mettons qu’une tomate OGM réf xyz123 soit sous copyright. Mettons. Qui va empêcher le mix avec d’autres plan qui seront naturellement modifiés ?

          Ce qui déboucherait sur une nouvelle tomate génétiquement différente de la réf citée et qui empêcherait l’exercice du copyright.

          Le monde végétal n’est pas le monde des objets figés statique comme peut l’être un bien de consommation type chaine Hifi ou fichier musical. Ici il s’agit du vivant qui en dehors de la modification OGM peut tout à fait muter spontanément ou par croisement dit naturel.

          Prendre modèle sur les biens de consommation non vivant est le meilleur moyen pour se casser la gueule.

          La seule guerre que peuvent mener les multinationales dans le monde OGM à venir, c’est celle du contrôle du transport et de la distribution.

          .. un peu comme le P2P


        • JanOks (---.---.254.173) 2 janvier 2006 15:44

          Les multinationales agro-alimentaires ont déjà prévu des clauses qui font que au Canada par exemple des agriculteurs ayant des champs voisins de champs de cultures transgéniques doivent payer une ’taxe’ si des mélanges transgéniques se produisent. Si une plante est retrouvée dans le champ l’agriculteur voisin paye. De plus il est simple pour des grosses structures de s’offrir des images satellites ou aériennes qui ne scannent que des champs infrarouge prédéfinis. Chaque espèce de plante éméttant une signature différente on peut par ce moyen détecter les champs de coca ou de canabis, alors pourquoi pas les champs transgéniques ? par exemple :

          Agriculteur payeur

          http://www.infogm.org/article.php3?id_article=759

          Images sat

          http://ccrs.nrcan.gc.ca/resource/tutor/fundam/chapter2/12_f.php


          • Mathieu (---.---.212.160) 2 janvier 2006 17:16

            C’est énorme ! J’imagine le pauvre agriculteur qui fait pousser des plants de tomates saines, qui a la malchance de se retrouver à coté d’un champ d’ogm. Il va retrouver ses plants sains contaminés par ceux de son voisin et en plus son voisin qui va trouver des traces de sa saloperie en espionant le champ de son voisin va lui faire un procès ! What a wonderful world...


          • zarc (---.---.96.100) 2 janvier 2006 22:48

            A JanOks

            Le scann par satellite peut différencier des espèces. Différencier, un mutant dans une espèce... Est ce possible ?

            Probablement oui, dans certains cas ou la mutation introduite sera visible (lapalisse), par exemple une tomate moins riche en eau sera dans une bande spectrale différente que se cousine riche en eau.

            Mais sur les mutations discrètes, gageons que le scann par satellite ne verra rien (par exemple, mutation vers une immunité ’dirigée’) Je me trompe ?

            Sur le cas Schmeiser ’L’Agence de la protection de l’environnement des Etats-Unis (Environmental Protection Agency,EPA) favorise plutôt une approche de précaution dans laquelle la responsabilité de la charge de la preuve incomberait au producteur souhaitant disséminer de nouveaux OGM dans l’environnement.’

            Il est remarquable que cette approche si elle se concrétise, changera la donne. Le producteur devra faire la preuve de l’intention coupable de l’agriculteur contaminé. C’est ce que j’ai compris en tout cas.


          • zarc (---.---.96.100) 2 janvier 2006 22:59

            A JanOks

            Par ailleurs, ce jugement est de 2001. Je suis curieux de savoir, si le collectif de 300 000 agriculteurs, comme il est dit dans l’article, n’a pas retourné la plainte en tant que partie civile.

            Schmeiser pourrait attaquer Monsanto pour contamination accidentelle (dommage et intérêt), voire abusive et souhaitée (c’est le pallier au dessus, mais ce qu’à joué Monsanto).

            Le collectif pourrait se porter partie civile pour financer ce procès qui pourrait s’annoncer couteux (s’il n’a pas déjà eu lieu)

            Que faut il en penser ?


          • zarc (---.---.96.100) 2 janvier 2006 23:13

            A JanOks

            La meilleure défense est l’attaque. Si j’étais agriculteur, je m’acheterai un champs en plein milieu d’une zone OGMable.

            Je déclarerai haut et fort que je fais de la culture biologique sans OGM.

            Et j’attendrai tranquillement, en m’appuyant sur un collectif pour m’aider à financer la démonstration, que le vent fasse son effet de pollinisation.

            Un peu de patience et dès que mon champs est contaminé, je porte plainte pour contamination abusive. Partie civile puissante nécéssaire.

            Bien sûr je m’entoure de tous les experts, tous les huissiers pour constater l’absence de fraude.

            C’est probablement long et couteux. Mais le jeu en vaut peut être la chandelle.

            Sinon Monsanto et accolyte créent de toute pièce une nouvelle espèce d’HMG (humain monsanto modifié) qui est, belle réussite, coupable de produire avant même d’avoir commencé ...

            Mais je ne suis pas agriculteur. So what ?


          • Mathieu (---.---.212.160) 2 janvier 2006 16:59

            Il n’y a que l’homme qui ne change pas. Il oublie toujours de réfléchir aux conséquences de ses actes. Il se dit que le progrès c’est bien, ça ne peut qu’améliorer l’humanité.


            • Mathieu (---.---.212.160) 3 janvier 2006 09:47

              Un agriculteur qui prétend vouloir faire de l’agriculture et qui s’implante au milieu de champ transgéniques, ça risque de pas être bien vu par les vrais agriculteurs biologiques. Mais pourquoi pas, encore faut-il être sûr du résultat


              • JanOks (---.---.149.209) 3 janvier 2006 19:05

                Le fin mot de cette histoire de contamination est ici bas en lien mais rien ne dit que la multi va baisser les bras. Vu que ce que j’ai lu sur yahoo ! actualités : "Monsanto France a fait saisir fin novembre un compte bancaire de la Confédération paysanne pour tenter d’obtenir le paiement d’une condamnation de 196.000 euros de dommages et intérêts, à la suite de la destruction d’OGM en 1998 à Monbéqui (Tarn-et-Garonne)."

                Ce qui est clair dans cette histoire c’est que les pro-OGM feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire avancer leur cause.


                • zarc (---.---.96.100) 4 janvier 2006 03:45

                  A JankOks

                  Merci pour ce précieux lien Finalement j’étais pas si loin

                  http://www.radio-canada.ca/actualite/semaineverte/ColorSection/agriculture/040201/schme iser.shtml

                  Direct dans mes signets


                • zarc (---.---.96.100) 4 janvier 2006 03:52

                  A JanOks

                  Je suppose que le pivot central de la plaidoirie consistera à démontrer que Monsanto est incapable de prouver les limites d’exercice de son brevet

                  C’est un brevet sans sens puisqu’il n’est pas clairement défini.

                  Ce qui devrait amener à des tentatives, plus ou moins discutables, de démonstration que le vent n’est pas capable de polliniser un champs dans des proportions telles que celle de Mr Schmeiser.

                  .. surtout qu’il n’y pas que la vitesse du vent. Il y a les insectes et autres bestioles


                • y (---.---.70.18) 4 février 2006 14:18

                  je suis intéréssée pour ce sujet et je voudrai savoir les derniers information c’est possible

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