Le Big Bang
Le Big Bang ! La théorie du Big Bang. Le farouche opposant Fred Hoyle utilisa ce terme (Big Bang) en 1950 pour ridiculiser cette théorie connue sous le nom de « modèle de Friedmann-Lemaitre ».
Cette théorie était à l’époque en concurrence avec celle de l’univers statique d’Einstein. Celui-ci avait introduit dans ses équations la fameuse « constante cosmologique » dont le but était de maintenir l’univers statique. Einstein reconnut plus tard que ce fut la plus grosse bourde de son existence, mais l’erreur étant humaine, nous en conclurons qu’Einstein était bien humain.
Et que Big Bang, c’est pas mal comme dénomination !
George Gamov (élève de friedmann) présenta la base définitive de la théorie en 1948. Il fit notamment la prédiction d’un rayonnement de fond cosmologique. Arno Penzias et Robert Wilson découvrirent en 1964 ce rayonnement qui leur vaudra le prix Nobel.
Car dès lors, c’est la confirmation des prédictions théoriques du Big Bang. Ce sera le « standard ».
Mais « standard » de quoi ? De base de travail qui servira à progresser au fil du temps et voir des anomalies s’accumuler, qu’il faudra en colmater les brèches, en faire quelques aménagements pour que la théorie reste valable. Ces aménagements et ces colmatages permettront d’avancer et d’affiner notre connaissance de l’univers. Mais aujourd’hui sommes-nous toujours dans le bon standard ?
Si les expériences sont validées, la théorie en est confortée et ceci jusqu’au prochain test. Car une théorie ne constitue jamais une description exact des observations, ainsi une explication doit pouvoir être tenue et soumise à faire des prédictions capable d’être éventuellement testées expérimentalement.
Que de chemin parcouru ! Puisque c’est en 1927 que l’abbé George Lemaitre avait fait sa première mouture de la théorie. Quatre-vingt ans de précisions et d’observation récente. Le satellite américain WMAP a consolidé la théorie et apporté une réponse à l’expansion.
L’expansion se ferait dans toutes les directions, l’observation avait déjà été faite grâce à des télescopes au sol, mais le satellite WMAP affine les données sur la constitution de l’univers. Il est constitué de 74 % d’énergie mystérieuse noire, 22 % de matière noire dont on ne sait rien, et 4 % de matière qui compose les étoiles, les planètes, les êtres vivants dont certains sont des agoravux farfelus gravitant autours d’électrolls libres. (Et comme disait Coluche... !)
Malgré ces précisions remarquables, nous restons néanmoins dans le flou. Bien que nous sachons à présent que l’expansion de l’univers ne s’est pas fait à plat sur un principe identique à notre galaxie qui s’étire en spirale dans une seule direction, tout comme notre système solaire dont les planètes tournent à quelques degrés de différence sur le même plan par rapport au soleil... nous savons pour ainsi dire à quel point nous ne savons rien !
Par contre, nous savons qu’il reste certaines ombres à éclaircir (je ne parle pas du noir mystérieux et de la matière faite de rien) sur le fond cosmologique et de son rayonnement. C’est-à-dire de sa polarisation, vibration vers laquelle le rayonnement vibre. La polarisation est la signature des premiers milliardièmes de milliardième de seconde de la création.
De nombreuses théories expliquent le mécanisme qui nous permet aujourd’hui d’être sur une planète, en l’occurrence sur la Terre à détester nos voisins et aimer notre voisine. La théorie qui voudrait que nous soyons là pour détester nos voisines et aimer notre voisin ne tient pas la distance et serait constitué de 10 % d’individus convaincus du contraire.
La théorie de l’état stationnaire est toujours dans les esprits, mais comme la science avance évidement par des successions d’essais et d’erreurs, par des méthodes et des démonstrations, cette théorie n’est-elle pas restée en l’état (stationnaire) ?
Il est question de grand rebond, l’éternel recommencement du temps avant le temps. Cela voudrait dire qu’avant notre Big Bang, il y aurait déjà eu un autre Big Bang. Une boucle infinie qui règle en quelque sorte la constante cosmologique et remet Einstein dans les starting-blocks. Après nous, le déluge ? Eh bien non, ce n’est pas fini.
Alors la question qui vient immédiatement à l’esprit est bien entendu : vaut-il mieux être suivi que suivant ?
Mais ne présumons de rien ! Planck, le satellite européen va prendre le relais de WMAP pour apporter les dernières nouvelles précisions manquantes de l’univers. Dans le meilleur des cas ! Car rien ne dit que ce ne sera pas de nouvelles interrogations à la clé.
Nouvelle théorie de travail et autre « standard ». Allez savoir ! Les frères Bogdanov pourraient bien réapparaître !
A notre niveau, je pense que nous en saurons un peu plus sur les électrolls libres.
Le satellite Planck doit être transféré au centre spatial
de Liège en cette fin 2007 pour ses derniers tests de froid extrême puis à l’ESTEC pour ses ultimes préparatifs avant de rejoindre la Guyane (Kourou) pour
son lancement prévu le 31 juillet 2008.
Gasty.
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