Devenus célèbres grâce à leur branding et leur e-positionnement, Facebook et Twitter, sont pour beaucoup d’internautes, notamment marocains, les deux plates-formes de référence du Web 2.0. Autrefois accros au Messenger, ils sont de plus en plus nombreux à découvrir les bienfaits de la socialisation de masse.
Facebook est actuellement le réseau social grand public par excellence. A la différence de réseaux professionnels comme
Viadeo,
Xing et
linkedin ou privatifs tel que
Ning, ce mastodonte fort de ses 250 millions de membres permet la mise en réseau d’internautes de tous les horizons. Le e-positionnement généraliste de Facebook lui a permis de devancer rapidement son concurrent
Myspace restreint à la socialisation entre artistes de tout genre. Pour devenir le réseau social de référence, Facebook a aussi bénéficié de plusieurs coups de pub et de buzz, souvent gratuits, notamment la campagne électorale de Barak Obama et le phénomène
Obamania qui en a émergé sans oublier, pour penser localement, notre ingénieur Fouad Mourtada qui, en usurpant l’identité du Prince My Rachid, a rendu un service inespéré au géant bleu et blanc. Le phénomène Facebook a tout de même ses inconvénients, notamment le manque de distinction entre vie privée et vie professionnelle, son caractère généraliste favorisant les amalgames ainsi que son incitation à une conduite dépendante.
Par ailleurs, on parle beaucoup ces derniers temps de Twitter, site de microblogging (140 caractères maximum) permettant de pousser l’expression instantanée à son acmé. Depuis les dernières présidentielles iraniennes, où il a fait sensation en matière de transmission et de relais de scoops, et puisque le politique rend vraisemblablement un grand service aux réseautage social, Twitter s’est imposé en maître autant chez les internautes que les utilisateurs de téléphonie mobile 3G (et 3G+). Comme pour Facebook, la Twitt attitude gagne doucement mais sûrement l’internaute marocain qui s’y plait au Twitt comme au Retwitt (RT). La réalité augmentée donnera à coup sûr plus de possibilités, voire une seconde vie à ce crieur virtuel grâce à la géolocalisation, à suivre.
Mais le Web 2.0 n’est pas que Facebook et Twitter, deux plate-forme orientés « m’as-tu vu » et échange d’information sous toutes ses formes (Texte, hypertexte, photo, video, etc.), d’autres sites et services, à mon sens, plus utiles existent et les marocains ferait mieux de les découvrir et de les utiliser avant qu’il ne soit trop tard. Certes Twitter vient en pole position du
Social Bookmarking mais d’autres solutions comme
delicious ou
digg restent plus intéressante notamment pour étiqueter (mettre des tags), des plates-formes collaboratives professionnelles comme
Box.net, les Wikis dont la célébrissime
Wikipedia, des Groupes de travail comme
Google groups, des agrégateurs comme
igoogle ou
netvibes, des site ludiques comme
Imeem,
Second life ou
Gaia et j’en passe : tout un arsenal en ligne qui facilite le travail aussi bien individuel que collectif. Dans cette lancée, il n’est tout de même pas interdit de faire des virées par Facebook ou Twitter, mais il serait judicieux de garder présent à l’esprit que dans le monde fabuleux du Web 2.0, à chaque besoin, une solution est déjà pensée, est en train ou… reste à penser.
L’arrivée de
Google Wave annoncée pour la fin septembre risque probablement de bouleverser la donne. Le géant de la Silicone Valley mijote en effet un projet d’envergure qui permettra une socialisation révolutionnaire. Certains parlent même d’une troisième révolution après celles de 1997 et de 2005. Ceci dit, le Web 2.0 avance à une vitesse vertigineuse et la fracture numérique ne fait qu’augmenter. Nous contenterons-nous, marocains et tiers-mondistes, de nous pavaner sur Facebook et de nous chamailler sur Twitter ou tirerons-nous pleinement profit des immenses possibilités que nous offrira la toile ? Si Le développement durable 2.0, à en croire Gilles Berhault, auteur de l’essai éponyme, est l’espoir de la planète, nous avons tous intérêt et vite, à s’y inscrire, s’y activer et y contribuer.
Yasser Monkachi