Les jeunes enseignants-chercheurs de l’Outremer en danger
Les attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER) des départements d’Outremer subissent de multiples restrictions budgétaires. A long terme, c’est leur existence même qui est en jeu.
Depuis le 28 septembre 2006, les ATER, ainsi que tous les enseignants titulaires de l’Université des Antilles et de la Guyane, se sont mobilisés afin de protester contre la suppression de la majoration de traitement, plus communément désignée comme "les 40%". Pour le moment, sont concernés par cette mesure, les attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER) dont les postes sont gérés par les crédits établissements depuis janvier 2006, date de la mise en place de la loi organique des lois de finance. Le monde de l’éducation et de la recherche, suivi des politiques, s’accorde à dire que ce processus de décentralisation est catastrophique pour l’enseignement supérieur et la recherche dans les départements d’Outremer (DOM).
L’ATER fait partie intégrante de la dynamique d’universitaire car outre ses activités d’enseignement, il consacre une large partie de son temps à la recherche. Recherche qui constitue le moteur de l’université. A cet égard, l’ATER est un des maillons indispensables au développement de toute technologie de pointe mise en oeuvre par les laboratoires de recherche. Par ses diverses contributions (publications, conférences, innovations...) l’ATER est une force vive indispensable à l’épanouissement de l’équipe ou du groupe de recherche auquel il appartient au sein de son espace géographique (ici l’espace Caraïbes) et institutionnel (attribution de crédits, ouverture de postes...).
De lui dépend donc le rayonnement national, voire international du pôle technologique auquel il est rattaché.
Le mouvement des ATER a aujourd’hui atteint une ampleur considérable. L’administration générale est occupée depuis maintenant plus de huit jours par les ATER réconfortés par le soutien d’étudiants et de professeurs. Rejoints par le Campus de Fouillole en Martinique, tous les sites de l’Université des Antilles et de la Guyane sont bloqués, et les cours, suspendus.
Aujourdhui, le collectif des ATER nous a informés qu’aucune réponse concrète ne leur était parvenue, malgré les nombreux courriers et appels téléphoniques à leur ministère de tutelle.
Il semble judicieux de penser que le problème est maintenant devenu politique. Tous espèrent que la venue toute prochaine du Premier ministre en Guadeloupe et en Martinique débloquera la situation.
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