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Les réseaux SIP IMS mettront du temps à s’imposer sur les réseaux mobiles

Les réseaux IMS se présentent comme une technologie inéluctable pour l’évolution des cœurs de réseaux des opérateurs, marquant la convergence du meilleur de l’informatique avec le meilleur des télécoms, et permettant de marier les services vocaux avec les services de données !

Les réseaux SIP IMS mettront du temps à s’imposer sur les réseaux mobiles

Les réseaux IMS se présentent comme une technologie inéluctable pour l’évolution des cœurs de réseaux des opérateurs, marquant la convergence du meilleur de l’informatique avec le meilleur des télécoms, et permettant de marier les services vocaux avec les services de données !

Défini principalement par le forum 3GPP, l’IMS est basé sur deux piliers majeurs : le protocole IP, qui a déjà fait largement ses preuves sur Internet, et le protocole de signalisation SIP, qui ne cesse de monter en puissance, et qui est la base de la plupart des offres de voix sur IP qui fleurissent dans le monde.

Toutefois, il y a fort à parier que les réseaux IMS mettront du temps à se généraliser chez les opérateurs mobiles, et ceci pour plusieurs raisons.

La première, c’est que l’IMS en tant que tel n’apporte pas de nouveaux services réellement innovants pour le moment. Pas de killer application donc !

La seconde, c’est son coût : plusieurs dizaine de millions d’euros seront nécessaires pour chaque opérateur souhaitant déployer cette technologie, et encore quelques dizaines pour migrer les services existants (construits sur des infrastructures historiques tel que le GSM, qui ne sont pas toutes amorties à ce jour).

Par ailleurs, les terminaux IMS sont loin d’être disponibles en masse. Les développements seront complexes, car il faut repenser l’ergonomie générale de l’interface afin de tirer pleinement profit de la puissance de l’IMS et de gérer simultanément les sessions voix et data.

Dans le même temps, les terminaux SIP « simples » sont déjà disponibles, et permettent à certains géants de l’Internet comme Google, Microsoft et Yahoo ! de lancer de nouvelles offres attractives sans attendre l’IMS, et en bypassant les opérateurs !

Les petits éditeurs mettront, eux, plusieurs années pour maîtriser la technologie et pouvoir développer eux-mêmes de nouveaux services s’appuyant sur les infrastructures des opérateurs.

Enfin, la généralisation du haut débit mobile sera longue, car il faut redéployer des stations de base sur l’ensemble des territoires pour offrir du HSDPA ou du WIMAX à tous.

Seuls les opérateurs possédant des infrastructures fixes et mobiles lourdes sont réellement tentés par l’aventure aujourd’hui, car ils espèrent des gains de mutualisation forts.

Et puis, reste le cas des services Internet majeurs, tels que le surf Web et l’e-mail : ils n’évolueront probablement pas vers SIP qui est un protocole plus lourd. L’IMS devra donc cohabiter avec ces services non IMS pendant longtemps !


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5 réactions à cet article    


  • romG romG 18 juillet 2006 14:23

    Monsieur Bardoux,

    Merci de penser aux néophytes qui n’ont pas vos connaissances techniques. Votre article, avec ses acronymes imbuvables, est probablement incompréhensible pour la grande majorité (les autres sont sûrement déjà des lecteurs assidus de votre site).

    Cordialement.


    • Jean-Pierre An Alré (---.---.59.12) 18 juillet 2006 19:44

      Bonjour

      Je ne suis pas un spécialiste de l’IMS, mais je crois qu’il y plusieurs choses que l’on peut dire à propos de l’article :
      - L’IMS c’est les principe du téléphone mobile appliqués à l’Internet, alors que le mouvement historique c’est plutôt les principes d’Internet appliqués au téléphone (fixe ou mobile).
      - Quelques dizaines de millions d’euros c’est dérisoire pour équiper un pays comme la France. C’est certainement beaucoup plus (à mon humble avis 50 fois plus).
      - Personne ne sait à quoi sert l’IMS, sauf que ça ne sait pas faire ce que fait le Web actuel (Wiki, blogs, etc) et que ça sait faire des choses que le Web actuel sait très bien faire (streaming, VOIP).
      - L’IMS c’est un vrai big Brother, tout le monde est identifié (principe carte SIM). Au point que l’on ne peut pas mettre en place des services de type Web en conformité avec la loi.

      Je sous désolé de ma réponse Fabien car c’est ton article est bien fait, mais l’IMS c’est tout à fait quelque chose dans la mentalité d’opérateur : Une solution à la recherche d’un problème.

      Je suis prêt à en discuter de façon plus approfondi bien sûr, mais il y a des problèmes sociétaux plus urgent que le chiffre d’affaire des constructeurs télécoms smiley

      Jean-Pierre


      • Damien Vidal Damien Vidal 19 juillet 2006 02:18

        Pourquoi se casserait on les pieds à utiliser SIP (couche application du modèle ARPA) alors que l’on dispose de SMTP,POP et IMAP ? Il n’y aurait aucun avantage. A partir du moment ou le réseau supporte TCP et IP, SIP n’a d’intérêt que ce pour quoi il a été conçu : le media temps réel (audio, video, et à la rigueur messagerie texte mais avec quelques réserves). Pour le reste il existe des protocoles dédiés bien plus légers et efficaces. La grande révolution serait l’intégration d’IP sur les réseaux de telephonie mobile. Apres pour les protocoles de niveau application (toujours en ARPA, en OSI SIP est de niveau session) on ne serait pas limité à SIP. On pourrait d’ailleurs même envisager que les opérateurs ne soient pas tous interopérables au niveau du protocole bien que tous les réseaux utilisent IP (exemple : Skype n’est pas interopérable avec les réseaux SIP). En revanche le mail fonctionnerait d’un opérateur à l’autre. On pourrait aussi imaginer une séparation entre des opérateurs se comportant comme des FAI et des « vendeurs de service » vendant les services de mail, telephonie, messagerie, etc ...). En somme le monde de la téléphonie mobile pourrait ressembler de plus en plus à celui de l’internet.


        • Jean-Pierre An Alré (---.---.59.12) 19 juillet 2006 14:17

          Bonjour

          * Pourriez vous indiquer un lien sur Arpa (Est-ce Arpanet ?)

          * L’IP sur mobile c’est déjà une réalité, Le principe d’Internet c’est justement d’être un fédérateur de réseau, si on bascule dans un modèle à la Ten, éventuellement enrichie par la 3G il n’y aura comme différence entre un mobile et un PC sur ADSL que la taille de l’écran et du clavier. Et encore des écrans et claviers virtuels ça existe déjà dans les labo (http://www.gizmag.co.uk/go/4252/ mais aussi Samsung, Siemens). On est là bien plus en avance que la proposition IMS. Mais pour quel usage ? et avec quelle acceptabilité sociale ?

          * Je suis très intéressé par la notion d’une diversification des rôles sur le mobile en opérateur FAI et opérateur Service Provider. Pourriez vous détailler ici votre vision ?

          Merci

          Jean-Pierre


          • Damien Vidal Damien Vidal 19 juillet 2006 16:56

            Oui ARPA est lié à ARPANET. Il s’agit d’un modèle réseau à quatre couches alors qu’OSI en comporte sept. Le modèle ARPA est aussi appellé « modèle TCP/IP ».

            http://www.themanualpage.org/reseau/reseau_tcpip.php

            En ce qui concerne l’IP sur mobile je suis plus dubitatif bien que n’étant pas un spécialiste de la question. Actuellement me semble t il les téléphones peuvent au mieux servir de modem et faire un « tunnel » UMTS pour des données IP. Or à ma connaissance, le GRAN (Generic Radio Access Network) englobe les 3 premières couches OSI (soit les deux premières dans le modèle ARPA) ce qui inclut la couche « réseau » à laquelle appartient IP. Je crains qu’il ne faille attendre WiMax pour avoir des portables IP.

            Enfin en ce qui concerne le troisième point, il s’agit d’une possibilité à long terme. Les protocoles actuels sont optimisés pour le transfert de la voix. A moyen terme ils seront probablement plus généralistes et utiliseront probablement TCP/IP ce qui amènera un certain nombre de possibilités supplémentaires au niveau applicatif. La voix ne serait plus alors qu’une utilisation du téléphone parmi d’autres, utilisant TCP/IP, où plutot d’ailleurs UDP/IP dans ce cas très précis. On pourrait alors voir apparaitre des fournisseurs d’accès offrant un accès internet pour tout type de terminaux, via des protocoles type WiMax. Sur ces terminaux, rien n’empecherait d’utiliser un logiciel de voix sur IP, mais aussi un navigateur web, un jeu ou un client mail. Prenons un exemple actuel : On peut acheter un offre triple play chez un FAI mais on peut également prendre uniquement l’ADSL, acheter un SkypePhone et téléphoner par internet. Il est tout à fait possible qu’à terme ce modèle s’applique aux télécommunications mobiles. Free dispose de la seule licence WiMax nationale à ce jour et il est fort probable qu’ils mijotent quelque chose dans ce goût la. L’architecture GSM n’est pas adaptée à cette évolution alors que WiMax l’est tout à fait.

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