Marseille 2013 : Des pingouins sur le Vieux-Port ?
Rassurez-vous, je ne vais pas faire mon Claude ALLEGRE et vous annoncer la prochaine période glaciaire pour Marseille Capitale Européenne de la Culture 2013.
Ces pingouins, ce pourrait bien être ceux de Linux.
Ou pas.
En 2009, Marseille traçait la voie pour d’autres collectivités en passant à Open-Office, la suite bureautique libre et gratuite.
Malgré une conduite du changement conséquente et un plan de formation complet, l’opération deviendra rentable en moins de 3 ans, et fera économiser presque 2 millions d’euros au bout de 5 ans !
Aujourd’hui, la suite du processus enclenché touche a sa fin, et la Ville a terminé son étude sur le poste de travail libre.
Windows passera-t-il par la fenêtre ?
Deux options en fait :
Option 1 : Le cap est maintenu, et Marseille montrera alors à nouveau l’exemple en migrant les postes de travail de la majorité de ses agents sous Linux, comme l’a déjà fait avant elle, entre autres, l’Assemblée Nationale (600 postes), et la Gendarmerie Nationale (30 000 postes !).
Elle montrera ainsi l’image d’une institution exemplaire jusque dans la recherche permanente de l’efficience de ses outils internes (il faut savoir que les coûts en licences logicielles pour les grandes collectivités représentent facilement plusieurs centaines de milliers d’euros par an).
Option 2 : La Ville opte pour la solution de facilité, armée de son « American Express » et de son assurance incluse.
Les G.I.s rappliquent et exterminent les pingouins en pleine période de reproduction. Ils débusquent et détruisent leurs armes de destruction massive (selon Bill GATES, le logiciel libre est le cancer de l’informatique).
Si la Ville de Marseille était une entreprise, il n’y aurait pas de questions « philosophiques » à se poser :
Une enveloppe budgétaire d’un côté, des impératifs techniques de l’autre.
Ca marche, on achète.
Et on passe a autre chose.
Mais la Ville de Marseille est une Collectivité Territoriale.
Un organe de la République voué au Service (du) Public.
Et comme disait l’autre, « Ses emplettes sont nos emplois ».
Impossible donc de faire un choix exclusivement technique en ignorant qu’une grande partie de la TVA (21% ), rentrera dans les caisses de l’Etat Irlandais (http://tinyurl.com/tva-microsoft).
Impossible donc de faire un choix exclusivement technique en ignorant que la collectivité, les agents et les citoyens de la cité Phocéenne vont, par « effet de bord » comme disent les informaticiens, être incités (ou devoir !), utiliser un système ou des formats de fichiers similaires (qui parlait de cancer ?).
Heureusement, la nature est bien faite.
Ce ne sont pas les techniciens ni les ingénieurs qui prennent les décisions dans les collectivités.
Ce sont les élus.
Ils nous représentent et protègent nos intérêts, ceux des entreprises de notre territoire, au-delà du coût/performances.
Ils veillent à l’image que véhicule notre Ville, qu’elle développe l’économie du photovoltaïque ou du logiciel libre, à quelques encablures d’un événement majeur pour elle, qui la mettra plus que jamais au centre de l’Union Pour la Méditerranée.
Puissent-ils en faire le phare qu’elle mérite d’être.
Le phare que les Marseillais méritent qu’elle soit.
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