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Accueil du site > Actualités > Technologies > MySpace, Facebook, Open social... Outils marketing avant tout

MySpace, Facebook, Open social... Outils marketing avant tout

Le phénomène des réseaux sociaux est au premier plan de l’actualité du net. La récente mis à disposition de par Google des outils "Open social", le lancement des campagnes de publicité sur Facebook montre bien la cristallisation des efforts des différents acteurs de ce marché.

Je ne lancerais pas un débat sur l’intérêt de ces sites de "reseautages". Ce point a déjà été abordé dans un autre de mes billets. Les réseaux sociaux internet préfigurent ce qui pourrait être une nouvelle (R)évolution de notre société basée sur un fonctionnement décentralisé. Sur ce sujet, je vous recommande les ouvrages de Thierry Crouzet. A noter que nos amis belges se débrouillent sans réel gouvernement depuis plus de 160 jours.

Actuellement pour créer ou faire parti d’un réseau social vous devez vous inscrire sur un site web. La procédure classique consiste à créer un profil puis à inviter ou rechercher vos amis. Ensuite, les amis de mes amis sont mes amis. Cet ensemble de lien va constituer ce que l’on appelle votre réseau. Maintenant posons-nous à la question suivante : "Maintenant que vais-je faire avec ces amis ?".

Selon les sites la finalité varie. Des sites comme Viadeo sont plutôt orienté "Business", recherche d’emploi, Copain d’Avant pour retrouver d’ancien camarade d’école, quand à SocialPorn, je vous laisse deviner !

MySpace, Facebook sont plus génériques et n’ont pas d’objectifs. Le succès foudroyant de Facebook est imputable à la possibilité offerte à n’importe quel développeur de réaliser des applications à destination des utilisateurs de Facebook. Chacun peut ainsi inventer un usage particulier à son compte Facebook et partager au travers de ces applications toute sorte d’informations avec ses amis.

Je passe encore sur les besoins auxquels ces réseaux ne répondent pas : c’est la séparation des genres, le contrôle fin pour l’utilisateur de qui accède à quoi. Que faire lorsqu’un collègue de travail vous envoie une invitation et qu’en l’acceptant vous lui ouvrez la porte à votre sphère privée ?

Ces sites sont "gratuits". Leur objectif premier est de capter un maximum d’internaute pour les amener à renseigner directement ou indirectement un maximum d’informations qui seront ensuite exploitées et valorisées à des fin commerciales. Facebook vient d’annoncer le lancement de "Social Ads". Il s’agit d’utiliser vos informations pour lancer des campagnes de publicité hyper-cyblé et utiliser les réseaux pour démultiplier l’effet de propagation de l’information. Autre exemple, un utilisateur de Facebook achète un produit ou un service via une application Facebook. Il se verra proposer la possibilité d’informer ces amis de son choix. S’il l’accepte tous ses amis recevront une publicité "non sollicité". Bien entendu accepter l’envoi de la publicité pourra être récompensé par des réductions de tarifs. La vie sur Facebook pourrait rapidement se transformer en cauchemar publicitaire permanent.

L’utilisation des données personnelles et la publicité sont les deux "mamelles" de ces sites qui veulent verrouiller le marché par une approche hyper-centralisée. Je ne leur prédit pas un grand avenir. D’autant plus que ces différents sites ne se partagent aucunes données. Résultat, je suis obligé de gérer autant de compte utilisateur et de réseau que de sites. Si mes amis sont éparpillés au travers de différents sites, le problème empire.

On retrouve ici la même problématique qu’avec les réseaux de messagerie instantanée et leur protocole de communication incompatible. Le problème fut contourné grâce à l’ingéniosité des développeurs du monde libre qui réussir à implémenter plusieurs protocoles dans un seul logiciel. Certains se sont lancés dans le décorticage des protocoles et principes de fonctionnement de ces différents sites sociaux pour proposer des solutions permettant d’agréger les différents réseaux. Parmis ces derniers ont peu citer 8Handes, Spokeo ou le français Ziki.

L’approche de Google qui est resté en position d’outsider est beaucoup plus fine, mais la finalité est la même. Il offre un "standard" aux développeurs pour permettre aux différents sites de réseaux de partager une base d’informations communes au travers des fameuses API. L’objectif "louable" est d’offrir un système "ouvert" pour gérer les profils des utilisateurs, leurs amis et leurs activités. Google se positionne en fédérateur des réseaux sociaux. Beaucoup de sites ont déjà fait allégeance à Google et vont utiliser Open Social. Si tous les réseaux sociaux utilisent Open Social cela donne la vision quelque peu terrifiante d’un google omni-présent et encore plus incontournable. En effet, il sera l’unique dépositaire des données personnelles de dizaines, voir de centaines de millions de personnes.

Big brother est né ?


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8 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 21 novembre 2007 10:17

    Je me souviens avoir lu ici un article faisant curieusement l’éloge de facebook derrière un discours marketing en oubliant la partie cachée.

    C’est dommage que nous n’avons pas accès aux archives car les « rédacteurs d’Agoravox » qui valident les articles auraient des explications à donner sur cette manipulation d’information dont l’objectif n’était que COMMERCIAL !

    Comment sont validés les articles à la diffusion ???


    • Arno Arno 21 novembre 2007 12:48

      Bonjour,

      Je vais parler de ce que je sais : myspace est un outil formidable pour les groupes et les musiciens car tout le monde peut venir ecouter les derniers morceaux ou les dernières inspirations sans avoir 5 ans d’etudes en informatique ou un webmaster pour gerer tout ca !

      Par ailleurs, avez vous noté les horribles pub vidéo (voiture, assurance, banque...)sur agoravox ou n’importe quel autre site internet ? He ben sachez que jamais vous n’en verrez sur myspace !

      Cordialement,

      Arnaud He ben


      • Alpo47 Alpo47 21 novembre 2007 21:14

        Effectivement, c’est intéressant ces sites. La question, c’est : Pour qui ?

        Le rêve des états et des gouvernants, actuellement, c’est de tout savoir sur tout le monde (Total Awareness Control, pour les Américains). Trop long, trop compliqué... Comment faire ? Simple, lancer un site, et suggérer un peu partout, combien c’est « dans le vent » d’aller y remplir un questionnaire et de figurer dans le « book ».

        Le tour est joué, des millions de personnes fichées .

        Trop facile ...


        • eric delcroix 21 novembre 2007 23:23

          En effet, je pense que les outils de réseaux sociaux comme Facebook préfigurent ce qui pourrait être une nouvelle (R)évolution non pas de notre société mais d’Internet.

          Jean-Claude Morand a bien défini dans l’étape dans laquelle nous sommes : « Tiraillés entre les attitudes extraverties de fans de Twitter et la pudeur des conservateurs, les internautes ou tout au moins les premiers utilisateurs de ces réseaux cherchent à la fois une justification sociale et un modèle économique qui puisse respecter l’éthique du moment. »

          Refractaire il y a encore 6 mois aux réseaux sociaux (les anciens : viadeo, copains d’avant...), les possibilités d’outils de réseautages comme Facebook qui est nettement plus évolué que ces prédécesseurs ouvre de large horizons et pas seulement en terme marketing.

          J’ai même l’impression parfois que marketing et modèle économique cachent la forêt qui se trouve derrière. Évidemment, que pour vivre ces réseaux doivent trouver leur modèle économique. Mais que fait Google sinon stocker les données qui vous concernent ? Que font les entreprises qui pratique le e-commerce ? etc.

          Nous savons tous que la notion des sphères de communauté devrait arriver assez rapidement.

          On parle déjà de transfert du mail vers Facebook, des mailing-list sur Facebook, le chat s’y retrouvera (d’ailleurs certains l’utilisent déjà de cette manière lorsqu’ils n’ont pas accès à MSM).

          Jusque ces dernières semaines les entreprises avait lorgné peu sur Facebook ! Et désormais, on parle de CRM relié à Facebook , les pages d’entreprises apparaissent, les RH y trouvent leur bonheur pour le recrutement ... Non, Facebook ne se limitte pas au marketing. Au passage, « utiliser les réseaux pour démultiplier l’effet de propagation de l’information » cela existe déjà fortement dans les blogs ; je fais allusion au buzz et donc Facebook ne fait rien d’autre que de reproduire quelque chose d’existant.

          J’ai l’impression que le train est en marche. Non, pas le train. Le rouleau compresseur. Et, il faut apprendre à utiliser les outils de type Facebook, car contrairement à l’illusion que donne son approche son apprentissage est nécessaire smiley

          Il suffit de consulter la revue de presse/de blog au sujet de Facebook, de regarder les articles, les profils intéressés dans le groupe facebook dédié : http://www.facebook.com/group.php?gid=7484916716 pour s’en convaincre. Pour ceux qui ne possèdent pas de compte Facebook, instagateur de cette revue de presse, je la met en ligne chaque semaine : http://www.ed-productions.com/leszed/index.php?Facebook (excusez pour la pub !)


          • Internaute Internaute 24 novembre 2007 20:21

            La relation entre l’absence de gouvernement en Belgique et la décentralisation des réseaux sociaux ne repose sur rien.

            Un pays moderne fonctionne trés bien sans gouvernement tout simplement parceque les règles de fonctionnement sont rôdées depuis longtemps et que l’administration reste en place. Au contraire, le pays s’offre une pause pendant laquelle on ne vote pas de lois. Les gens peuvent enfin goûter quelques semaines de tranquilité sans se réveiller avec une nouvelle contrainte tous les matins.

            Les réseaux gratuits sur Internet ne sont qu’un piège à chalands. La nouveauté attire une masse de gogos et de pseudo-scientifiques qui nous promettent une révolution technique tous les trois mois alors qu’il ne s’agit que d’attirer des chalants sur des affiches. Il y en a même qui trouvent des « générations » web.1.0 puis 2.0.

            L’avenir est aux applications réparties sur les pc des usagers sans passer par les gros serveurs. Pour l’instant il n’y a pas beaucoup d’applications à part les échangeurs comme Emule mais cela viendra. Je ne pense pas que la centralisation d’applications sur les gros serveurs soient vraiment intéressante. On est entrain d’y louer du temps de calcul comme IBM le faisait il y a quarante ans.


            • stephanemot stephanemot 25 novembre 2007 11:14

              On est encore dans la phase de conquête de parc, mais la particularité du système est que cette conquête par cooptation est par nature fidélisante. Les premières années sont décisives et c’est maintenant que les taux de croissance sont les plus juteux.

              On constate en revanche la volatilité et la fragilité des leaderships, avec des migrations en masse (ex actuellement de LinkedIn vers Facebook - précisons également que Google a récupéré Orkut, mais Facebook fait un tabac y compris sur les communautés Turques).

              Le point fort de la plateforme Facebook est la facilité à ajouter de la « stickiness » à vitesse grand V par accumulation d’applications et de gimmicks. Ceci peut néanmoins toujours être remis en cause rapidement. On voit comment des petits malins ont bidouillé des formes de « portabilité » pour des services théoriquement blindés comme LinkedIn.

              Les modèles économiques vont encore évoluer. C’est le plus malin et le plus réactif qui gagne pour le moment, mais les netcos « traditionnelles » sont loin d’avoir dit leur dernier mot. On revit en accéléré les années 90, ça a un petit côté déjà vu qui doit en effrayer plus d’un.

              Pour ma part, je prends quand je peux le parti d’en rire :


              • Kormin Kormin 25 novembre 2007 21:16

                Inscrit sur Facebook depuis plusieurs mois.

                J’ai toujours été réservé sur ce genre de chose, et je dois dire que je me prend finalement au jeu.

                J’ai jamais vraiment vu l’utilité de ces réseaux jusqu’à ce que, revenu en France, je me retrouve avec pas mal de contacts internationaux.

                Donc oui, y a MSN, mais MSN, ça a le coté direct, on parle àla personne en live, on la dérange peut être, peut être qu’elle n’a pas vraiment envie de nous parler en ce moment, bref, on hésite parfois quand c’est pas un amis proche.

                Facebook apporte une certaine distance. On écrit le message, l’autre répondra quand il voudra, aura tout son temps, et puis ça permet de garder un oeil sur ce que vos amis proches ou lointain font, niveau étude, voyages, évolution sentimental, gout musicaux, etc...

                Question de la vie privé. J’avoue, je voit plus trop où est le problème là. Je reçoit pas de pub, personne ne me propose rien, si je veut garder des infos secrètes, du style num de portable ou fixe, adresse postal, etc....

                Concernant la pub ciblé par l’intermédiaire des amis, ça pénalisera ceux qui font la course aux nombres d’amis pour leur propre ego. En règle général, peu de gens achète des objets sur facebook, je veut dire, sur vos 30-50 amis, en règle général, personne. Donc ça limite grandement la porté de la chose ;)

                Bcp de gens sont méfiant, et j’avoue que j’en était, mais au final, tout dépand de ce que VOUS, vous mettez en ligne. Finalement, écrire sur Agoravox peut très bien être plus vicieux, qui vous dit que le gouvernement n’espionne pas ce genre de site et établit des fiche sur les auteurs en fonctions de leur point de vue, hein ? smiley


                • Yannick Harrel Yannick Harrel 2 décembre 2007 14:52

                  Bonjour,

                  Je vais jouer un peu le rabat-joie dans ce concert de louanges envers Facebook. Mais force est de constater que l’on se pose très peu la question de la base de données formidable amoncelée sur les serveurs de Facebook. Faut-il être à ce point naïf pour croire que celle-ci ne serait pas monnayable et/ou exploitable par des tiers ?

                  Myspace a une application plus ciblée, plus artistique, tandis que Facebook est bien plus généraliste. Et là est le risque de lire comme à coeur ouvert votre propre vie, de manière plus ou moins forcée. Ca me rappelle un peu ceux qui pour être in se faisait insérer des puces RFID (version VIP) sous la peau pour rentrer dans les endroits les plus huppés de Barcelone.

                  Bref, il y a les enthousiastes qui sont utilisateurs et les sceptiques qui ont l’habitude d’errer dans les coulisses de tels systèmes.

                  Cordialement

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