Pour que le crime ne paye plus ! (Retour historique)
L’aviation commerciale est un domaine protégé. Trop, à supposer que l’on puisse trouver quelques raisons à cela ! Trop pour que toujours soient favorisés les pires allégations mensongères sur le dos des pilotes, des mécaniciens, voire d’institutions étrangères supposées incompétentes… Du moment que celle qui fabrique les gros AIRBUS en Europe conserve cette image magique d’excellence achevée qui fait d’elle une égale à Dieu.
Restent donc obscures les causes de cet accident, la version officielle n’étant guerre convaincante. Celles-ci ne sont pas vraiment abordées dans l’ouvrage pré-cité. Dans la presse de l’époque on trouve des trucs mais rien de convaincant et surtout de complet. Aucun article (du moins ceux que j’avais pu me préoccuper à l’époque) n’abordent dans quelles conditions devait se terminer le vol alors même qu’il s’agit d’informations fondamentales ! Celles-ci sont heureusement disponibles. Avec une dépression sur les Alpes, les Vosges étaient forcément balayées par un fort vent d’Est (voir cartes isobariques) : Je rappelle aux lecteurs ayant quitté depuis longtemps les bancs de l’école que le vent résulte des différences de pressions, forces d’entraînement que nous savons contrariées par la rotation de la terre (forces de Coriolis).
- Carte isobarique
Voyons maintenant quel a dû être le vécu de l’avion et de son équipage. La piste en service était forcément la 5 (orientation nord-est). Vu les conditions météorologiques le choix d’un circuit court aurait été prudent mais peu habituel pour un gros avion, lequel a donc été prié de passer au loin, c’est à dire sur le relief, afin de s’aligner en très longue finale (dernière ligne droite pour un avion à l’atterrissage ) de loin sur la piste. Il a donc rejoint vent arrière un point de demi-tour. La manoeuvre s’est ensuite effectuée en survolant une vallée vent toujours arrière, accompagnant sans s’en rendre compte un couloir de vent lui-même en rotation à gauche puis de nord jusqu’à la confluence. Cela a bien sûr entraîné une première erreur de positionnement, certainement non détectée car à cette époque le GPS n’était pas d’usage courant (notons aussi qu’il ne s’agit pas d’un moyen professionnel). De plus la manœuvre s’est effectuée sous un angle relativement fermé par rapport au VOR (balise radio électrique au sol) utilisable. Au dessus de la vallée l’air était certainement porteur mais les pilotes ne ressentaient rien, l’avion se chargeant tout seul de conserver la trajectoire souhaitée. Le virage presque terminé (mais peut être après voire en début de ligne droite), l’appareil a finalement rencontré de violents rabattants puisqu’il se trouvait alors face à un autre écoulement, celui du courant d’air passant au dessus de la montagne. Ces rabattants ne pouvaient que se renforcer au fur et à mesure de l’approche des crêtes. Un pilote d’expérience aurait bien sûr anticipé cela par une forte remise des gaz et augmentation de la vitesse mais pas les automatismes de l’A320, lesquels croient plus intelligent de compenser au plus juste et pas plus, accompagnant donc une chute peu violente mais ainsi irrattrapable car toujours en retard sur l’aérologie ! Sur ce point ce n’est pas Monsieur Asseline qui me contredira ! Et sur la façon de voler au dessus des montagnes, Monsieur "Thoret Mont blanc", spécialiste oublié à tors à notre époque, dirait comment nos ingénieurs oublient un peu vite que la puissance des engins d’aujourd’hui ne saurait constituer une garantie absolue contre les remous aériens. L’équipage du A320 était hélas peu averti (quoique ?) il se peut même qu’il ne se soit jamais affolé et ce pour deux raisons :
- La position connue de l’avion était certainement erronée. À cause de la première erreur commise en virage bien sûr mais aussi surtout par mauvaise estimée en distance restant à parcourir puisque le dernier vent rencontré, de face, avait été probablement sous-estimé en vitesse.
- Une mauvaise estimé de l’altitude et donc de la hauteur par rapport au crêtes bien que cela paraisse secondaire, les pilotes pensant certainement avoir déjà passé les crêtes au moment du crash. Concernant ce dernier point la référence pression affichée était forcément celle de l’aérodrome laquelle n’est valable qu’à la verticale de celui-ci. Il en est autrement sur les crêtes au sommet desquelles le vent subit une accélération notable entraînant mécaniquement une baisse locale de la pression atmosphérique. Les altitudes relevée au dessus de celles-ci sont donc surestimées et cela est d’autant plus vrai que l’on se rapproche d’elles.
Nous connaissons la suite ainsi que les explications officielles parues longtemps après, assez peu crédibles mais suffisantes pour blanchir l’appareil, ses innovations et le pilotage assisté. Il a fallu pour cela d’inutiles manœuvres scélérates car si retenir les secours n’est pas un crime, que l’on m’explique à partir de quels critères commence le crime ! (?)
A ma connaissance cela ne s’est pas reproduit mais le mobile demeure et la manière dont communiquent les actuels responsables à propos de plus récents évènements ne peut qu’inquiéter !
Ils devraient pourtant comprendre que tout fini par se savoir !
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