Pour tuer un puits
1. Placer sur la tête du puits un cône ou un cylindre suffisamment lourd pour compenser la pression du pétrole en éruption et arrêter cette éruption, ou la limiter au minimum,
2. Forer un ou deux puits directionnels de chaque côté du puits en éruption et forer de façon a l’atteindre en dessous de la formation en éruption ;
3. Utiliser les deux puits de compensation pour pomper un ciment spécial très lourd jusqu’à ce qu’il remonte dans le puits et que le poids de cette colonne de ciment soit supérieur à la pression du pétrole dans le gisement.
Tout le reste est foutaise.
Le problème est que trop d’idiots ont raconté trop de choses sans savoir ce dont ils parlaient ce qui a obligé BP et Obama de raconter, sans trop préciser, comment ils s’efforcent d’arrêter le puits le plus vite possible.
BP a tenté "1" apparemment sans grand succès et est en cours de "2" ce que tous les journalistes semblent ignorer.
Dans l’intervalle BP et Obama font du blablabla pour gagner du temps afin de compléter "2" et "procéder à "3" et la, ils tueront le puits.
Par ailleurs la "fuite" dont j’ai vu des chiffres qui allaient jusqu’à 150,000 bpd (barrils per day), ce qui est impossible.
S’il y avait des gisements avec cette capacité de production par puits dans le Golfe du Mexique les USA n’auraient plus besoin du Moyen Orient.
Lorsqu’un puits produit 15,000 bpd c’est déjà une mine d’or (noir).
Faisons un petit calcul : prenons 300 jours/an, les autres 65 jours servant à l’entretien, puits arrêté, à 150,000 bpd la production serait de 45,000,000 barrils/an ou 3,375,000,000 $/an au prix actuel pour un seul puits.
Meme si le puits avait pris 180 jours a être foré avec une plateforme de forage flottante à 250,000 $/jour il aurait coûté 45,000,000 de dollars et il rapporterait 75 fois sa valeur par an.
Beau placement hein ! Si c’était vrai.
Comme je l’ai déjà écrit, j’attends toujours la véritable explication de ce qui s’est passé.
Depuis 1966, BP et d’autres forent et produisent en Mer du Nord, la mer la plus vicieuse du globe, et rien de semblable ne s’est jamais produit.
On y arrive assez bien, mais pas souvent, si on loupe c’est généralement de peu alors on fait un "cracking". En d’autres termes on met les deux puits directionnels sous une fantastique pression après avoir descendu un tubage du haut jusqu’au fond, la formation du fond de puits craque sous la pression, se fissure en fait, et établit la connexion avec le puits en éruption. CQFD.
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