Une étude remet en question la DHEA
Un récent article paru le 19 octobre dans la prestigieuse revue américaine the New England Journal of Medecine risque de faire perdre quelques illusions aux personnes qui croyaient trouver dans les hormones DHEA une des sources de la mythique fontaine de jouvence.
La sénescence est un phénomène naturel qui préoccupe les médecins et chacun d’entre nous, étant donné son implication dans l’apparition de maladies dues à la vieillesse. L’histoire regorge de mythes qui prouvent que les sociétés humaines sont aussi inquiètes par l’issue inéluctable, la mort.
Les maladies dues au vieillissement ayant un impact significatif sur la qualité de vie de nos aînés, les chercheurs tentent de répondre au challenge que la nature leur impose : comment pouvons-nous vivre mieux plus longtemps ? Outre les mesures préventives hygiéno-diététiques habituelles (l’éviction des toxiques tels le tabac et les polluants industriels, le contrôle pondéral par une alimentation équilibrée, la pratique d’une activité physique adaptée), la palliation des déficits physiologiques en hormones est une des voies à la mode pour essayer de contrer les effets du temps sur le corps humain. Parmi ces substitutions, l’utilisation de
La déhydroépiandrostérone (DHEA) ou prastérone est une hormone stéroïde qui est physiologiquement présente dans l’organisme ; son taux tend à décroître avec l’âge. Son découvreur, Adolf Buternandt, a montré sa présence dans les urines humaines en 1931. En 1954, Migeon et Plager l’isolent dans le sang. Quatre ans plus tard, le professeur Max Fernand Jayle démontre la décroissance quasi linéaire de
L’action de
Une autre hormone, la testostérone, est aussi utilisée pour ses effets psychostimulants, surtout par les sportifs afin d’améliorer les performances psychologiques et physiques. En vieillissant, les taux de testostérone produits par l’organisme diminuant, certaines théories expliquent une partie des modifications cognitives par ce phénomène naturel.
Des chercheurs de
Cela mettra-t-il fin aux espoirs placés dans ce traitement par des générations de pré-vieillards élevés dans le culte du jeunisme ? Je ne le pense pas. La recherche d’un traitement contre le vieillissement est aussi vieille que l’humanité. La peur de la mort ou de la sénescence est compréhensible, mais n’est pas le lot de toute vie : vieillir et mourir ? Ma réponse est normande. P’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non. Si l’on peut atténuer l’impact des mécanismes de vieillissement sur les organismes, cela permettra de vivre dans un meilleur état général les années de vie gagnées depuis un siècle par les politiques hygiénistes, les progrès des biotechnologies et de la recherche médicamenteuse. La recherche doit donc continuer pour offrir une meilleure santé à nos seniors.
D’autres études viendront confirmer ou infirmer celle qui est publiée aujourd’hui, mais l’espoir se reportera vers d’autres voies de recherche vers l’immortalité. Et si, comme le disait Woody Allen, l’éternité c’est long, surtout vers la fin, j’espère que TF1 nous concoctera des soirées inoubliables pour faire passer le temps.
http://content.nejm.org/cgi/content/short/355/16/1647?query=TOC
http://clinicaltrials.gov/show/NCT00254371
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9nescence
http://fr.wikipedia.org/wiki/Woody_Allen
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