Une rodomontade satellitaire, ou les belles histoires de l’oncle Sam
Un satellite devrait bientôt retomber sur nos têtes, à moins qu’une fusée américaine ne le détruise.

Vous êtes tous au courant de cette chute annoncée de satellite que certains médias ont présenté comme le nouvel Armaggedon... alors qu’il s’agissait plutôt d’un remake des Cow-boys de l’espace, de Clint Eastwood, ce film où des cosmonautes retraités envoyés pour sauver un satellite ancien en perdition s’aperçoivent qu’il héberge plusieurs têtes nucléaires soviétiques... Un remake, car l’annonce de la destruction de ce satellite par un tir de fusée américaine évoque davantage un scénario hollywoodien qu’une nécessité réelle. Une annonce surprenante qui n’a en fait strictement rien à voir avec la dangerosité réelle du retour sur terre précipité de ce satellite. Enquête sur la réalité qui se cache derrière ce qui n’est en définitive qu’une agitation guerrière de plus de W. Bush. Et sur l’incroyable arsenal utilisable pour détruire l’engin : en réalité, les Etats-Unis n’ont que l’embarras du choix pour le faire, le régime de W. Bush ayant emboîté depuis huit ans les pas du programme de Ronald Reagan, le pays dispose d’un arsenal destructeur conséquent.
Premièrement, il faut constater que contrairement à nos cosmonautes retraités, notre satellite en question n’est pas ancien. Ce n’est pas un des nombreux bouts de métal qui circulent sur orbite basse qu’a mis récemment en évidence un nouveau radar français, qui a constaté avec effroi qu’un bon nombre provenaient de satellites américains sans existence officielle, la longue liste des Cosmos soviétiques (nom générique recouvrant des satellites totalement différents) étant assez bien cernée aujourd’hui. Selon l’étude menée par le système Graves (pour Grand réseau adapté à la veille spatiale), une bonne trentaine d’objets repérés entre 300 et 1 000 km sont des satellites espions non déclarés. Notre satellite du jour est lui aussi un satellite espion, l’US 193-NRO L-21, lancé par une fusée Delta II le 14 décembre 2006 de la base militaire de Vandenberg en Californie, et non il y a des dizaines d’années. Une partie d’un programme de 25 billions de dollars annoncé en 2001 par le National Reconnaissance Office est resté bien secret depuis : "This program is so secret that most of the people who work on it won’t have a good sense of what they are doing", précise Loren Thompson, un spécialiste de la défense du Lexington Institute à Arlington. Des engins moins encombrants que leurs prédécesseurs... "The new models are likely to be significantly smaller and cheaper than the current generation of spy satellites, which cost about $1 billion each, weigh 15 tons and can take up to 18 months to build". Et tous construits par Lockheed Martin sur son énorme campus de Sunnyvale, au nord de la Californie, qui emploie jusqu’à 30 000 personnes. Le satellite de 2 270 kg pourtant mis correctement sur orbite (basse de 354 d’apogée et 376 km de périgée) n’ayant jamais réussi à être contacté par les militaires n’a pas su corriger sa trajectoire, le rapprochant progressivement des basses couches de l’atmosphère. Son remplaçant et successeur, le n° 194 s’est mieux comporté. Il a été lancé correctement le mercredi 28 juin 2006. Un engin qui rentre dans l’atmosphère, il y en a chaque semaine ou presque... il n’y a donc pas de quoi s’affoler.
En effet, car, le mois dernier par exemple, pas moins de quatre satellites ou bouts de fusées l’ont fait, et personne n’a crié au désastre : le satellite Kosmos 099A, lancé en 1990, un moteur auxiliaire détaché d’une fusée Proton, un microsatellite ANDE (lancé en décembre 2006 par la navette Discovery)... et l’étage final d’une fusée Ariane qui dérivait depuis plusieurs semaines... On n’en a pas fait un tel plat. De même lors de la rentrée dans l’atmosphère de l’énorme station MIR soviétique, une station de 100 tonnes dont la chute avait elle aussi été annoncée comme dangereuse, et qui fut détruite volontairement par les Russes le 23 mars 2001 au-dessus du Pacifique. Tous ces engins ayant quasiment intégralement brûlé en rentrant dans l’atmosphère, l’idée donc de chercher à en détruire un avant que ces débris n’atteignent la terre peut donc paraître saugrenue, voire risible. En 1979, les 78 tonnes de Skylab sont retombées sans aucun contrôle au-dessus de l’océan Indien et de l’Australie sans incident majeur. A chaque lancement de navette spatiale (on en est à la mission STS 122), l’Atlantique se coltine un réservoir géant de plus de 30 tonnes à vide (qui ne brûle pas lui) sans broncher et sans qu’on hurle au danger ou à la catastrophe annoncée. En France, on trouve parfois des bouts de satellites jusque dans les champs, mais pas de morceaux de plusieurs tonnes. Des morceaux, dont un beau morceau souvenir de Cosmos 84 lancé en 1989...
Peu d’engins en effet sont revenus sur terre sous forme de morceaux conséquents. La navette spatiale Columbia (80 tonnes), en explosant au-dessus du Texas a projeté des milliers de morceaux relativement petits, les plus gros étant les réservoirs sphériques d’hydrazine ou de gaz situés à l’arrière de la navette, les pneus et les trains d’atterrissage. Le satellite russe Cosmos 954 lancé le 18 septembre 1977 en explosant le 24, janvier 1978 au-dessus du Canada a représenté jusqu’ici la seule rentrée inquiétante, l’engin étant muni d’un mini-réacteur nucléaire à bord. Sous le nom générique de Cosmos, les Soviétiques ont en effet lancé pendant des années tout ce qu’ils voulaient. Le premier à jouer l’espion a été Cosmos 4, grand comme un... Vostok habité, dont il empruntait la cabine, truffées de caméras et d’enregistreurs. Le module de service explosé d’Apollo XIII est rentré lui aussi dans l’atmosphère pour plonger dans l’océan Pacifique, avec son générateur isotopique au Plutonium SNAP, une pile atomique à uranium très enrichi utilisée sur un bon nombre de satellites espions américains. En 1965, un étage ou la coiffe d’un Cosmos russe s’est écrasé près de la petite ville de Keksburg, aux Etats-Unis en Pensylvanie. L’engin a été vite récupéré par les militaires de la base de Wright Patterson, qui ont laissé ouvertement traîner l’idée d’un Ovni qui les arrangeait. De jeunes témoins parlaient d’avoir entr’aperçu dessus des "hiéroglyphes" : très certainement des lettrages cyrilliques russes. En 2005, quarante ans après seulement, la Nasa confirme la thèse de la chute d’un satellite russe et non la visite impromptue de petits hommes verts.
C’est pourquoi la décision d’abattre aujourd’hui le satellite peut paraître aberrante : l’engin n’est pas énorme et risque de se consumer entièrement dans l’atmosphère en rentrant. Mais il y a plus surprenant encore : à savoir le choix de l’arme pour cela. Les Américains avaient déjà testé voici des années un moyen assez particulier pour le faire... un avion, un F-15, monté en chandelle et larguant à haute altitude un missile de taille respectable (5,48 m de long pour 1 180 kg), l’ASM135 ASAT, un AGM-69 SRAM modifié. Une fusée à deux étages, le second étant celui d’une fusée Scout. Le 13 septembre 1985, un F-15 de ce type détruisait un vieux satellite, le Solwind P78-1 de 907 kg, à une altitude de 345 miles (555 km), la fusée fonçant sur son objectif à 24 000 km/h. Cela fait donc vingt-trois ans que la technique est au point... mais qu’aujourd’hui toute la flotte de vecteurs, celle des F-15, est consignée au sol et ne vole plus : on a trouvé chez plusieurs exemplaires des criques sérieuses sur le fuselage, à l’aplomb du cockpit, qui pourrait se rompre en vol. Des criques à l’origine de plusieurs incidents, dont un crash dans le Missouri survenu le 2 novembre dernier sur un modèle de 27 ans d’âge. Une guigne qui cloue au sol l’intégralité de la flotte des F-15 pour une durée indéterminée.
Notre engin, s’il parvenait à retomber peut cependant présenter un intérêt pour ceux qui retrouveraient les quelques morceaux, si vraiment il tombait ailleurs qu’aux Etats-Unis, et s’il contenait une technologie hyper-avancée. Auquel cas sa destruction deviendrait nécessaire pour ne pas en révéler les secrets. C’est peut-être le cas, si l’on s’en réfère à un ouvrage sur la CIA intitulé The Wizards of Langley : Inside the CIA’s Directorate of Science and Technology, datant de 2002, où est référencé un lancement de satellite espion via la navette Atlantis en 1990. Un satellite faisant partie d’un programme appelé MISTY, et qui lui aussi a été suivi d’une explosion dès sa mise en orbite sans qu’on sache la signification réelle de l’explosion, du type essais d’engin de type guerre des étoiles de Reagan, à savoir un satellite destructeur d’autres satellites adverses. L’auteur de l’ouvrage a retrouvé un dépôt de brevet de 1994 de chez Teledyne, l’un des grands constructeurs de satellites, portant le numéro 5 345 238, et évoquant une technologie anti-radar ou "stealth" ("invisible"). Une sorte de bouclier anti-détection chargé de cacher la position exacte du satellite dans le ciel. Le bouclier se présente sous la forme d’un cône gonflable envoyant des radiations ultra-violettes qui se charge de renvoyer vers l’espace les faisceaux lasers et les rayonnements en ondes courtes des radars, cachant ainsi la position exacte du satellite espion. Un autre lancement en 1999 à partir d’une fusée Titan 4 aurait lancé deux autres satellites, l’un d’entre eux servant de leurre pour cacher la mise en orbite de l’autre. Lui aussi faisant partie du programme MISTY. Plusieurs satellites de ce type orbitent donc autour de la terre, et le n° 183 pourrait très bien faire partie de ce programme. De là à dire que même crashé on arriverait à déceler tous ses secrets...
Pour supprimer en orbite ou lors de sa rentrée le satellite défaillant, les Américains peuvent aussi mettre en œuvre une autre technologie, celle poussée à bout de bras par le gouvernement de W. Bush, au point de vouloir la déployer en Europe, dont la Pologne, qui vient d’en accepter le principe. C’est celui du bouclier anti-missiles, dont la mise au point a été plus que fastidieuse. Et le coût faramineux : 100 milliards de dollars. Une insistance à réaliser un programme qui frise l’entêtement... religieux comme l’indique un excellent article du Monde diplomatique de juillet dernier. Cette religion n’est pas nouvelle, c’est celle de l’IDS (pour Strategic Défense Initiative), surnommée "Guerre des Etoiles" initiée par Ronald Reagan. Un système cher et efficace, mais à une seule condition : qu’il ne pleuve pas trop fort, les silos contenant les fusées interceprices étant susceptibles d’être envahis par l’eau !
Une autre possibilité encore est la mise en œuvre d’un engin digne des films d’anticipation. Un autre avion, mais énorme puisqu’il s’agit d’un Boeing 747, le modèle YAL-1A, un avion très spécial. A bord du géant, un laser à l’iode, ou Chemical Oxygen Iodine Laser (COIL) d’1 mégawatt, d’1,315 micron de longueur d’ondes. L’engin, énorme, traverse tout le fuselage et son rayon tueur sort par un énorme miroir l’avant d’1,50 m de diamètre, qui est orientable. Le flux laser vise essentiellement les réservoirs des objets à détruire, dont il élève la température à distance pour les faire exploser. Idéal pour notre satellite, qui contient ce type de réservoir (et qui peu donc changer d’orbite tout seul !). L’appareil étant en phase actuelle d’évaluation, son utilisation opérationnelle aurait consisté en une première.
La troisième solution étant celle du croiseur AEGIS, au départ un système de défense anti-navire, basé autour d’un radar hyper-performant, l’AN/SPY-1D, un énorme radar tridimensionnel à balayage électronique de plusieurs mégawatts. L’usage de cet engin signifierait que le satellite en perdition n’est pas doté de technologie "stealth" ou n’a pas eu le temps de l’activer. Des photos d’astronomes amateurs montrent en tout cas que le satellite est bien visible de la terre. Le premier vaisseau à avoir tiré le nouveau missile en 1999 est le Shiloh, un croiseur de la classe Tinconderoga. En novembre 2002, l’USS Lake Erie tirait un autre exemplaire plus manœuvrant avec succès. Le système AEGIS avait déjà démontré sa meurtrière capacité avec l’ancienne génération de missiles en détruisant "par mégarde" à partir de l’USS Vincennes un Airbus A300B2... iranien le 3 juin 1988, en plein détroit d’Ormuz, tuant 290 personnes dont plus de 60 enfants. Les Américains ont toujours refusé de s’excuser publiquement à propos de ce désastre, acceptant finalement en 1996 de payer 61,8 millions de dollars de dédommagement sans plus. L’Airbus, qui volait bien dans son corridor attitré, était pourtant bien équipé d’un "aircraft identification transponder", l’équivalent de l’IFF des militaires ("identification, friend or foe") qui rendait son identification immanquable. A l’époque, c’est Ronald Reagan qui était au pouvoir, et celui qui n’a jamais accepté de reconnaître l’erreur de la Navy s’appelle... George H. W. Bush, le père de l’actuel président : "I’ll never apologize for the United States of America. Ever, I don’t care what the facts are", dira-t-il sans la moindre émotion, phrase que reprendra intégralement le fils des années après. Les Américains, c’est bien connu ne font jamais d’erreur et n’ont pas à s’en excuser.
Missile anti-missiles, Boeing au laser ou système Aegis, le choix est donc large pour abattre un satellite... dont la masse ne nécessite pas d’être abattu, sa rentrée dans l’atmosphère devant le désintégrer totalement. Personne ne comprend donc la décision du Pentagone de le détruire... sauf si on regarde attentivement le choix du système pour le faire. L’excuse trouvée, celle de la présence à bord de l’hydrazine n’en est pas une : pour tous les observateurs, le carburant corrosif devrait se volatiliser, même congelé comme il doit l’être à bord du satellite, comme il l’a fait pour le crash de Columbia. Non, le choix du système Aegis démontre qu’il s’agit bien d’autre chose : celui d’une démonstration de force visant l’Iran (et la Chine !), et celui en même temps d’être une tentative de séduction commerciale auprès d’un client potentiel fort intéressé.
L’histoire est simple comme bonjour : la destruction du satellite quasi inoffensif en réalité est dictée par un événement que voici : en février 2006, la Navy a envoyé un de ces croiseurs, le San Jacinto, un AEGIS également de la classe Ticonderoga... à Haïfa, en Israël. Pas une visite fortuite. Selon un journal national, le système intéresserait beaucoup l’Etat israëlien : "It is important that we get to know the system, its capabilities and its interoperability with our systems, The Jerusalem Post quoted an Israeli military official as saying. " En 2003 déjà des approches avaient été faites et des tests menés en plein Pacifique avec l’armée israélienne. Israël n’aura pas besoin d’acheter le système : le 29 juillet dernier, les Etats-Unis annonçaient une aide de 30 billions de dollars sur les dix ans à venir pour renforcer sa sécurité... avec au milieu du lot le cas des croiseurs AEGIS, destinés à contrer les tirs de fusées iraniennes, en supplément de l’Arrow, le remplaçant du Patriot développé par les Israéliens eux-mêmes, chargé des destructions à basse altitude. Israël a déjà tout préparé, y compris la protection de ses futurs croiseurs grâce à des mini-dinghys signé Raphael, de véritables robots automatisés munis d’un canon. Le canon qui l’équipe est un mini-Typhoon weapon system de chez BAE (modèle MK 49 Mod 0). Une arme qui pourrait équiper les engins similaires automatiques élaborés aux Etats-Unis sur le modèle de ce "Protector". Un Israël muni d’Aegis, qui avait fait bien peu de cas le 6 septembre 2004 de la retombée d’une fusée en pleine Méditerranée après l’échec d’un tir de satellite... espion, l’Ofek-6, satellite tout ce qu’il y a de plus militaire. Lui s’arroge le droit d’en lancer, de ne prévenir personne des problèmes possibles de retombée en cas d’échec, mais ne reconnaît pas ce droit à l’Iran. Le 11 juin 2007, Ofek-7 vengeait l’affront du ratage précédent... et mettait sur orbite un satellite photo chargé d’espionner le Proche-Orient avec "une précision d’image de 60 cm", annoncent les responsables. Muni de GPS, le satellite permet d’aider les F-16 à attaquer les installations syriennes dès le 8 octobre. Les avions américains proposant leur protection durant tout le raid, selon un journal koweïtien. Plusieurs sources évoquent le fait que les redoutables batteries anti-missiles syriennes neuves Tor M-1 d’origine soviétiques, achetées également par l’Iran, ont été aveuglées par des émissions dont on ignore la provenance, le rôle trouble d’Ofek-7 étant évoqué. Avec ces 500 km de rayon de détection et de brouillage, un AEGIS au large des côtes d’Israël ou du Liban a pu lui aussi facilement jouer ce rôle, bien davantage qu’un satellite qui n’est pas stationnaire. L’attaque d’un objectif assez étrange n’était peut-être qu’un test pour vérifier si les protections russes pouvaient êtres franchies... ailleurs.
L’annonce donc de la destruction spectaculaire d’un satellite en perdition par un missile tiré d’un croiseur n’est pas fortuite. Elle correspond à l’annonce provocatrice la semaine dernière par l’Iran du développement de ses capacités spatiales. L’Iran ne possède à ce jour qu’un seul satellite, Sina-1, construit par la firme russe Polyot, lancé par une fusée russe a Cosmos-3M en 2005. Le message des Etats-Unis est donc très clair : "vous pouvez envoyer des satellites dans l’espace, mais Israël et nous-mêmes, les Etats-Unis avons la capacité de les détruire comme bon nous semble, avec les moyens que nous voulons et quand nous le souhaitons". Au passage, W. Bush égratigne la Chine, tentée de démontrer que le sanctuaire d’un espace sans armement est déjà spolié depuis longtemps par les deux super-puissances spatiales que sont les Etats-Unis et l’ex-Union soviétique. Cette Chine avait en effet détruit en janvier dernier le satellite météo Feng Yun 1C lancé en 1999 sur orbite polaire avec la même technique du missile parti cette fois du sol. L’engin s’était fractionné en 2 400 morceaux, dont seuls 25 étaient rentrés dans l’atmosphère. Une action qui avait provoqué un tollé général dans le monde et auquel répond donc un an après les Etats-Unis en invoquant un danger inexistant pour mieux faire passer la pilule dans l’opinion mondiale. Les Chinois n’avaient pas songé à dire au monde entier que leur tir était un bienfait pour l’humanité, en la débarrassant d’un satellite dangereux : ils ont encore beaucoup à apprendre question diplomatie... ou duplicité stratégique.
On ne peut être plus clair : cette histoire de satellite dangereux ne tient pas debout, la menace de détruire toute velléité spatiale iranienne bien davantage. Encore une fois, les médias se sont fait embarquer dans la belle "story-teller" de l’engin fou muni d’un carburant hyper-dangereux, alors qu’il n’en est rien puisque des engins bien plus lourds et bien plus dangereux sont déjà retombés sur terre et que, chaque jour, il continue à en tomber sans qu’on ne s’en émeuve le moins du monde. A se demander quand les médias vont raisonner, et arrêter de nous raconter les belles histoires de l’oncle Sam, répétées mot pour mot sans un centimètre de recul. Le fameux satellite pourrait être raté, il ne produirait sur terre aucun dommage ou presque, en se volatilisant en totalité dans l’atmosphère. Mais ce n’est surtout pas cela qu’on nous raconte, business et stratégie obligent. Les affaires, c’est sacré, et ça nécessite parfois de dire de gros mensonges. Oncle Sam semble y être abonné, depuis l’an 2000. Voire depuis toujours.
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