Web au cube : la révolution du Web à venir !


1. web collaboratif dans lequel l’internaute est à la fois consommacteur et consommauteur et crée des contenus (il publie, commente, modifie via les blogs, wikis, réseaux sociaux, sites participatifs ;
2. évolutions techniques à l’image des flux RSS, des feuilles de style CSS, d’Ajax ;
3. changement du rapport aux données à travers les applications du Web qui se les approprient (par exemple Flickr pour les images, del.icio.us pour les signets, LinkedIn ou Viadeo pour les carnets d’adresses, Gmail pour les méls) même si en même temps une interopérabilité entre les outils est souhaitée à l’image de l’OpenID.
Pour tenir compte des évolutions récentes du Web 2.0 (par exemple évolution dans l’instantanée induite avec des outils comme Twitter) – ou à mon sens amender la définition incomplète donnée en 2004 – Tim O’Reilly l’a fait évoluer avec John Battelle en « Web au carré ». In fine, le Web au carré n’est ni plus ni moins qu’une précision de la définition du Web 2.0 qui dans son acception initiale en 2004 était souvent restreinte notamment dans sa première dimension, Web participatif ou communautaire.
Beaucoup a été publié sur l’après Web 2.0. Ainsi une topographie des discours sur le Web 3.0, notion encore floue, est reproduite en figure 1 [source : Valtech Agency] :
- topographie des discours sur le Web 3.0
- discours sur le Web 3.0, une taxinomie
Dans le même ordre d’idée que pour le Web au carré vis-à-vis du Web 2.0 et pour raffiner le concept du Web 3.0, je fais évoluer la notion en le déclinant en « Web au cube » en prenant d’un point de vue terminologique et marketing un peu d’avance.
Les trois dimensions de ce Web au cube seraient :
- la première qui est la définition même que l’on peut admettre aujourd’hui pour le Web 3.0, à savoir la conjonction du web sémantique et de l’Internet des objets.
Le Web sémantique repose sur le taguage des données en amont qui consiste à leur attribuer une catégorie d’appartenance (par exemple le mot « licence » peut être attribué à la catégorie « permis » ou « diplôme » selon le contexte d’utilisation du terme) et ce pour une exploitation facile a posteriori et les métadonnées. Concrètement des outils ont été développés pour normaliser le Web sémantique comme RDF - Resource Description Framework -, langage qui définit un cadre général pour la standardisation des métadonnées des ressources sur le Web, des ontologies comme OWL et le langage de requêtes SPARQL pour obtenir des
- la deuxième, un Web systématiquement ubiquitaire [2] à tout instant, en tout lieu et pour tout type d’action avec des appareils connectés multiples (grâce aux applications basées sur la géolocalisation permises avec par exemple l’explosion du marché des smartphones) et en temps réel avec l’apparition de Web OS (Chrome OS en est l’illustration) et de l’
- la troisième, la généralisation de la 3D et de la réalité augmentée pour l’ensemble des applications.
Ces générations du Web peuvent se résumer dans le tableau figure 2 ci-après :
Génération |
Web 1.0 |
Web 2.0 |
Web 3.0 |
Web 4.0 ou X.0 |
Année |
1995 (grand décollage d’Internet permis avec la livraison en standard d’Explorer avec Windows au grand damn de Netscape) |
2004 (même si des concepts sont apparus avant, par exemple premiers blogs en 1997 et forums bien avant) |
2012 (Tim Berners-Lee travaille sur le Web sémantique[3] depuis de longues années) |
2035 |
Définition restrictive |
Web |
Web participatif |
Web sémantique |
Web neuronal |
Définition maximaliste (ou enrichie) |
Web dynamique |
Web au carré |
Web au cube |
Web hyperdimensionnel |
Commentaires par rapport à la définition maximaliste |
Pages créées avec PHP ou ASP |
Tient compte de l’explosion des usages des réseaux sociaux |
Vision maximaliste de l’ |
Web définitif vers lequel on converge avec la « loi de la singularité » où l’intelligence humaine sera supplantée par celle des machines [4] |
Métier induit |
Webmestre |
Community manager |
Technologiste (englobant la fonction d’Information manager) |
Robot generator ? |
Le concept du Web au cube est lancé, le débat est ouvert. Pour poursuivre les discussions et générer le buzz pour le Web au cube ou les futuribles du Web 3.0, pourquoi ne pas utiliser le hashtag #webcube sur Twitter ?
[1] : Plus exactement, une version d’un logiciel est du type X.Y.Z où X indique le numéro de version, Y le numéro d’évolution et Z l’indice de débogage, par exemple v 2.1.7. Les logiciels libres sont souvent en version 0.XXX. Les évolutions nombreuses ainsi que les multiples correctifs logiciels (patchs), souvent pour des corrections de bugs nécessaires, ne sont pas toujours faciles à gérer, ce qui peut inciter à opter pour des solutions en
[2] : On pourra se référer aux travaux de Mark Weiser au Palo Alto Center de Xerox sur l’ubiquité. Celle-ci se définit comme la capacité pour l’utilisateur à interagir, n’importe où, n’importe quand, et avec une multitude d’appareils, de capteurs interconnectés entre eux à travers des réseaux complémentaires.
[3] : Voir aussi les travaux de Noam Chomsky, linguiste sur la grammaire générative et les langages formels.
[4] : Le futurologue Joël de Rosnay parle du Symbio-net, fusion de plus en plus étroite entre les hommes et les machines, dans le cadre d’une conscience planétaire émergente, qu’il appelle le Cybionte (de cybernétique et de biologie).
22 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON