Web puissance Nous
Construisons un Web 2.0 qui soit une réponse aux défis de notre temps.
Nous assistons depuis quelques mois à une évolution majeure du Web communément appelée Web 2.0.
Les définitions se succèdent et les projets se bâtissent l’un derrière
l’autre, qui tentent de tirer partie de cet extraordinaire
réservoir de possibles qui s’est ouvert à nous. Nous aimerions tous
être un acteur de cette nouvelle grande opportunité.
Il n’est rien de plus légitime. Nous aimons tous l’Internet et sa
déclinaison la plus commune, le Web. Nous aimerions y trouver
chacun une place car souvent le monde professionnel plus "traditionnel" qui
n’use pas de l’Internet nous ennuie et est le terrain de luttes de
pouvoir stériles.
Si l’Internet, et le Web, est une formidable chance de
travailler tout en se faisant plaisir, il ne faudrait pas la gâcher.
Les plus grands projets fondateurs et nourriciers du Web ont été et
sont encore des initiatives porteuses d’une grande part de
désintéressement. En date récente, citons Wikipédia, et le Web lui-même,
une fois créé, il y a plus de vingt ans, fut légué sans brevet ni droit par
son initiateur Tim Berners-Lee.
Qu’ensuite des entrepreneurs s’en inspirent et les adaptent avec plus
ou moins de brio pour créer des services Web, c’est une chance
supplémentaire d’ancrer l’Internet et le Web dans la vie quotidienne
des individus.
Gardons à l’esprit cependant que l’Internet et le Web, qu’il soit 1.0 ou 2.0 ou 3.0, c’est un état d’esprit avant tout.
L’idéal serait que tout entrepreneur s’engageant dans le Web soit animé
autant du désir d’entretenir et d’appliquer pour soi-même et ses
salariés les valeurs sous-tendant le Web que de faire des
profits. Ethique et profits ne sont pas incompatibles pour peu qu’on le veuille.
L’Internet et le Web sont d’abord une vision avant d’être une invention
: ils nous parlent d’interconnection non pas seulement entre les
machines mais entre les hommes. C’est un fait aujourd’hui que les
individus partagent par ordinateurs interposés et il semble que cela
est fait pour durer et s’accroître. Le Web 2.0 emmène le partage un
cran au dessus avant qu’un Web 3.0 ne le fasse davantage encore.
Maintenant c’est à nous de donner au mot partage le sens que nous souhaitons lui donner. La technologie du Web aussi ajax soit-elle ne peut le faire pour nous.
Souhaitons-nous simplement que ce partage soit celui de données
informatiques, aussi élaborées soient-elles, ou celui d’une volonté de
construire en plus quelque chose de neuf qui ait des retombés
bénéfiques pour tous ?
Le Web n’est pas imperméable aux défis de notre temps. Bien au contraire il peut en être un acteur décisif. Il est une opportunité unique qu’il nous appartient d’utiliser à bon escient.
C’est pourquoi au-delà des clivages, des intentions, des positions
qu’elles soient d’ordre économique, politique ou culturel, si
nous nous réclamons de l’Internet ou si simplement nous l’utilisons
avec satisfaction, nous avons le choix, pour ne pas employer le terme
"devoir" qui pourrait en effrayer plus d’un, de construire un Web 2.0
puis un Web 3.0 qui soient une réponse aux défis de notre temps et que nous pourrons être fiers de léguer à nos enfants.
Si la définition du Web 2.0 n’est pas totalement arrêtée à ce jour,
c’est qu’elle dépend encore de ce que nous en ferons. Faisons qu’elle
soit la plus belle possible.
Construisons un Web 2.0 qui soit un Web puissance 2, un Web puissance Nous.
Boris Perchat
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