Abraracoutrix

Un super-méga-président avec tous les pouvoirs, absolument tous, décidant de tout par sa seule volonté (au diable le Premier Ministre), une gauche qui implose ou explose, peut importe, le résultat est le même, Dominique qui s’en va, Jack qui s’esquive, Ségolène qui roule pour elle, François (le premier secrétaire) qui fait les gros yeux, François Bayrou l’avait implicitement annoncé. Les faits lui donnent raison, et les adhésions au Modem vont se poursuivre. Premier coup de pied dans la fourmilière plitico-médiatique prévu pour les Municipales de 2008.

Excellent ! Au fil des lignes, on retient son souffle, et on s’esclaffe. Nos politiques, et les autres, ceux des grands pays de ce vaste monde doivent piaffer devant tant de....liberté !

Hélas, cent fois, mille fois, mais les Socialistes sont ainsi faits. Ils prennent des coups et en redemande. De vrais masos ! Comme le titre très justemment Marianne dans son édition du du 9 mai, il faut « exploser » le PS pour laisser place à un vrai parti de gauche socialiste et à un parti démocrate humaniste.

Oulà, Oulà, il égratigne, mais il n’en transcrit pas moins une peinture sans fard de l’opposition a venir à Nicolas Sarlozy. Une opposition exangue qui en sera reduite à des escarmouches sans lendemain avec le pouvoir en place. François Bayrou essaye d’exister. En fait il exista jusqu’au soir du premier tour de la Présidentielle, et peu etre quelques jours suivants, mais avec le lachage de ses amis, y compris le fidele Hervé Morin, un débat de « petite finale » sans lendemain, la marche en avant de l’UMP et les ratées à l’allumage du PS, il s’est retrouvé marginalisé. Son seul espoir réside dans l’implosion du PS, mais Ségolène Royal n’a pas dit son dernier mot.

Un article sans concession, un constat parfaitement vrai d’une Gauche qui n’arrete pas de vouloir se compter, les socialistes entre-eux tout d’abord, ceux du courant untel et ceux de l’autre, et de l’autre etc, la Gauche de la Gauche avec un Parti Communiste qui n’a pas reussi sa mue, mais qui veut toujours « peser » d’un poids historique (l’Histoire ne pese pas grand chose en l’occurence), les Verts que Nicolas Hulot a foudroyé, l’extreme-gauche divisée elle aussi en multiples chapelles (excuses !) qui conteste et conteste... Et puis, et puis François Bayrou qui ne prend pas position, qui ne vote pas Sarkozy, mais ne dit pas pour qui il vote, alors « ses » electeurs s’en vont vers le vainqueur des sondages en attendant d’etre le vainqueur tout court. Le « centre » indécis... Et puis les citoyens grugés, absolument anesthesiés, qui au mois de juin voteront comme des zombis, sauf si ceux qui veulent incarner l’opposition se décident enfin et une bonne fois pour toute à se rassembleravec un seul candidat d’un véritable arc républicain d’oppositon dans chaque circonscription.