Vision rétrograde des choses. Oui les langues régionales nuisent à l’unité nationale.
De la même manière, les langues nationales nuisent à l’unité européenne.
Les langues ne sont rien d’autre que des barrières entre les peuples.
Quant à parler d’identité française, on est dans l’illusion. La France n’a jamais été un territoire uni culturellement puisqu’elle regroupe des cultures très différentes... Et il est d’ailleurs naïf de croire que les cultures s’arrêtent à la frontière : l’Alsace par exemple reste de culture Rhénane ; ses traditions, son architecture, sa gastronomie sont bien plus rhénanes que françaises. Culturellement parlant, un alsacien n’est pas plus Français qu’un Belge francophone.
Que vous le vouliez ou non la France est depuis toujours une nation cosmopolite qui mêle plusieurs cultures : la France est multi-identitaire. Le terme nation ne doit surtout pas désigner un ensemble de personnes ayant la même origine et les mêmes traditions. La nation n’est rien d’autre qu’un cadre juridique, politique et économique.
Arrêtez d’accuser l’euro de tous les maux. Si la France est en pleine perte de vitesse ce n’est certainement pas à cause de l’euro. La preuve en est que de nombreux pays s’en accomodent bien (à différents degrés) : Pays-Bas, Finlande, Allemagne, Autriche, Belgique. Sans parler du Danemark dont la courronne est intimement liée à l’Euro.
Quant à évoquer la Norvège... Pourquoi ne pas évoquer le Luxembourg alors ?
Ce qui est sûr, c’est que la crise a frappé beaucoup plus durement le Royaume-Uni que la France, et pourtant le Royaume-Uni dispose de sa propre monnaie... Et si aujourd’hui ce pays redresse la barre c’est clairement parce que ses dirigeants prennent des mesures fortes (qui ne passeraient jamais en France). Rien à voir avec l’Euro. La dette du Royaume-Uni, qui était bien plus faible que celle de la France en 2001 est aujourd’hui du même niveau (en % du PIB). Bref, le retour au Franc n’est certainement pas la solution aux problèmes économiques de la France.
La fédération budgétaire est effectivement incontournable si l’on veut sortir de l’ornière de la crise, et cela implique notamment une « mutualisation » des dettes souveraines.
Mais allez faire comprendre ça à tous ces ploucs rétrogrades qui crachent bêtement sur l’€ sans réfléchir.