Après l’affaire du médiator, tout le monde veut exclure la possibilité de liens/conflits d’intérêt. Voici comment contourner les règles prévues. 1) je suis expert, j’ai des enfants entrant dans la vie active, je les envoie à l’étranger chez un prestataire ou une filiale de mon corrupteur. 2) je suis patron de service de médecine, j’ai un adjoint qui participe aux essais, j’en ai un autre qui travaille à l’agence et ne participe pas aux essais mais pourra bénéficier d’appareils haut de gamme achetés grâce à l’argent des essais., 3) si je suis sage j’aurai un beau poste après... d’autres possibilités peuvent être imaginées. La corruption est possible grâce à l’inégalité d’information entre l’expert et la communauté scientifique. La mise à disposition du public des données brutes des essais était la première proposition du groupe de Dominique COSTAGLIOLA. Cette proposition n’a pas été retenue. Elle sera discutée en novembre à l’EMA mais l’EMA nous parle de transparence depuis 1997 et le médiateur européen se bat toujours pour que l’EMA rende publiques des données. Et si on dispose des mêmes informations que celles dont disposent nos experts, on pourra en plus savoir s’ils sont bons. On peut crier haro sur les conflits d’intérêt mais cela ne règle qu’une petite partie du problème (cf livre de Ben goldacre : Bad Pharma)