J’apprend de ton témoignage que tu es ancien cadre, maintenant freelance. Que tu as l’habitude des aéroports. Donc, je ne me fais pas beaucoup de soucis sur tes revenus financiers. De même que sur ta situation sentimentale, puisque tu as parlé d’une femme aimante. Félicitations !!! Permets moi alors de te classer dans les privilégiés, malheureusement tout le monde ne l’est pas.
1) Conviens tout de même que le potentiel de séduction d’une personne handicapée est souvent amoidri par son handicap. Cette solitude induite peut être très difficile à vivre. Comme tu souhaites leur interdire pour ceux qui le veulent tout rapport sexuel, j’espère que le bon samaritain que tu es, va réussir à convaincre ta femme au dévouement.
2) de même.
3) Je ne pense pas avoir donné mon avis au travers d’une question. Une question reste une question. Maintenant si vous voulez jouer d’effets de manches pour ne pas avoir à donner de réponses pragmatiques, libre à vous. Mon avis sur ce point est que moi aussi, je DEPLORE le fait que de jeunes étudiantes aient à se prostituer pour s’en sortir (exemple : payer leur appartement). Mais est-ce le micheton qui est reponsable de ceci ? C’est une lecture extrêmement rapide. N’est-ce pas plutôt le politique. Et que fait ce dernier ? Il se dédouane complètement de ses responsabilités en jettant en pature le client. C’est quand même à lui d’assurer l’égalité des chances.
Une seule piste a été donnée : les bourses d’études. Pour ma part, je serais le premier heureux. Et en plus, si elles ont une bourse, elles n’ont plus besoin de se prostituer donc pas besoin de pénaliser le client. C’est la vraie et seule solution, mais est-ce réaliste ? NON car je ne vois pas l’état ouvrir les robinets dans cette période de disette.
Donc reste votre solution de pénaliser le client. Dites en quoi, cela change le quotidien de cette étudiante ? sincèrement, je ne vois pas.
4) Je suis bien évidemment heurté par le quotidien de cette demoiselle. Cependant, tes propos m’ont également heurtés. En voici la lecture que j’ai : « Comment se fait-il qu’une créature de rêve comme cette femme puisse satisfaire des prolétaires déguelasses ? Cette femme mérite un meilleur quotidien que de satisfaire sexuellement la base de la société. » Personnellement, je compatis à sa situation mais le principal reponsable de celle-ci est le proxo.
En revanche, ton intervention me rappele la culture de la haine du prolo auquel maintenant (et c’est fort de café) on ajoute le mépris des aspirations sensuelles des personnes handicapées. Au vu du paragraphe d’introduction, il est facile de faire la morale au moins privilégié quand on est un nantis : il est de bon ton de défendre la veuve et l’orphelin. Tiendrais-tu le même discours si tu étais une personne handicapée et seule ?
Quelle aggressivité... et aucune réponse concrète, comme d’habitude... Simplement la culpabilisation et votre idéologie simpliste. Même pas l’once d’un compromis (exemple : les assistants sexuels).
Pour ma part, je trouve qu’il est cruel de ne prôner comme solution à la solitude que l’abstinence. Que la personne soit une femme ou un homme.
De plus, je pense que la malheureuse fille de l’Est n’est pour vous qu’un prétexte pour nous balancer votre ordre moral. Vous vous en foutez comme de votre première chemise. Vous vivez la prostitution comme une agression personnelle. Je suis même sûr que s’il n’y avait que des hommes qui se prostituaient, vous n’interviendriez pas dans ce débât.
1) Je sais que les néo-abolitionnistes parlent du cas des handicapés comme de l’arbre qui cache la forêt. Cependant, certains d’entre-eux cherchent à vivre une sexualité et ont pour se faire recours aux prostituées. Ce n’est peut-être pas la panacée mais c’est quand même moins cruel que l’abstinence. Si une loi pénalisant le client vient à passer, on ajoutera à leur accident de vie, une contrainte supplémentaire. Que leur proposez-vous ?
2) Je reprends le même question pour les hommes ou les femmes vivant la misère sexuelle, car moche ou/et pauvre... etc... Que leur proposez-vous ?
3) La pénalisation du client entrainera pour les prostituées un manque à gagner certains. Quelle solution donnez-vous : - aux prostituées qui ont fait le choix de cette activité ; - aux étudiantes qui font ceci par nécessité ; pour assurer dorénavant leur subsistance ?
4) Vous semblez très concerné par le sort des victimes de la prostitution subie. Ceci est à votre honneur. J’aimerais savoir ce que vous faites, concrètement, pour aider le sort de ces malheureuses ? Appartenez-vous à une association ?