Longtemps membre du PCF depuis très jeune mais désormais fort éloigné d'un parti devenu électoraliste et sans la moindre perspective de vaincre le capitalisme qui reste mon objectif majeur.
« Faut-il voir là des effets du réchauffement climatique ? Sans nul doute, c’est là une explication plausible »
Phrase alambiquée, vraisemblablement le fruit d’une conviction qui cherche ses arguments... sans les trouver. Extrapoler des derniers évènements météorologiques des conclusions sur le climat, même les climatologues les plus soumis au GIEC ne se le permettent pas. Je crois plutôt que s’auto-flageller parce que nous serions tous responsables de catastrophes à venir est un bon moyen pour se détourner d’un combat bien plus important contre les responsables de ce qui est déjà une catastrophe : le pillage des ressources et de la force de travail par le pouvoir financier mondialisé.
Comme a dit Badiou : "Il ne faut pas se laisser distraire [...] par les diversions
millénaristes, dont la principale aujourd’hui, chez nous, est
l’écologie. Il serait tellement utile à nos adversaires en crise qu’il
faille tous se réconcilier pour sauver la planète ! L’unité de la
planète menacée contre la division violente des politiques, quelle
aubaine ! Le capitalisme lui-même deviendra pour se tirer d’affaire
écologique pour deux. Ce ne seront que banques du développement durable,
holdings pour la pureté de l’eau, et fonds pour la pension des
baleines. Je ne crains pas de l’affirmer : l’écologie, c’est le nouvel
opium du peuple."
Que l’on considère que l’expression de
la majorité n’est pas suffisamment éclairée ou que le choix de
représentants trompe le souhait de cette majorité ne répond pas à
la question de "qui sont les représentants, quels sont leur
origine sociale, leur formation, leurs objectifs, leur expertise"
ni surtout à celle de "qui éclaire par des informations et
explications pertinentes les éventuels décideurs citoyens".
Montrer par exemple la Suisse comme un modèle cache le fait que les
avis citoyens sont fortement marqués par les médias qui sont en
général l’expression de l’oligarchie et par des idéologies qui les
dominent à leur insu et qui ne prouvent pas que leur avis est
conforme à l’intérêt général.
Donc oui, le tirage au sort
est plutôt une meilleure solution que toute autre mais ce n’est pas
non plus suffisant.
Je dis qu’il est vain de penser bâtir des
institutions dans l’intérêt de tous sans avoir décidé au
préalable de mettre au pas les oligarchies qui disposent de tous les
moyens d’imposer leurs vues, que ce soit sur des représentants ou
sur la majorité des citoyens. Au reste, quand on en est à vouloir
concevoir de nouvelles formes d’exercice du politique dans l’intérêt général, il s’impose
d’oublier le terme « démocratie » tellement galvaudé par
ceux qui prétendent la défendre alors qu’ils nous imposent en
réalité leur ploutocratie et gèrent leurs affaires en secret comme
le montre si bien depuis des années Peter Dale Scott. Ce mot de
« démocratie » qui convient à bien trop de monde aux
intérêts si contradictoires ne peut plus être opératoire ni
signifiant, il faut lui trouver un remplaçant avant que certains,
conscients de l’image de vanité qu’il transporte désormais, ne
viennent convaincre une masse de sots que la solution réside à
présent dans un homme (femme) providentiel aux pouvoirs sans limite
(bien que ce soit déjà le cas mais pas ceux qui se présentent aux
élections, genre Goldmann Sachs, Arnault et consorts). Qu’avons-nous
de commun avec Obama champion de la démocratie des drones tueurs et
des arguments fabriqués pour justifier des interventions militaires
au nom de la « démocratie » ?