Je suis tout à fait d’accord : la solidarité entre prisonniers ne justifie pas le rôle du maton !
Et la part d’humanité est plus réductible en période entre-deux que dans les pires circonstances.
En tout cas, dans la mesure du possible je la soutiendrai toujours, ce qui n’est pas toujours facile. Mais du moins est-ce une difficulté qui a du sens.
Si je comprends bien, le pourquoi du « s’offusquer d’acclamer amitié et réciprocité » c’est que ça masque l’incompétence des gens (au-dessus je suppose) et bénéficie « en douce » à l’entreprise.
Je comprends.
Mais, pour ma part, je suis pragmatique. Si ça rend mon quotidien plus vivable, je préfère, c’est tout. Et je trouve que, oui, vous pouvez humainement être satisfait d’avoir aidé votre collègue. En tout cas, moi, ce qui « humanise » me fait du bien.
Que la hiérarchie en tire tout le bénéfice c’est injuste et fort râlant. Mais en ce qui me concerne, je n’ai pas envie que les loups qui nous pompent me privent aussi de mon humanité. Je n’ai pas du tout envie de leur faire ce plaisir et leur laisser ainsi gagner du terrain.
Cela n’oblitère pas le reste (et le met d’autant plus en valeur par contraste).
Cela ne remets pas du tout en question l’incompétence des gens. On peut aussi se rassembler pour la montrer. Je dis bien « montrer », qui implique plus de ruse que « dénoncer ». (Pour ce qui est de la « clandestinité » je vous ai répondu, je crois qu’on est d’accord).
Cela dit, je ne souhaite pas polémiquer, Radix. Le « monde de l’entreprise » est trop vaste.
Essayant de mon mieux de conserver mon humanité, je ne peux qu’honorer ceux qui se battent pour la conserver, ainsi que vous en avez témoigné. Si cela vous a agacé, j’en suis désolée. Ce n’était pas le but.
En tout cas, merci pour cet échange, pour votre attention, votre intérêt et le titre du livre.
Que seule une « secte » ou un « universitaire » peut constater qu’il est plus agréable de travailler en faisant équipe, avec amitié et réciprocité ?
Si votre travail vous soule et que vous pouvez vous payer le luxe de ne pas travailler, c’est très bien. Mais si vous ne pouvez pas, j’insiste, n’est-il pas plus agréable de travailler dans une bonne ambiance, à défaut de la créer ?
Cela dit, je ne suis ni une « secte » (ni membre de), ni un « universitaire ». Mais quelqu’un qui pense, oui. Et quelqu’un de pragmatique.
Constater que les mots « amitié » et « réciprocité » peuvent à ce point offusquer m’intéresse aussi.
Si vous le pensez vraiment, peut-être pourriez-vous me dire pourquoi ?