Il ne faudrait pas confondre les militants de certaines associations qui oeuvrent dans l’intérêt des autres, sans arrières pensées de toutes sortes ... et les bénévoles qui ne pensent qu’aux résultats personnels. Il faudrait effectivement revoir la législation dans ce domaine, mais quels candidats à la présidence ou aux législatives s’y risquerait ? Le sénateur Paul Blanc de droite, en 2004 je crois, avait essayé en proposant que les associations gestionnaires d’établissements pour personnes handicapées choisissent entre deux statuts (gestion ou représentation). Notre association avait souri à l’époque et nos militants (bénévoles) se doutaient bien que cela n’irait pas loin. Effectivement, les réactions des UNAPEI, APF et autres monopoles championnes de la compassion, de l’hypocrisie, de l’exploitation, et de la girouette ... ne se sont pas fait attendre, et le père Blanc a dû ranger bien sagement son projet.
Salutations d’un militant et bénévole, René MAGNY qui se fait du souci pour la survie du militantisme associatif, revendicatif.
Si nous parlions des associations gestionnaires ? Dans le milieu du handicap, par exemple, depuis Pompidou, ces associations font avec les gouvernements successifs, la pluie et le beau temps ! Les associations non gestionnaires et revendicatives qui représentent les intérêts, défendent les droits et la dignité des personnes malades et/ou handicapées sont exclues par les autres, très majoritaires des différents organismes et instances, (CISS, AGEFIPH, AFSSAPS, CNCPH ....). Quand on les y tolère, c’est juste pour faire un semblant de reconnaissance. Plus précisément, l’A.M.i (Association nationale de défense des Malades, Invalides et handicapés) a participé depuis 1936 au côté des syndicalistes et mutualistes, certes, à la construction de notre système de protection sociale avec les tuberculeux, lorsqu’elle s’appelait UNTC, puis FNTC, ou encore FNLA. Depuis cette période, des centaines d’associations dans tous les départements (représentant chacune une maladie, une forme de handicap...) ont participé à démolir la solidarité qui était née dans les sanatoris. Certaines on fait le choix respectable de construire des établissements pour la rééducation, la formation ..., d’autres des établissements spécialisés par maladie ou handicap qui devraient relever de la responsabilité entière de l’Etat. Malheureusement, nombreuses associations en particulier dans le secteur du handicap mental abusent de la fragilité de leurs usagers pour les exploiter sous la protection de l’Etat. Et ces mêmes associations dictent la loi, monopolisent la parole et les décisions dans les instances nationales, régionales, départementales ou locales. Il n’est pas normal que ces mêmes associations gestionnaires soient considérées comme représentatives des personnes qu’elles dirigent (voire exploitent honteusement) dans leurs ESAT et entreprises adaptées.
René MAGNY, président national de l’A.M.i, une association revendicative, qui survit grâce aux cotisations de ses adhérents.