anasosa

L’Allemagne est en train de commettre son deuxième crime contre l’humanité en moins d’un siècle (comment appeler autrement des actes hostiles visant à piller un pays et à pousser un peuple au suicide, à la misère, à l’humiliation ?).

Quant à la France, pour la seconde fois en moins d’un siècle, elle collabore avec l’Allemagne. 

Ecoutez : je suis argentine et vis en France depuis 20 ans....mais j’ai subi la crise néolibérale dans ma famille en 2001 comme si j’y étais. Nous étions classe moyenne, études universitaires pour tout le monde (je suis médecin)....j’ai jamais cru que ça pouvait arriver jusque là. Apres Menem qui à misé à fond sur le néolibéralisme et ses conséquences logiques, les « ajustements » ou « redressements budgétaires », on s’est trouvé avec un pays en ruines après des années de « bonheur » grâce aux crédits qu’on a gobés pour la « croissance » du pays....Bref, comme vous le savez, quand c’est devenu chaud, et qu’on avait privatisé toutes nos ressources, ben...il est arrivé le grand gaillard qui allait chasser Menem et le désastre qu’il avait produit. Au bout du compte, le nouveau arrivée à la présidence ( car l’objectif de mettre Menem dehors était réussi ! waouh ! la belle affaire ! ), un nommé De la Rua, très « normal », propre sur lui et tout et tout, avec un programme « progressiste »...n’a tenu que 2 ans avant de devoir partir en hélicoptère au moment des émeutes : il y a un moment ou se serrer la ceinture et crever, c’est du pareil au même, plus rien a perdre. Le pauvre gars, De la Rua avec les meilleurs intentions a redistribué « socialement » avec beaucoup de « sens » et de façon très « juste »....la misère dans laquelle la dette nous avait laissé. C’est bête, cela a contribué à la presque disparition de la classe moyenne et l’appauvrissement encore plus grand de la population travailleuse, sans compter le taux de chômage. Personne voyait d’issue jusqu’au moment où un politique « inconnu », Kirchner, vienne nous dire qu’il était possible de redonner à la politique ses lettres de noblesse et que l’économie dépendait étroitement de la politique. Il nous a débarrassés du FMI en peu de temps, on avait plus à rendre compte à personne et depuis 8 ans ça roule...au niveau d’un pays émergent. Certes, il y a encore beaucoup à faire, mais nous sommes dans la bonne voie (lire compliments des« économistes atterrés », Stiglitz en particulier.

 Je profite de l’occasion pour faire noter que c’est assez sidérant comment les médias français« officiels » et européens en général ne répercutent que les infos des médias argentins « Clarin » et « La Nacion » qui répondent au monde des finances via corporations et multinationales et qui ont participé aux dictatures ( « Clarin » est actionnaire de « El Pais » d’Espagne), donc fortement critiques à l’égard des politiques en cours, alors qu’ils ne citent jamais un journal d’une excellente qualité : PAGINA12, où l’on trouve autant d’articles qui défendent certaines mesures du gouvernement que d’autres ou la critique intelligente est de mise, à savoir, celle ou le « conflit productif » des idées ouvre au débat citoyen. Il faut savoir que la jeunesse s’est re-interessé à la politique, dans la mesure où celle-ci à fait ses preuves DANS LES FAITS, chose non négligeable par les temps qui courent : on est plus que jamais sollicités à prendre position...les tièdes n’ont jamais écrit l’histoire dans des moments cruciaux comme celui-ci, c’est bien connu, n’en déplaise aux partisans du vote dit « utile », a moins d’y figurer comme ceux qui ont capitulé, sous la hué de la population...ou partis en hélicoptère pour les plus chanceux :)

Bref...