Vous auriez pu aussi mentionner les essais de modélisation du comportement individuel rationnel, qui oublient que l’acteur peut décider contre son intérêt supposé, pour maintenir l’incertitude et ainsi le pouvoir que celle-ci confère, comme l’a montré la sociologie des organisations.
Il existe un continuum entre un fait et un commentaire (et non pas deux catégories). Les journalistes ont tout intérêt à se situer le plus possible dans une des extrémités, plutôt que dans la zone médiane.
Les auteurs et commentateurs feraient mieux de se renseigner avant de se prononcer. Quelques faits ou hypothèses qui pourraient être pris en considération :
- Ch. Enderlin a une longue carrière de journaliste ; cela devrait rendre prudent si on le critique, mais une erreur de sa part est toujours possible.
- Cet évènement est un symbole ; il ne représente pas l’ensemble des affrontements.
- Les décisions de justice ne portent sauf erreur pas sur le fond, mais sur le fait qu’un journaliste puisse être critiqué.
- Ce sujet est à plusieurs couches, notamment :
— les images diffusées et leur commentaire,
— leur utilisation par les différentes parties,
— les campagnes d’intimidation des critiques de la politique du gouvernement israélien,