N’ayant pas pour habitude de mettre mon grain de sel dans l’étendue des eaux qui couvrent notre planète, la disparition du "Bateau Livre" m’impose pourtant une exception. Juste quelques mots pour vous dire : calme et détente, c’était l’ambiance de l’émission, sagesse, humanité et ouverture d’esprit, c’était pour l’orateur, coups de gueule, engouements et sourires pour les chroniqueurs. Exit l’élitisme, la servilité ou le consensuel ; auteurs à la mode ou quasi inconnu, tous les goûts étaient permis. Et au risque de passer pour une illuminée, j’aurai presque pu, de salon à écran interposé, participer à vos conversations. Parce que c’était cela aussi cette émission, une conversation. Mais aussi parce que les livres, c’est la liberté et, à l’image de cette émission, la liberté passe toujours par le respect.
Alors si le bateaux coulent, les livres eux, flottent dans nos esprits et nos vies.
Quant à ceux qui leurs permettent de naviguer, ils sont suffisamment rares pour ne pas être oubliés.
Monsieur Ferney, gageons que tous les amoureux des livres, comme moi, aurons la patiente et l’espoir de voir revenir sur notre écran des gens dont le talent naît de la passion, comme vous.