Curieux de tout, je travaille dans l’informatique depuis 1998.
Né en 1978, j’ai vécu l’incroyable montée en puissance de l’ordinateur individuel à partir de 1987.
Mes passions sont depuis toujours la technologie : la physique, la biologie, etc... Des domaines essentiellement scientifiques.
Autodidacte dans tous les domaines.
Vous comparez l’administration, un groupe d’entités indépendantes, à une sorte de cerveau, qui est un groupe d’entités inter-dépendantes.
Je vois là un premier contre-sens :
Les relations entre les entités d’une administration sont orientées. Les communications se font sous forme de requète : Il y a un demandeur et un receveur. Aucun consensus.
Cela ressemble à s’y méprendre à une architecture « client-serveur », qu’elle soit « distribuée » ou non.
Dans un cerveau, les relations sont inter-dépendantes. Cela signifie que le résultat d’une « requète » influencera la requète elle-même. C’est le principe du « feed-back » où le résultat influe sur les données d’entrée originales.
L’administration n’apprend pas de ses erreurs. Elle applique bêtement (et parfois elle n’applique pas du tout)
des lois qui ont été édictées avec plus ou moins de cohérence.
Notre administration ressemble largement plus à un énorme logiciel bourré de bugs qu’à un réseau neuronal qui évolue par lui-même et s’optimise avec l’usage.
La grande différence, donc, se situe dans la cohérence et dans l’évolutivité d’une IA par rapport à un système distribué, qui est figé.
Qui dit cohérence dit pas d’effet colatéral imprévu lorsqu’un changement de loi est effectué.
Donc aucun besoin de gérer l’aspect émotionnel du peuple, qui est convaincu de la « bonne foi » du système.
Avec un être Humain en chair et en os, ce discours est totalement pompeux, car cela ressemble à ce que le « leader » Nord-Coréen dit à longueur de journée...
Une IA n’aura jamais aucun intérêt personnel en jeu qui puisse la corrompre.
Mais je le répète : Notre système actuel est bien trop complexe pour ne léser personne, même en changeant juste un petit mot au fin fond du code du travail. Ce qui explique ma rapide digression vers un monde sans argent.
Merci pour ce parallèle intéressant auquel je n’avais pas pensé.
C’est un vieux débat qui refait surface : Une IA (une « machine ») sera-t-elle un jour capable d’éprouver des émotions ?
Pourquoi cela vous semble-t-il impossible ?
En connaissant parfaitement le fonctionnement du cerveau, on pourra un jour créer un système artificiel ayant la même capacité d’observation, de réflexion et une capacité largement accrue de mémorisation.
Je considère une IA parfaite comme un super-cerveau, pas simplement comme une calculatrice.
Le fait d’« éprouver » des émotions, d’avoir une « conscience », etc... semble n’être conditionné que par un niveau minimal de « neurones », qu’ils soient biologiques, électroniques ou... nucléaires !
Que « l’Homme ne soit naturellement pas fait pour le travail » sous-entend que le mot « travail », dans son éthymologie, provient de « torture ».
L’Homme n’est effectivement pas fait pour souffrir, ni aucun être vivant d’ailleurs.
Les travaux dégradants, difficiles, provoquant toute forme de souffrance, son de facto inhumains, mais encore en grande partie incontournables à notre époque. Votre réflexion provient du fait que l’on ne peut pas mécaniser tous les travaux qui provoquent des souffrances (mentales ou physiques). Si tous les travaux difficiles ou pénibles (en fonction du psychisme de chacun) étaient rendus par des machines (c’est-à-dire mécanisés et peut-être automatisés), il ne resterait qu’à s’éduquer soi-même, éduquer nos enfants et effectuer des travaux artistiques ou de recherche scientifique. Je suis peut-être chez les Bisounours, mais je pense que mon point de vue a le mérite d’être suffisamment cohérent pour qu’il soit étudié sérieusement.
La souffrance n’est d’ailleurs parfois qu’une considération subjective. Je souffrirais beaucoup de vendre du pain dans une boulangerie pendant plus de 12 heures par jour. Alors que d’autres le feraient bien volontier.
Je parle d’auto-motivation. Toute personne « normalement » éduquée est attirée par des centres d’intérêt, animée par une ou des passions.
C’est le seul vrai moteur que je prenne en compte : la motivation.
Notre encéphale contient une zone archaïque qui cohabite avec un ensemble plus évolué. C’est de cette zone que proviennent nos vieux réflexes d’auto-protection, nos « réactions animales ». Il est établi que notre cerveau souffre de ce vice de conception qui semble du à la sortie toute proche d’un stade primitif de l’évolution génétique très lente qui opère génération après génération.
Alors puisqu’on a pleinement conscience que notre « hardware » n’est pas parfait, on peut toujours prendre un peu de temps pour réécrire les « drivers ».
Cela s’appelle la philosophie. C’est grâce à cette matière que nous serons capables de nous conduire d’une manière un peu plus évoluée, un peu moins primitive...
A la longue, on se percevra tous comme des êtres Humains avant de s’apercevoir comme Blanc, Noir, Jaune, Bleu, etc... Ce qui affaibliera la tendance globalement paranoïaque ainsi que les luttes de pouvoir.
Merci pour votre réaction qui m’a permi de soulever quelques point pas ou peu exprimés dans l’article.