@ZenZoe Si une majorité de Catalans préfèrent rester dans l’Espagne, que risquaient le gouvernement espagnol à accompagner la démarche référendaire catalane plutôt que de pousser des cris d’orfraies et de leur envoyer la Guardia Civil ?
*« Je suppose que le gouvernement central a vu venir les indépendantistes au pas de charge, c’est sûrement pour ça qu’ils ont dit oui à l’un et pas à l’autre. Ils ne vont pas donner le bâton pour se faire battre. »
Ils ont plutôt dit oui aux basques dans le cadre des négociations de « paix » avec ETA (c’étaient pas des indépendantistes aussi eux ?) donc pour calmer des velléités sécessionnistes, si ils avaient voulu tuer dans l’oeuf les mêmes velléités catalanes pourquoi refuser les mêmes droits que les basques ?
Pour le reste de votre réponse, les qualificatifs insultants adressés à l’ex-président de la Catalogne ne me semblent pas faire avancer le débat. Il me semble au contraire que ses valses hésitations entre intention de déclaration d’indépendance, suspension, etc., avaient pour objectif de négocier avec Madrid, ce que le gouvernement a refusé en faisant ainsi montre de mépris, et d’arrogance envers les Catalans.
Si j’ai bien tout compris, les revendications de la Catalogne reposent sur une demande de bénéficier d’un statut d’autonomie prévu par la Constitution espagnole, dont bénéficie leurs « cousins » basques.
Toutefois, le gouvernement espagnol refuse d’accorder aux catalans, ce qui est accordé aux basques dans un cadre constitutionnel.
Qui a choisi la voie de l’illégalité ? Qui a choisi de se mettre en dehors des règles constitutionnelles ?
Par ailleurs je constate que les Basques, après un long chemin nationaliste nourri de violences terroristes, se voient reconnaître un statut d’autonomie que l’on refuse aux Catalans alors qu’ils en faisaient « gentiment » une demande dans un cadre légal et sans lutte armée.
Qui cède aux terroristes ? et qui ferme la porte aux démocrates ?
Moi quand un gouvernement octroi des droits à une partie de sa population et refuse les mêmes droits à une autre partie, j’estime que cette autre partie est légitime à ne plus se sentir incluse dans une communauté nationale, et donc à se choisir un autre chemin.
L’erreur fondamentale et originelle n’est pas la déclaration d’indépendance de la Catalogne, mais bien le fait pour le gouvernement espagnol d’avoir fait fi de la démocratie et d’avoir clairement refusé aux catalans ce qu’il donnait à d’autres.