il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce concept qui tente de caractériser un mécanisme de défense plus ou moins enraciné dans une personnalité. La suite d’articles que nous livre Philippe Vergnes me semble être une bonne synthèse. Comme toute synthèse, elle ne peut se substituer à la lecture complète des sources.
J’ajouterais une piste de réflexion supplémentaire que sont les travaux de Bergeret sur le narcissisme et les états limites (autre entité nosologique contestée) qui recoupent en bien des points les travaux et concepts de Racamier. Bergeret définit quant à lui la perversion de caractère pour caractériser ceux qui dénigrent à l’autre le droit d’avoir une « autonomie narcissique » , cet autre étant perçu comme une simple prothèse narcissique (un objet) par le dit pervers narcissique.
Des questions :
Les pervers narcissiques existent ils ?
Les individus mettant en oeuvre plus ou moins lourdement un mouvement pervers existent ils ?
Sommes nous tous plus ou moins pervers ?
Les pervers narcissiques sont ils l’incarnation du mal absolu ?
etc...
Des points de vue :
Je pense avoir croisé ce type de personnalité .
Je pense avoir partagé une relation avec ce type de personnalité.
Je ne vois pas de quoi vous parlez !
J’exerce une profession liée a l’univers psy et j’ai décelé ce type de personnalité .
J’exerce une profession liée à l’univers psy et j’ai pratiqué des patients qui se disaient sous l’emprise de ce type de personnalité.
Etc...
Je ne crois pas me tromper en disant que nos certitudes, nos questionnements, nos réponses sont liés à nos expériences.
Pour ma part et sans apports théoriques nouveaux venant éclairer ce débat, je pense que des individus ayant besoin de faire souffrir l’autre pour se soulager de leur « marasme » existent. La récurrence de leurs méthodes est à la hauteur de leur incapacité à être. Je pense qu’ils souffrent et qu’ils nous le font savoir.
Espérons que nous saurons bientôt mieux apaiser les pervers tout autant que leurs objets.
Par contre il semble que certains jouent le rôle de sentinelles plutôt que débattre :