La vidéo est devenue virale à plus de
deux millions de vues, elle met en scène un malien héroïque sans papier.
L’histoire est racontée, avec la vidéo, entre autres sur sputniknews.
Mais, en examinant soigneusement et
patiemment cette vidéo, il apparaît bien trop d’invraisemblances pour que ce ne
soit pas une mise en scène.
1. Ce petit garçon a fait un
rétablissement sans aucune aide. Mais dès qu’il commence à l’accomplir, la
caméra se détourne prestement pour montrer la rue, ce qui n’a aucun intérêt.
Montrer le garçon opérer aisément son rétablissement aurait trahi le fait qu’il
n’est pas en danger et qu’il pourrait achever de remonter tout seul. Mais il
attend tranquillement l’arrivée des adultes.
Bien entendu
l’arrêt sur image du début du rétablissement est très difficile à saisir. Et la
caméra ne revient que quand il est un peu redescendu et ne bouge plus.
2. Les deux voisins apparemment l’aident à
se rapprocher d’eux, ce qu’il a commencé à faire seul. Finalement l’homme est
en très bonne position pour soulever le garçon, surtout que sa femme l’aide,
mais ils opèrent lentement, et au moment où ils commencent à le soulever ils le
remettent en fait au sauveur officiel, lequel pourtant est en équilibre sur la
rambarde. Pourquoi ?
3. Ce sauveur arrive ainsi pile à la
seconde même où les voisins commencent à soulever l’enfant, quelle synchronisation
!
En fait il était bel et bien prévu à
l’avance que le sauveur soit un malien sans papiers et non un couple de
français en règle. Cela explique pourquoi ces voisins sont si lents, et
pourquoi le sauveur ne prend pas le temps de sauter de la rambarde sur le sol
du balcon.
4. Notons le choix d’un type d’immeuble
assez rare dont les rambardes offrent des bonnes prises pied et mains sur toute
la hauteur. C’est très sécuritaire pour l’enfant, et jouable pour un escaladeur
grand et svelte, qui se trouvait comme par hasard juste là à la bonne minute.
Ce hasard est encore plus étonnant quand on voit trois passants ne pouvant
monter plus haut que la grille de l’immeuble. La vidéo commence avec le sauveur
déjà au premier étage. Comment a-t-il fait alors que l’immeuble est sur
colonnes ?
5. Notons aussi que le voisin aurait pu
dès le début passer une jambe puis l’autre et se retrouver dans le balcon de
l’enfant : sa femme peut l’aider, et de plus la cloison séparatrice offre de
bonnes prises de main.
6.Ces acteurs n’auraient peut-être pas su mentir correctement s’ils
avaient été libres d’accès aux journalistes. Je recopie le passage de
sputniknews et vous allez voir que tout était prévu :
" L’enfant
et le jeune homme ont ensuite été conduits à l’hôpital. « Le sauveteur se
plaignait du genou et l’enfant était en état de choc », ont indiqué les
pompiers, ajoutant malgré tout que les deux allaient bien.
Les parents
étaient absents à ce moment-là et la raison pour laquelle il s’est retrouvé
agrippé au balcon reste à déterminer. Le père de l’enfant a été placé en garde
à vue dans le cadre d’une enquête ouverte pour « soustraction à une obligation
parentale », qui a été confiée à la brigade de protection des mineurs, a appris
l’AFP d’une source judiciaire.
L’enfant a été
placé dans une structure d’accueil sur décision du parquet. "
Mal au genou ?
Mais il n’y a eu aucun choc. Traumatisme ? Mais chez l’enfant le traumatisme
est affectif, alors pourquoi l’arracher à ses parents pour le confier à
d’autres ? Pourquoi une sanction aussi sévère alors que la négligence
éventuelle n’est pas prouvée ? Comment croire que ces parents n’ont pas compris
ce qui s’est passé ?
Cette
invraisemblance est cousue de fil blanc.
***
Bon, vous allez voir cette icône évoquée
voire appelée au bon moment dans des émissions, des articles, des débats... par
des gens qui y croient vraiment. Et oui, c’est là tout l’art de Macron, manipuler
les gens, ce pourquoi les banquiers l’ont adopté, et ce que l’un d’entre eux a
dit ouvertement. Et ils l’ont placé au sommet de l’Etat.
Il y a quelques années, un court métrage
relatait l’histoire d’un autre héro sans papier, mais imaginaire celui-là. Seul
sur son échafaudage il aperçoit une vieille dame en train de s’asphyxier, brise
le carreau rentre et lui sauve la vie. Ensuite il est surpris par l’inspecteur
du travail et est expulsé de France.
Que c’est émouvant ! Mais un faux vrai
c’est quand même mieux qu’un vrai faux pour que l’émotion soit bien ancrée dans
les cœurs, de ceux qui en ont un.
D’où la mise en scène concoctée par la
bande à Macron, qui n’en a pas.